André et Alexandre Chieng

André Chieng

Vice-président du comité France-Chine depuis 1994

https://www.comitefrancechine.com/gouvernance/

Vice-Président d’Honneur du comité des Conseillers du Commerce Extérieur de la France, Section Chine

https://www.cce-chine.com/bureau-de-la-section/

Président fondateur d’A.E.C Asiatique Européenne de Commerce (ex Brambilla) depuis 1985

https://www.verif.com/societe/ASIATIQUE-EUROPEENNE-DE-COMMERCE-333857787/

Membre d’Honneur du CCPIT – Conseil chinois pour la promotion du Commerce International

Conseiller de la province du Hebei (2001)

Vice-Président de la Fondation Victor Segalen

https://www.plongeeaucoeurdelachine.com/biographies/#andre-chieng

Membre du CA de Scor Reinsurance Asia-Pacific Pte Ltd

https://www.bloomberg.com/profile/person/21989404

Membres de l’International Advisory Board de l’ESSEC

Diplômé de Polytechnique

Membre du CA de Toulouse School Economics en 2014

Clôture tous les ans le Colloque de la Fondation Prospective Innovation de Raffarin au Futuroscope

Alexandre Chieng (son fils)

Vice-président de la CCI France Chine (Shanghai)

Executive President, à Fosun Fashion Group

DG Agatha en Chine, Senior Advisor Thom Group Asia

https://www.apollo.io/people/Alexandre/Chieng/54a4899b746869320944544f

Ex Finance Controller China à Loewe (LVMH Group)

Ex Financial Analyst à BNP Paribas

Ex Senior vice-president au sein du groupe Edmond de ROTHSCHILD Chine

https://www.facebook.com/rschieng

Cofondateur de Schobrunn Paris (cosmétiques)

https://www.challenges.fr/economie/l-appel-de-l-asie_210100

Diplômé de l’Université de Pékin et de l’Essec

Présentation

André Chieng vit à Pékin depuis 2001, où il aide les entreprises occidentales et chinoises à conclure des accords après avoir analysé et résolu des problèmes qui peuvent constituer des obstacles, qu’ils soient politiques, administratifs ou culturels. Actuellement Vice-Président du Comité France Chine, André Chieng est également Membre d’Honneur du Conseil Chinois pour la Promotion du Commerce International et Chevalier de la Légion d’Honneur.

André Chieng est né à Marseille en 1953 dans une famille chinoise. Il a reçu une éducation « chinoise » à la maison et une éducation « française » à l’école. D’abord intéressé par les Humanités Classiques, il étudie finalement les Mathématiques et les Sciences, et entre à l’Ecole Polytechnique de Paris. Après ses études, il s’intéresse à l’économie, qu’il étudie à l’Ecole Nationale de la Statistique et de l’Administration Economique et à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris.

En 1978, André Chieng décide de rester deux ans en Chine, où il enseigne l’économie à l’université. De retour en France en 1980, il rejoint le groupe Louis Dreyfus qui le nomme directeur général de la société Brambilla, l’une des plus anciennes sociétés de négoce françaises spécialisées dans les échanges commerciaux avec la Chine. Il devient ensuite Président-Directeur Général de cette société, rebaptisée AEC en 1988, avec une activité incluant le conseil.

En 1987, il co-écrit « Les Nouvelles Routes de la Soie », aux éditions Economica. En 2006, il publie « La pratique de la Chine » avec François Jullien (Grasset Editions). En 2009, il a reçu le prix du 6ème Top Ten Economic Talents de Chine. En 2010, il cosigne eLes 100 mots de la Chinee, avec Jean-Paul Betbèze

1978 – Premier voyage en Chine

En 1978, au début de la mise en œuvre de la politique de réforme et d’ouverture, le système économique planifié fortement centralisé a sérieusement entravé le développement économique et l’innovation sociale. L’une des manifestations les plus directes est la pénurie de biens de consommation de la société, et de nombreux biens de consommation ont dû être soumis à une offre limitée. André Cheng, vice-président du Comité France-Chine est d’origine chinoise, mais il est né à Marseille en France, il s’engage dans le commerce franco-chinois, il y a presque 40 ans, son premier séjour en Chine a eu lieu en 1978, lorsque Beijing laissait une impression profonde à Andre Chieng, âgé de 25 ans, à l’époque.

«La première fois que nous sommes allés en Chine, je trouvais qu’il y avait un grand décalage entre la Chine et les pays occidentaux, à l’époque, quand on voulait faire des achats, il fallait non seulement de l’argent mais aussi des bons, par exemple, des bons pour acheter du tissu, il y avait un grand décalage entre les conditions de vie des Chinois et des Occidentaux», a dit Andre Chieng.

1980 – André Chieng nommé directeur général de Brambilla

1987 – André Chieng co-écrit le livre Les nouvelles routes de la soie – l’art de commercer avec la chine, publié aux éditions Economica

1988 – André Chieng crée AEC (Asiatique Européenne de Commerce)

André Dassori, Président de Brambilla, fut l’un des fondateurs du Comité France Chine

http://www.aec-china.com/fr/difference.htm

1994 – André Chieng nommé vice-président du Comité France Chine à la place d’André Dassori

https://www.comitefrancechine.com/gouvernance/

CO-PRÉSIDENTS: Jean LEMIERRE (Président BNP PARIBAS) et Jean-Paul AGON (Président L’OREAL)

VICE-PRÉSIDENTS STATUTAIRES : Geoffroy ROUX DE BEZIEUX (Président MEDEF) et Dominique RESTINO (Président CCI PARIS IDF)

VICE-PRÉSIDENTS NOMMÉS : Jean-Louis CHAUSSADE (Ex Président SUEZ) et Jean-Pascal TRICOIRE (PDG SCHNEIDER ELECTRIC) et André CHIENG (PDG AEC)

ADMINISTRATEUR-TRÉSORIER : Serge CLEMENTE (PDG INDIGO)

AUTRES MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION :  Nicolas BARSALOU (Associé ACCURACY), Guillaume FAURY (PDG AIRBUS), Alexandre MERIEUX (PDG BIOMERIEUX), Laurent SACCHI (Secrétaire général et Directeur des ressources humaines DANONE), Denis MERCIER (Directeur général adjoint FIVES), Jean-François PALUS (Directeur général délégué KERING), Marc-Antoine JAMET (Secrétaire général LVMH), Jean-François ROCHE (PDG MCE-5 DEVELOPMENT SA), Alexandre ZIEGLER (Directeur Groupe International et Relations Institutionnelles SAFRAN), Olivier CHARMEIL (Vice-président Exécutif, Médecine Générale et External Affairs China Roadmap Global Lead SANOFI), Philippe JAEGY (DG Activité Asie-Pacifique SAVENCIA), Thierry DE LA TOUR D’ARTAISE (PDG SEB GROUP), Sophie BELLON (Présidente du Conseil d’Administration SODEXO), Bertrand CAMUS (DG SUEZ), Xavier MARIN (Président TRAIL)

14 Dec 1997 – « L’année des trois sorcières en chine » par André Chieng dans la revue « Gazette du Palais »

Chieng: « On a déjà tellement parlé de la mort de Deng Xiaoping que je me contenterai de résumer le problème qu’elle posait à la stabilité de la Chine. Deng Xiaoping fut le dernier dirigeant à posséder la double légitimité militaire et politique d’avoir remporté des victoires militaires et d’avoir été, parmi les pionniers du communisme chinois, un vétéran de la Longue Marche« 

Or le retour de Hong-Kong a ceci d’extraordinaire qu’il n’est légalement justifié par aucune obligation internationale. Certes les Chinois ont toujours clamé que Hong-Kong avait été pris par les Anglais au terme des “ Traités inégaux ”, mais d’une part les Anglais n’ont jamais admis cette notion et d’autre part bien d’autres territoires autour de la Chine et dans le monde sont dans le même cas. Le bail de 99 ans qui définit la date du 1″ juillet 1997 ne concerne en fait que ce qu’on appelle les Nouveaux Territoires. Légalement, il ne s’applique ni à Hong-Kong ni à Kowloon. Mais quand on demanda au dernier gouverneur britannique de Hong-Kong pourquoi l’Angleterre de Mme Thatcher ne s’est pas maintenue ou n’a pas essayé d’accorder “l’indépendance à Hong-Kong ”, sa réponse ô combien significative fut que “ cela n’allait pas dans le sens de l’Histoire ”. Et pour le démontrer, la Chine n’eut même pas besoin de livrer bataille. On voit l’application de deux principes hautement chinois: la plus grande des victoires est celle que l’on gagne sans avoir à livrer bataille. Les lois humaines cèdent le pas devant le “ sens de l’Histoire”.

« Jiang Zemin se met dans la ligne du patriarche disparu et rend hommage dans son discours à la théorie de Deng Xiaoping, qui fait partie de la pensée de Mao, elle-même faisant partie du marxisme.« 

« La “ théorie de Deng Xiaoping ” a été inscrite dans les textes constitutifs du Parti comme l’adaptation à la Chine moderne du marxisme et de la pensée de Mao. »

2 Juillet 2000 – « Point sur la situation économique en Chine : le dilemne chinois » par André Chieng

2001/2003 – 3 articles édités par Chieng au Comité France Chine

Pourquoi Zhu Rongji est-il si satisfait de l’année 2000, par André CHIENG

Méfions nous de la pensée mécanique par André Chieng

XVIème Congrès du PCC, par André CHIENG

18 Aout 2005 – André Chieng à la 2ème China Expo du Guangdong

numéro de sériecompagnieRégionChamp d’activité
1ActicalILE DE FRANCEÉlectronique et technologies de l’information et de la communication
2ARTS GRAPHIQUES CONCEPTBRETAGNEemballage, impression, papier
3ASIPRO SARLCHINEÉlectronique et technologies de l’information et de la communication
4Atout piquePOITOU CHARENTESFashion beauté
5BIDAUX MARC S.A.FRANCHE – COMTEGénie mécanique, métallurgie, défense
6C CARRELA MAISON DE TOM 
7ARMOIRE PELLETSPOITOU CHARENTESservice, construction, location
8CAPEXPORTRHONE – ALPESTransformation des aliments : vin, alcool, autres boissons
9CAYLA – INVIVOGÈNEMIDI – PYRENEESSanté, médecine, sciences de la vie
10PCMILE DE FRANCEservice, construction, location
11Chatal SASPAYS DE LOIREGénie mécanique, métallurgie, défense
12Chateauneuf cuirs SOVIBA goupe TERRENA VIANDESPAYS DE LOIRETransformation des aliments : produits d’origine animale
13Chocolat MathezPAYS DE LOIRETransformation des aliments : produits transformés (autres)
14ChronoflexPAYS DE LOIREGénie mécanique, métallurgie, défense
15Colis PaysLA MAISON DE TOM 
16Boussole SolutionCHINEservice, construction, location
17CREE(Conseil Recherche Etude Engineering)ILE DE FRANCEénergie, chimie, matériaux
18CTSLA MAISON DE TOM 
19DELTA TECHNOLOGIESILE DE FRANCEIndustrie mécanique, métallurgie, crédit-bail
20DINH PARTNERS SASILE DE FRANCECommerce et vente
21DIRICKX GROUPECHINEGénie mécanique, métallurgie, défense
22Dumaine siegesPOITOU CHARENTESLogement, loisirs et culture
23DUPLI IMPRIMERIERHONE – ALPESemballage, impression, papier
24DUVAL MESSIENCHINEGénie mécanique, métallurgie, défense
25Emporte Pièces des MaugesPAYS DE LOIREGénie mécanique, métallurgie, défense
26ESPUNA SASCHINEGénie mécanique, métallurgie, défense
27EXYZTMIDI – PYRENEESservice, construction, location
28Financiere Saint LouisILE DE FRANCEemballage, impression, papier
29France EtuvesILE DE FRANCETransformation des aliments et équipement (horizontal)
30GROUPE BATTEUR France BEAUTE LTDCHINEMode et Beauté
31GT VoyagesFRANCHE – COMTEtransport, logistique
32Contrôles JPCICHINEÉlectronique et technologies de l’information et de la communication
33KAWA IMPORT-EXPORTILE DE FRANCETransformation des aliments : produits végétaux
34Produits chimiques Keck Co., LtdCHINEénergie, chimie, matériaux
35LEFEVRE PELLETIER ET ASSOCIESCHINEservice, construction, location
36Les bonbons Pinson Confiseur SARLPAYS DE LOIRETransformation des aliments : produits transformés (autres)
37LES DOMAINES BIOCLUB S.A.SLANGUEDOC-ROUSSILLONTransformation des aliments : vin, alcool, autres boissons
38Loire Industrie groupe FMDL Forge et Mécanique de la LoireRHONE – ALPESGénie mécanique, métallurgie, défense
39LRA – Laser Rhône AlpesRHONE – ALPESservice, construction, location
40MARAIS CONTRACTING SERVICESILE DE FRANCEFédération du logement et des travaux publics, Mine
41MAXMATLANGUEDOC-ROUSSILLONSanté, médecine, sciences de la vie
42MOS INDUSTRIERHONE – ALPESGénie mécanique, métallurgie, défense
43MSP (partenaires de services maritimes)PAYS DE LOIREservice, construction, location
44NATEXIS PRAMEX INTERNATIONAL LTDCHINEservice, construction, location
45NORMADOCILE DE FRANCEservice, construction, location
46NUMALLIANCECHINEGénie mécanique, métallurgie, défense
47Oddo Corporate FinanceILE DE FRANCEServices financiers
48Industrie OEMBOURGOGNEÉlectronique et technologies de l’information et de la communication
49PFCE EDFCHINEénergie, chimie, matériaux
50SARL CML DISTRIBUTION – SCEA DU MEYRAND LACOMBEAQUITAINETransformation des aliments : vin, alcool, autres boissons
51SDV Chine LtdCHINEtransport, logistique
52SERMAG – Jean-Michel Peyrat ConsultantsCHINEservice, construction, location
53CONTACT SMILE DE FRANCEGénie mécanique, métallurgie, défense
54SNC TRIHANALSACETransformation des aliments : produits d’origine animale
55SNF (Chine) Floculant Co., LtdCHINEénergie, chimie, matériaux
56SOCIETE DU MAINE DRILHONPOITOU CHARENTESTransformation des aliments : vin, alcool, autres boissons
57SOFEMAILE DE FRANCEservice, construction, location
58Sopexa Grande ChineCHINEadministratif
59SPIRALEPOITOU CHARENTESGénie mécanique, métallurgie, défense
60STOP INSECTESLA MAISON DE TOM 
61Tokheim Hengshan Technologies (Guangzhou) Co., LtdCHINECommerce et vente
62TONIC ENVIRONNEMENTBRETAGNEGénie mécanique, métallurgie, défense
63Tontons PoulosLA MAISON DE TOM 
64TRAOU MAD SABRETAGNETransformation des aliments : produits transformés (autres)
65UNIROSS BATTERIES LIMITEDCHINEénergie, chimie, matériaux
662 B ENTREPRISE SARLPOITOU CHARENTESservice, construction, location
67A3 DIFFUSIONPOITOU CHARENTESemballage, impression, papier
68ADAMAS AFFAIRES PUBLIQUESCHINEservice, construction, location
69ADECCOCHINEservice, construction, location
70AIR FRANCECHINEtransport, logistique
71AMGBPOITOU CHARENTESFédération du logement et des travaux publics, Mine
72AUTOMATISATION APPLITECPROVENCE COTE D AZURservice, construction, location
73Asiatique Européenne de CommerceCHINEAsiatique Européenne de Commerce
74AXON CABLE SASCHINEÉlectronique et technologies de l’information et de la communication
75INSPIRÉILE DE FRANCEservice, construction, location
76BLOOMWAY LIMITÉECHINEGénie mécanique, métallurgie, défense
77Buromatic RoyerCHINEÉlectronique et technologies de l’information et de la communication
78Carrefour (China) Management & Consultant ServiceCHINECommerce et vente
79CATHAY CAPITALECENTREservice, construction, location
80CEEVO (P)ILE DE FRANCEservice, construction, location
81CEISOLANGUEDOC-ROUSSILLONservice, construction, location
82CERESCHINEservice, construction, location
83ROBERDELPH CHAMPAGNEPICARDIETransformation des aliments : vin, alcool, autres boissons
84CHATEAU FAMAEY – SCEA LUC LUYCKX – MARC VAN ANVERS)MIDI – PYRENEESTransformation des aliments : vin, alcool, autres boissons
85COFACECHINE 
86COFININEILE DE FRANCE 
87COTE OUEST EURLPOITOU CHARENTESMode et Beauté
88COTTERLAZ Connecteurs Shenzhen LtdCHINEÉlectronique et technologies de l’information et de la communication
89CRÉERBASSE NORMANDIEservice, construction, location
90DOUBLAGE ANTIBRUITCENTRECommerce et vente
91DS AVOCATSCHINEservice, construction, location
92DISPOSITIFAQUITAINEÉlectronique et technologies de l’information et de la communication
93EGTMA BLANCHARDPOITOU CHARENTEStransport, logistique
94ENOVACOMLANGUEDOC-ROUSSILLONÉlectronique et technologies de l’information et de la communication
95ERCE PLASTURGIERHONE – ALPESGénie mécanique, métallurgie, défense
96ESTB EvrardPAYS DE LOIRETransformation des aliments : produits végétaux
97Eurochina Consultants LimitedCHINEservice, construction, location
98EXWORHONE – ALPESCommerce et vente
99Gainerie 91ILE DE FRANCEemballage, impression, papier
100Hallmart LtdCHINEservice, construction, location
101Huizhou HAGER ELECTRIC LTDCHINEÉlectronique et technologies de l’information et de la communication
102IFOP MARKET BASECHINEservice, construction, location
103LANGE SASILE DE FRANCEMode et Beauté
104MATRICE SASPOITOU CHARENTESTransformation des aliments : vin, alcool, autres boissons
105Distillerie mobileLANGUEDOC-ROUSSILLONÉlectronique et technologies de l’information et de la communication
106GESTION MWCHINEservice, construction, location
107NOUVELLE VISIONLANGUEDOC-ROUSSILLONÉlectronique et technologies de l’information et de la communication
108NougatineRHONE – ALPESMode et Beauté
109NOYON LOGISTIQUEBASSE NORMANDIEtransport, logistique
110Une technologie RFCHINEÉlectronique et technologies de l’information et de la communication
111SERVICES DE MARKETING ORIENTALILE DE FRANCEservice, construction, location
112PRESTIGE VISUEL INTERNATIONALILE DE FRANCEÉlectronique et technologies de l’information et de la communication
113ÉCHELLEMIDI – PYRENEESSanté, médecine, sciences de la vie
114SCP A.Vidal-Naquet, Avocats AssociésLANGUEDOC-ROUSSILLONservice, construction, location
115SDV LOGISTIQUE INTERNATIONALE GROUPE BOLLORELANGUEDOC-ROUSSILLONtransport, logistique
116ENTRÉE SÉRIEILE DE FRANCEGénie mécanique, métallurgie, défense
117SN EXTRUFLEXCHINEemballage, impression, papier
118SOFITEL paris aeroport charles de gaulle groupe ACCORILE DE FRANCEservice, construction, location
119SPINTRONLANGUEDOC-ROUSSILLONÉlectronique et technologies de l’information et de la communication
120SYNCROSOMELANGUEDOC-ROUSSILLONSanté, médecine, sciences de la vie
121SYNPROSELANGUEDOC-ROUSSILLONSanté, médecine, sciences de la vie
122THARREAU SARLPAYS DE LOIREservice, construction, location
123GESTION DES MOYENS DE SUBSISTANCELANGUEDOC-ROUSSILLONservice, construction, location
124Yves Ribes ConsultantMIDI – PYRENEESservice, construction, location
125ZÜNERCHINEénergie, chimie, matériaux

11 Sept 2005 – André Chieng interviewé par CCTV France

25 Mai 2006 – André Chieng et Christine Lagarde au sommet Chine-UE sur les hautes technologies de l’information et de la communication

http://tech.sina.com.cn/focus/chinict06/
http://tech.sina.com.cn/it/2006-05-25/1402956063.shtml

Ci-dessous le texte intégral de son discours :

  Andre Chieng : Tout d’abord, les chinois diront que cela a du sens. L’imprimerie est une invention des chinois, mais surtout, résultat de l’imprimerie, l’imprimerie a joué un rôle important dans le développement de la science. L’influence de la Chine est très loin -de portée et profonde, et le même processus ne conduit pas nécessairement au même résultat. La civilisation occidentale a deux origines,

  Ces deux langues locales sont très importantes. Beaucoup de Chinois sont des agriculteurs. La langue n’est pas particulièrement importante pour les agriculteurs. Ils ont d’autres moyens de communiquer et de communiquer.

  Il y a une ancienne histoire chinoise à propos de deux érudits. Ils se sont rencontrés sans se parler. Ils étaient très heureux. Ils ne communiquaient pas avec des mots, mais ils étaient capables d’organiser leur communication spirituelle.

  En tant qu’homme d’affaires, il est venu en Chine, ils étaient très contents, ils ont appris qu’un dirigeant très important venait à leur rencontre, ils ont immédiatement tenu une réunion, ils ont pu transmettre cette information aux dirigeants chinois, lors de la réunion, car c’est difficile pour que la délégation occidentale communique cette information, ils ont parlé de l’amitié du peuple, la délégation occidentale a toujours pensé que c’était un gaspillage, mais ils n’ont pas réalisé la chose la plus importante pour le chinois, car il peut exprimer l’amitié, ce qui est dit dans la réunion n’est pas si important, cela peut avoir un tel problème pour les Chinois et les Occidentaux de participer, un côté rencontre un problème, l’attitude des deux côtés est complètement différente, la délégation d’un côté, ils peuvent être un problème Il y a deux parties. Au cours de la discussion entre les deux parties, ils espèrent accepter la position de l’autre partie sur les questions qui ne peuvent être négociées. Ce n’est pas très logique. Les Chinois n’acceptent pas cela, donc c’est une perte de temps de poursuivre la discussion, mais pour les Chinois, ils sont Au contraire, ils ont commencé à parler de problèmes sans importance. Les Chinois ont rarement des problèmes qui ne peuvent être négociés. Bien sûr, il y a des problèmes qui sont plus difficiles à résoudre. Si vous voulez résoudre ces problèmes, il est important de se comprendre et de pouvoir les résoudre ensemble. .

  Permettez-moi de vous raconter une autre histoire. Peut-être que cela vous intéressera. Pensez-vous que cette histoire a quelque chose à voir avec le sommet Chine-Europe sur les hautes technologies de l’information et de la communication ? Beaucoup de gens pensent que la prononciation des Chinois et des Occidentaux est différente. Si vous ne comprenez pas la langue de l’autre, il sera difficile de communiquer.

  À présentIl y a une différenciation nécessaire entre les français italiens ou entre les britanniques et les allemands, les chinois et les occidentaux sont aussi très différents, je dirais qu’ils ont des parcours différents et il y a des différences. Qu’allons nous faire? C’est quelque chose que nous devons tous comprendre et considérer, et avec les exemples que je viens de donner, vous pouvez le faire assez facilement aussi.

  Les Chinois ont tendance à penser que le yin et le yang sont justifiés, que personne n’a complètement raison et que personne n’a complètement tort. Certaines personnes pensent qu’il est possible d’améliorer la compréhension mutuelle en renforçant la communication mutuelle. Je pense qu’une meilleure façon est que les deux parties puissent travailler ensemble pour résoudre leurs différends. Cela renforcera encore l’amitié entre les deux parties. De plus, ce que je veux dire, c’est la recherche conjointe et les activités de recherche conjointes, ce qui peut être une réalisation plus importante. Je suis très heureux de communiquer avec vous. Merci beaucoup pour votre écoute, merci !

http://tech.sina.com.cn/it/2006-05-26/1652958979.shtml

Ci-dessous le texte intégral de son discours :

  Christine Lagarde : Bonjour à tous. Je voudrais d’abord vous dire bonjour en français, puis je parlerai d’autres contenus en anglais. Aujourd’hui, je suis très heureuse et très chanceuse de participer à un échange et une discussion aussi fructueux. En résumé, nous savons que de jeunes entrepreneurs, dans le domaine de la haute technologie, se sont réunis et ont discuté de nombreux domaines. Nous avons 200 entrepreneurs chinois et européens pour échanger leurs expériences et fournir une base pour une coopération future, j’espère que vous passerez un bon moment dans ce processus. Et il y a beaucoup de gens d’horizons culturels différents, des gens avec des voix différentes, vous pouvez communiquer et communiquer, et j’espère que vous aurez plus d’échanges et de coopération à l’avenir. Félicitations à vous tous, peu importe d’où vous venez, quelle que soit votre couleur de peau, quels que soient vos antécédents et votre culture, pour votre service à votre société et à toute l’humanité, je sais que vous l’avez fait dans de nombreux domaines A fait de grandes réalisations, y compris les télécommunications, la haute technologie et l’application de la technologie dans l’industrie. Cela a également changé tous les domaines dans de nombreuses industries à mesure que la communication Internet s’est accélérée.

  Je vais faire une publicité française dans peu de temps. Bien que beaucoup d’entre vous aient été en France, vous ne connaissez pas grand-chose à notre pays. Nous avons des choses traditionnelles.Le vice-ministre du Commerce a évoqué comment améliorer les échanges commerciaux entre la France et la Chine, quel genre de produits, et n’a pas parlé d’Airbus, bien sûr on le sait entre l’Europe et la Chine. C’est notre avantage en France, c’est le produit le plus connu en France, évidemment, il y a beaucoup de produits dans d’autres domaines, je veux vous parler du domaine des logiciels, comme les puces. Maintenant, nous savons également que bon nombre des puces proviennent des États-Unis, et nous avons un nombre considérable de scientifiques par rapport à la population, nous sommes donc également des leaders dans ce domaine. Nous espérons également que, comme la Chine l’a fait, nous pourrons encourager les jeunes à donner libre cours à leur esprit d’innovation et à devenir de véritables entrepreneurs.Au bout d’un certain temps, nous pourrons communiquer avec les étudiants, qu’ils soient universitaires ou collégiens, ce qui est bénéfique. à l’innovation de chacun Trois piliers interreliés permettent à cet esprit entrepreneurial de se développer, de grandir et enfin de s’épanouir.

  Le premier est l’éducation, et les écoles de management françaises ont également fait beaucoup de ce travail. Les chercheurs et innovateurs chinois comprennent également qu’ils peuvent coopérer avec les Français dans de bonnes conditions, et de nombreuses entreprises françaises se sont installées à Zhongguancun.

  Le deuxième facteur propice à l’entrepreneuriat de ces entreprises est l’environnement propice à la circulation des capitaux. Ce dont le groupe a parlé tout à l’heure, c’est comment avoir suffisamment de fonds de capital-risque pour investir dans les technologies de communication. Les entreprises de communication sont vraiment de bonnes idées et ont besoin d’un soutien financier. Si les fonds sont en place, cet objectif sera atteint. Le ministère du commerce extérieur est principalement chargé de l’exportation, nous avons un dispositif d’accompagnement des entreprises françaises qui vont se développer à l’étranger, je suis très heureux de participer à ce séminaire aujourd’hui.

  Le dernier et le plus critique pilier est la protection. Nous n’avons pas besoin d’être protégés, nous avons besoin d’un espace approprié pour nous développer, pas du mot protection. Mais il faut penser clairement, lorsque vous concevez un certain type de logiciel, un programme, ou lorsque vous avez votre propre marque, unLa protection de la propriété intellectuelle est nécessaire. Bien sûr, c’est la responsabilité du pays, et c’est aussi la responsabilité de la communauté dans différents pays du monde. Parce que le piratage et la contrefaçon sont des problèmes mondiaux, ils doivent également être défendus par des actions collectives. actions de protection. Donc, dans ce domaine, les gouvernements ici et là, partout dans le monde, essaient de s’assurer que vous êtes protégé parce que si vous produisez quelque chose qui est protégé, vous pouvez le produire, le concéder sous licence et en tirer des avantages, le plus le fait est que les droits sont protégés, et ce sont les trois piliers dont je parle. Je crois que vous continuez tous dans cette voie entrepreneuriale.

  Tout à l’heure, j’ai entendu dire que la cérémonie de remise des prix aurait lieu bientôt. Bientôt en 2008, nous savions que Pékin allait accueillir les Jeux olympiques, et il y aurait de nombreuses cérémonies de remise des prix non loin de là.

  Je tiens à vous féliciter tous, certains d’entre vous ne recevront peut-être pas de prix, car vous êtes tous impliqués dans une grande cause. Les gagnants seront bientôt annoncés, merci !

2007 – André Chieng donne une conférence à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth

9 Avril 2008 – André Chieng au Forum de protection du patrimoine culturel sino-français en Chine

Participants Français:

  M. le Président Valéry GISCARD d’ESTAING

  SEM Hervé LADSOUS Ambassadeur de France en RPC

  M. Pierre MOREL Ambassadeur de l’Union Européenne auprès des pays d’Asie Centrale

  M. André CHIENG Président Asiatique Européenne de Commerce

  M. Christian DOUMET Ecrivain

  M. Bruno FRAPPAT Président du Groupe Bayard Presse

2009 – André Chieng est récompensé du « China’s Top Ten Economic Talents » par le « Beijing Cultural Development Research » et la presse chinoise

10 Avril 2009 – Déclaration d’André Chieng à la presse chinoise lors d’un voyage officiel de Raffarin à la rencontre de Li Keqiang

André Chieng a déclaré à un correspondant de ‘National Business Daily’ qu’il souhaite que la normalisation des relations franco-chinoises soient durables et qu’il est d’une grande nécessité que les entreprises chinoises aillent investir en France. Quant aux entreprises françaises installées en Chine, a-t-il ajouté, elles accordent une grande importance à la coopération avec la Chine sous les deux aspects suivants : Primo, non seulement vendre leur produits en Chine, mais y procéder également à leur production et faire des recherches en vue de leur développement ; Secundo, les entreprises chinoises et françaises doivent coopérer ensemble en vue de l’exploitation de nouveaux marchés, et surtout dans des pays tiers de l’Afrique et de l’Amérique du Sud ou bien en Russie.

11 Mai 2009 – FIEF 2009 séance Chine, intervention de M. Chieng (Attali était présent)

11 Juin 2010 – André Chieng cité dans la conférence « le Pari Chinois«  de JP Raffarin à Shanghai (à partir de la page 28)

« Les chinois n’ont pas le goût de la confrontation comme les occidentaux » (André Chieng)

8 Juillet 2011 – Chine : le piège du revenu moyen par André Chieng

Si la Chine est considérée sous l’angle de la réussite économique à l’étranger, suscitant jalousie et accusée d’arrogance, à l’intérieur, ses experts ne cessent d’insister sur ses faiblesses : son PIB par habitant la classe autour du 100e rang mondial, son coefficient Gini atteint 0,48, pire qu’en Russie ou en Inde, voisin du Brésil. Ils donnent un nom au risque majeur que court la Chine : le piège du revenu moyen, syndrome qui touche les pays émergents quand leur PIB avoisine 5.000 dollars par habitant (en 2010, la Chine était autour de 4.300). Si certains pays ont su brillamment l’éviter (Japon, Singapour, Corée du Sud…), la plupart des pays d’Amérique latine et d’Asie du Sud-Est en ont été atteints, quand les besoins de base de la population ont été satisfaits et qu’elle aspire à satisfaire d’autres besoins. Les symptômes de cette maladie se manifestent par l’impossibilité de la majeure partie de la population à accéder à la classe moyenne. Les grands groupes nationaux utilisent leur pouvoir, souvent par la corruption, pour faire adopter des politiques protectionnistes et plus favorables à leurs profits. Les PME n’arrivent pas à émerger. La compétitivité réelle du pays recule. Le pouvoir d’achat stagne. L’écart des revenus s’accroît, provoquant soit des révoltes, soit une fuite en avant des gouvernements adoptant des mesures populistes ou démagogiques finissant par plonger le pays dans la crise. Or la Chine montre plusieurs de ces symptômes, notamment le poids des monopoles d’État, une des importantes sources d’inégalité cumulant les privilèges : hauts salaires, nombreux avantages en nature, sans oublier pour leurs dirigeants des investissements très lourds, vecteurs faciles de corruption. On voit, au passage, que cette analyse permet d’expliquer les événements d’Afrique du Nord sans recourir aux motivations politiques mises en avant par l’Occident. Comment la Chine peut-elle éviter ce piège ?

C’est en gardant cette question en tête qu’il faut lire le XIIe Plan quinquennal :
– En 2015, les services devront représenter 47 % du PIB de la Chine contre 43 % actuellement.
– Le taux d’urbanisation devra passer de 47 % à 51 % de la population.
– Le ratio R&D sur PIB devra passer de 1,8 % à 2,2 %.
– L’intensité énergétique et l’intensité carbone de chaque unité de PIB devront diminuer de 16 % et 17 %.
– Les énergies propres devront compter pour 11,4 % de l’énergie totale chinoise.
– Accroissement de la protection sociale dans les villes et les campagnes.
– Construction de logements sociaux.

Le taux de croissance prévu (7 % en moyenne) en devient accessoire et moins important que l’augmentation des revenus citadins et ruraux qui devra être supérieure à 7 %. L’accroissement du poids des services, l’urbanisation menant à une transformation de fond de la population rurale, l’accent mis sur la R&D,… toutes ces mesures sont destinées à retrouver des marges de progrès de productivité qu’on ne peut plus espérer des industries de main-d’oeuvre traditionnelles. La Chine concentrera sa R&D sur les énergies nouvelles à la fois pour respecter l’obligation de diminuer son empreinte carbone et pour aborder un domaine de recherche où elle n’accuse pas de retard sur le monde développé. On retrouve l’impératif de développement scientifique prôné par le PCC.

En parallèle, s’impose l’obligation de résoudre les problèmes sociaux. Puisque les bienfaits de la croissance profitent à certains plus qu’à d’autres, une redistribution s’impose, mais elle ne peut aller trop loin au risque de casser la croissance. Il faudrait que, néanmoins, chacun y trouve suffisamment avantage. C’est la mise en oeuvre de  l’effet tunnel  décrit par Hirschman : des conducteurs pris dans un embouteillage sous un tunnel l’accepteront si les voitures avancent en ordre, même lentement et même si certains avancent plus vite que d’autres. En revanche, l’arrêt complet de la circulation provoque un chaos immédiat. D’où l’obligation de maintenir les progrès de productivité afin de dégager les ressources nécessaires à la redistribution.

Contrairement à ce qui a été écrit, la Chine ne change pas de modèle économique : elle n’en a jamais eu ! Depuis Deng Xiaoping, elle essaye d’adopter la stratégie qui convient à son stade de développement. On l’a accusée de mener une politique mercantiliste à l’instar du Japon. Pourtant, cela fait longtemps que l’investissement dans les infrastructures est le moteur principal de sa croissance. Mais aujourd’hui, cela ne suffit plus : les trois moteurs de l’investissement, de l’exportation et de la consommation intérieure, accompagnés de l’impératif de maintenir les progrès de productivité, sont nécessaires pour permettre à la Chine d’éviter de tomber dans le piège du revenu moyen. La Chine a réussi en trente ans à sortir de l’état de pays pauvre, il lui faut maintenant atteindre le stade « xiao kang » (aisance modeste), mais, comme pour les trente années passées, il n’y a pas de précédent à une tâche d’une pareille ampleur, dans un pays aussi vaste et aussi diversifié.

André Chieng

27 Aout 2010 – André Chieng au colloque de la FPI de Raffarin au Futuroscope

André Chieng, Vice-président du Comité France-Chine, a comparé le mode de pensée de la Chine avec celui de l’Occident ainsi que les développements stratégiques en Afrique, indiquant que la coopération économique sino-africaine a des avantages mutuels et est gagnant-gagnant.

Le 27 août, une centaine de personnalités de la politique, du commerce et des experts se sont réunis au Futuroscope, en France, pour participer à un séminaire sur le sujet de «La Chine vue d’Afrique », qui était organisé par la Fondation Prospective et Innovation dont le président est M. Jean-Pierre Raffarin (ancien Premier Ministre, Sénateur de la Vienne).

Cheng Tao, Vice-président de l’Institut de Politique étrangère du Peuple chinois et qui a visité plus de 40 pays africains et habité en Afrique pendant 16 ans, a pris la parole lors du séminaire. Il est revenu sur le passé des relations sino-africaines et leur état actuel en présentant le projet coopéré et la politique chinoise envers l’Afrique à l’avenir. « Les relations sino-africaines remontent très loin dans l’histoire et se sont renforcées ces dernières 60 années. La confiance politique s’est fortifiée et la coopération économique est aussi remarquable. Le commerce bilatéral avance à pas de géant. Lors du sommet du Forum de la coopération sino-africaine tenu à 2006 à Beijing, la Chine et l’Afrique ont établi de nouveaux partenariats stratégiques-l’égalité et la confiance pour la politique, la coopération et le gagnant-gagnant pour l’économie et le renforcement des échanges culturels.»

« Pour affronter les menaces communes, par exemple la crise financière mondiale et le changement climatique, le gouvernement chinois mettra en oeuvre, après avoir bien réfléchi sur les besoins des pays africains et la situation de son peuple, des politiques lors des 3 ans à venir afin d’aider le Continent à développer ses ressources humaines et à renforcer la coopération scientifique et éducative. De plus, la Chine s’appliquera à soutenir l’Afrique dans les domaines de la protection de l’environnement et la vie des gens, à élargir la coopération dans l’agriculture et la santé. D’ailleurs, la Chine aidera l’Afrique à renforcer sa capacité de financement, à libérer les pays pauvres de leurs dettes et de leurs prêts. En outre, la Chine et l’Afrique accroîtront leurs échanges culturels et échangeront leurs expériences en matière de développement », a révélé M. Cheng.

« La Chine suit toujours des principes sur le développement de ses relations avec l’Afrique telles que l’amitié sincère, l’égalité, le bénéfice mutuel, la prospérité commune, le soutien mutuel et une étroite coordination, l’apprentissage mutuel, et le développement communs, a-t-il souligné. Nous devrions nous soucier de l’Afrique, aider l’Afrique et coopérer avec l’Afrique. Les peuples africains souffrent beaucoup de la pauvreté et ce qui pose un grande problème au monde. La Chine voudrait coopérer avec tous les pays africains, dans tous les domaines. La Chine ne cherche pas à établir sa sphère d’influence en Afrique et ne veut qu’aucun pays ne le fasse. A l’ère de la mondialisation économique, il est impossible de monopoliser en Afrique. Une coopération gagnant-gagnant est un choix sage et c’est dans l’intérêt du peuple africain. », a-t-il indiqué.

La France et toute l’Europe doivent apprendre de la Chine en matière de développement avec l’Afrique, mais pas la critiquer, a déclaré Jean-François Copé, le patron des députés UMP, qui vient de terminer son voyage en Chine. Il a fait ces remarques en réponse aux critiques et aux inquiétudes des médias et des hommes politiques occidentaux sur les investissements chinois en Afrique. La Chine traîte l’Afrique comme un marché potentiel et un partenaire indispensable. Les entreprises françaises doivent apprendre des expériences chinoises afin de ne pas manquer des opportunités en Chine et en France.

André Chieng, Vice-président du Comité France-Chine, a comparé le mode de pensée de la Chine avec celui de l’Occident ainsi que les développements stratégiques en Afrique, indiquant que la coopération économique sino-africaine a des avantages mutuels et est gagnant-gagnant.

M. Raffarin a présidé le séminaire. Il a déclaré que le monde était en route vers la multipolarisation. La coopération gagnant-gagnant sera la clé pour le développement. L’Afrique est un pôle important dans le monde et elle est partenaire de la France et de l’UE. « L’Afrique peut avoir le sentiment que son ‘formidable potentiel’ est enfin reconnu… « Les livres et les éditoriaux consacrent aujourd’hui le retour de l’Afrique. ». Certains pensent que la Chine a tiré pas mal de profit de l’Afrique, mais il faut voir que la Chine a rejoint le développement de ce continent il y a plus de 50 ans. Aujourd’hui la Chine, en tant qu’un pays dont l’économie est assez forte, a le droit d’y participer.

La Fondation Prospective et Innovation a été fondée en 1989. Depuis l’entrée en fonction au poste de président de M. Raffarin en 2006, un séminaire sur le thème de la Chine est organisé chaque été.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne

29-30 Sept 2011 – Table ronde – Internationalisation du Droit (avec le PCC…)

Les débats se sont déroulés en quatre sessions:

1) L’accès à la règle de droit : thèmes illustrés par certaines bonnes pratiques en France et en Chine

– Accessibilité : nouvelles technologies pour accéder à la règle de droit, exemple de Légifrance, etc.

– Intelligibilité : efforts de codification traditionnels en France et en cours en Chine, techniques de la légistique

– Sécurité juridique : outils de la sécurité juridique, prévisibilité, droit de recours

2) L’accès à la justice :

– L’architecture des systèmes judiciaires en France et en Chine

– Le rôle de la jurisprudence, les interprétations de la Cour Suprême en Chine

– L’exécution des décisions de justice, le traitement des contentieux de masse (procédures utilisées par la justice consulaire en France)

– Les réponses aux nouveaux besoins des justiciables et la judiciarisation croissante de la société : quels sont les impacts de l’évolution des sociétés sur la justice en Chine et en France

3) L’harmonisation des règles de droit

– Approches comparées en France et en Chine du système de valeurs sur lequel s’adossent nos systèmes juridiques, pour identifier des convergences possibles et les conditions de compatibilité entre des règles de droit d’origine différente

– Création et propriété intellectuelles : un point d’application particulier

4) Droit et Société : réflexion sur l’Etat de droit, à partir d’une comparaison entre l’évolution de la justice, du droit et de la société dans les deux pays

La manifestation s’est tenue les 29 et 30 septembre 2011 à Paris, en partenariat avec l’Université du Peuple de Chine, la Direction d’information légale et administrative (DILA), le Tribunal de Commerce de Paris, ESCP Europe et le Groupe PPR.

Participants français : Raphaël Hadas-Lebel (Conseil d’Orientation des Retraites), Mireille Delmas-Marty (Collègue de France), Claude Martin (Cour des Comptes), Xavier Patier (DILA), Jean Maia (Secrétariat Général du Gouvernement), Christian de Baecque (Tribunal de Commerce de Paris), Yves Charpenel (Cour de Cassation), Michel Friocourt (PPR), André Chieng (Fondation Victor Segalen), Pascal Morand (ESCP Europe), Jérôme Michel (Conseil d’Etat), Alain Chevalier (ESCP Europe), Julien Cantegreil (PPR), Stéphanie Balme (Sciences Po), Hubert Bazin (Fondation Victor Segalen)

Intervenants chinois :

1. Mme Li Qian, Chef de Divison de la Chambre civile de la Commission des Travaux législatifs de l’Assemblée populaire nationale de Chine

2. M. Wu Zhaoxiang, Chef de Division du Département des Recherches de la Cour suprême chinoise

3. M. Li Fucheng, Chef de Division de l’Office des Affaires législatives du Conseil des Affaires d’Etat

4. M. Chen Xianjie, Juge de la Première chambre civile de la Cour suprême chinoise

5. M. Zhu Wenqi, professeur à l’Université du Peuple de Chine (droit international)

6. M. Xiao Zhonghua, professeur à l’Université du Peuple de Chine (droit pénal) et Vice-Président du Parquet de l’Arrondissement de Chaoyang de la Ville de Pékin

7. Mme Luo Li, professeur à l’Université du Peuple de Chine (droit de propriété intellectuelle)

8. M. Shi Jiayou, professeur à l’Université du Peuple de Chine (droit civil) et Vice-Directeur du Service des Relations internationales de l’Université

9. M. Feng Yujun, professeur à l’Université du Peuple de Chine (théorie du droit)

10. M. Zhang Xinbao, professeur à l’Université du Peuple de Chine (responsabilité extra-contractuelle)

11. M. Gao Weiqing, Conseiller juridique général du Groupe SinoSteel Corporation, Docteur en Droit

12. M. Hsu Yao-Ming, Professeur à l’Université des Sciences politiques de Taiwan, Docteur en Droit de l’Université Aix-Marseille III (droit international)

Les Actes de la Table ronde ont été publiés à la Documentation Française.

28 Oct 2011 – André Chieng accompagne une délégation chinoise sur le site d’ITER de Cadarache (International thermonuclear experimental reactor)

Le Centre de recherche en développement ( DRC ) est une institution de recherche et de consultation sur les politiques de premier plan relevant directement du Conseil d’État chinois – en somme, le principal groupe de réflexion du gouvernement chinois. Sa fonction principale est d’entreprendre des recherches sur des questions stratégiques à long terme concernant le développement économique et social de la Chine. L’un des objectifs de la RDC est de développer les liens avec la communauté internationale et la coopération avec les grandes organisations internationales.
Le vendredi 28 octobre, le président M. Wei LI et une délégation de la RDC se sont rendus à ITER pour visiter le site de construction et en savoir plus sur les aspects internationaux de ce projet énergétique d’envergure mondiale.

Le groupe de réflexion chinois RDC a visité le site ITER cette semaine. Sur la photo : Jianping Zhao, Fei Feng, André Chieng,
le président de la RDC Wei Li, le DDG d’ITER Ju Jing, Lanlan Sun, Mingxing Su (IO) et Xiheng Jiang.

23 Mars 2012 – André Chieng victimise la Chine (Gordon Chang cité dans l’article)

Entre 2008 et 2010, la Chine a contribué pour un tiers environ à la croissance mondiale. Loin de l’en féliciter, le reste du monde la honnit. On ne loue pas son sens de l’économie, on blâme son déséquilibre entre consommation et épargne. On ne la remercie pas pour sa contribution à la croissance mondiale, on l’accuse de piller les ressources de la planète et de la polluer. On n’admire pas son rang de premier exportateur mondial, on lui intente un procès pour manipulation de sa monnaie. Et on prédit sa chute prochaine dans la foulée de Gordon Chang (The coming collapse of China, 2001). A l’époque, l’auteur pensait que les banques chinoises, minées par les mauvaises dettes, entraîneraient l’ensemble de la Chine dans leur chute.

La Chine présente un premier paradoxe évident : alors qu’elle aligne des résultats économiques étincelants, elle a rarement été aussi critiquée. Sa croissance a été de 9,2% en 2011, son inflation est tombée autour de 3% en février 2012, son excédent commercial a atteint 155 milliards USD et son déficit budgétaire (hors finances locales) s’établit à 1,1% du PIB en 2011. Entre 2008 et 2010, la Chine a contribué pour un tiers environ à la croissance mondiale. Loin de l’en féliciter, le reste du monde la honnit. On ne loue pas son sens de l’économie, on blâme son déséquilibre entre consommation et épargne. On ne la remercie pas pour sa contribution à la croissance mondiale, on l’accuse de piller les ressources de la planète et de la polluer. On n’admire pas son rang de premier exportateur mondial, on lui intente un procès pour manipulation de sa monnaie. Et on prédit sa chute prochaine dans la foulée de Gordon Chang (The coming collapse of China, 2001). A l’époque, l’auteur pensait que les banques chinoises, minées par les mauvaises dettes, entraîneraient l’ensemble de la Chine dans leur chute. L’erreur de cette prédiction n’a pas refroidi les cassandres, mais elles ont changé d’argument : elles pensent désormais que c’est la baisse des exportations chinoises qui va ralentir la croissance chinoise, ce qui va déclencher une réaction en chaîne : faillites, chômage, mécontentement, insurrections, révolution,… Cette thèse, effleurée par les experts, hommes d’affaires internationaux et responsables politiques chinois lors du XVIIIème Forum annuel du DRC (Development Research Center) qui s’est tenu à Pékin du 17 au 19 mars 2012, n’a pas convaincu les participants qui croient majoritairement plus au soft qu’au hard landing. Toutefois, un second paradoxe, moins évident mais pas moins étonnant que le premier est apparu lors des travaux.

1 – Un impressionnant rassemblement :

S’il fallait une illustration du poids économique de la Chine, il suffirait de se promener dans le parc de la résidence de Diaoyutai à Pékin ces jours-là pour y croiser les patrons de plus d’une trentaine de multinationales de premier plan : Dow Chemical, Shell, HSBC, Siemens, Boeing, Hitachi, P&G, Infosys, MacKinsey, … et pour les Français : Total, Michelin, Schneider Electric. Ils y ont rencontré quelques-uns des économistes les plus réputés (Joseph Stiglitz, Michael Boskin, Nouriel Roubini, François Bourguignon, Martin Feldstein, …), les dirigeants de quelques institutions internationales (Banque Mondiale, OCDE, BAD,…) dont Christine Lagarde spécialement venue de Washington représenter le FMI. Et tout ce monde de se mélanger avec les plus grands économistes chinois ainsi qu’avec les décideurs politiques. Quelles leçons peut-on tirer des débats qui se sont déroulés sur fond de crise européenne, de rétablissement fragile des Etats-Unis, de transition politique en Chine, sans oublier à plus long terme les besoins de développement des pays émergents, la crise de l’énergie et le réchauffement de la planète ?

2 – Une unanimité apparente…

Pour une fois, experts internationaux et chinois étaient d’accord si ce n’est sur le diagnostic, en tout cas sur le traitement qu’il convenait d’appliquer à la Chine. Le verre à moitié vide était saisi par Nouriel Roubini, chef de file de la minorité pessimiste pensant possible un hard landing chinois causé par le déséquilibre massif et prolongé entre investissement et consommation. La plupart des experts voyaient néanmoins le verre à demi-plein en soulignant les atouts de la Chine : sa forte croissance, la diminution de l’inflation, son faible déficit budgétaire, lui donnent de précieuses marges de manœuvre. Et comme le dit Christine Lagarde, la Chine sait prendre les décisions quand il le faut en rappelant que de tous les pays, elle fut la première à avoir adopté un plan de relance d’ampleur en 2008 quand les premiers signes de panne mondiale sont apparus. Cependant les experts insistent sur la nécessité de changer de modèle: passer d’une économie d’exportation et d’investissement à une économie de consommation afin de rétablir l’équilibre entre les trois composantes majeures de la demande chinoise.

A ces inquiétudes, la réponse vint de LI Keqiang, vice-premier ministre donné comme futur Premier Ministre. D’un ton un brin dramatique, il décrit une Chine à la croisée des chemins. La réforme doit s’attaquer à la transformation de la structure économique en augmentant la demande intérieure. Celleci est déjà poussée par l’urbanisation rapide du pays qui doit concilier industrialisation accrue et développement des services. La Chine de demain sera plus intégrée au monde (par la poursuite de l’ouverture) plus innovante (insistant sur la protection de la propriété intellectuelle) plus attentive aux besoins de sa population (diminution des inégalités et satisfaction de besoins comme le logement social). Ouverture et réforme sont la clé du succès : impôts, monde de la finance, politique de redistribution doivent être réformés. Un commerce extérieur équilibré, une concurrence internationale équitable, une prise de décisions orientée par le marché doivent être recherchés. Le discours de LI Keqiang répond à l’attente de tous, contribuant à créer un climat de consensus que nul ne songea à briser par les sujets qui fâchent : les Américains avec la question de la valeur du yuan, les Chinois avec les récentes mesures anti-dumping prises par les Etats-Unis contre certains produits chinois. Et surtout, la politique de rééquilibrage de la croissance chinoise vers son marché domestique parut suffisamment crédible pour que Martin Feldstein, ancien Président des conseillers économiques de la Maison Blanche, en vint à se poser la question suivante : quand la Chine aura augmenté sa demande interne, elle n’aura plus de surplus à investir dans les bons du Trésor américain. Qui pourra alors les acheter à la place de la Chine? Et de pointer du doigt l’Allemagne ! Mais ceci est une autre histoire… Pour revenir à la nôtre, que trouve-t-on derrière cette apparente unanimité ?

3 – … qui cache des questions sans réponses :

C’est un universitaire réputé, ZHANG Weiying, professeur d’économie de l’Université Beida, qui jeta un pavé dans la mare. Pour atteindre les objectifs fixés par les autorités chinoises, il préconise trois mesures :

  • Privatiser les entreprises publiques (les SOE)
  • Remettre au marché le système bancaire, en lui soumettant les taux d’intérêt aujourd’hui encore administrés
  • Privatiser la terre agricole

Ses raisons sont simples : la première mesure est destinée à introduire une vraie concurrence au sein de l’économie chinoise, la seconde à mettre fin aux rigidités extrêmes du système bancaire qui produisent des banques obèses, inefficaces, incapables de financer les PME dynamiques et accaparant des revenus considérables à l’économie « réelle » par le différentiel énorme entre taux prêteurs et emprunteurs et la dernière mesure permettrait de donner un capital aux paysans, réduisant ainsi l’écart de richesse entre citadins et paysans et donnant à ces derniers un capital leur permettant de se développer. Ces trois propositions sont restées sans réponses. Pourtant, elles font écho au rapport récemment remis aux autorités chinoises conjointement par la Banque Mondiale et le DRC qui, après avoir rendu hommage aux succès de l’économie chinoise de ces trente dernières années, constate que la Chine doit prendre un nouveau tournant, notamment en introduisant plus de concurrence, en réformant le système bancaire et en réduisant l’écart de richesse en Chine afin d’éviter le « piège du revenu moyen » déjà largement évoqué par le Forum de 2011. Mais les propositions du professeur ZHANG Weiying ne sont pas sans risques. Et c’est là qu’apparaît le second paradoxe chinois. La Banque Mondiale et le DRC démontrent assez facilement que les mesures qu’ils prônent sont indispensables pour échapper au piège du revenu moyen et permettre à la Chine de connaître une croissance durable pour dépasser ce stade. Mais la crise mondiale de 2008, pas encore terminée, est venue troubler ce raisonnement parce qu’elle a donné une nouvelle vigueur aux conservateurs qui ont beau jeu de souligner que la Chine a pu échapper à la crise grâce à son économie encore en grande partie administrée. Les banques encadrées ne se sont pas livrées aux excès des marchés, les entreprises d’état ont pu appliquer la politique industrielle de la Chine et éviter les faillites retentissantes et la nonprivatisation de la terre a permis aux travailleurs migrants au chômage de retourner sur la terre qu’ils avaient gardée et qui avait ainsi échappé à la spéculation foncière qui effraie tant le Parti ! L’économiste de Qinghua, LI Daokui, a décidé quant à lui de viser un seul objectif : soumettre les taux d’intérêt au marché et il explique qu’il ne faut surtout pas confondre adoption des règles du marché avec suppression de toute régulation qui a provoqué la crise des subprimes. Mais sera-t-il plus entendu que ZHANG Weiying ? Le second paradoxe de la Chine est que son succès contre la crise mondiale est trop aisément attribué à de mauvaises causes qui risquent de nuire à son avenir plus lointain !

En tout état de cause, l’année 2012 sera marquée par un changement politique au plus haut niveau du Parti en octobre, avant de se traduire par un nouveau gouvernement en 2013. Cette situation incite chacun à la prudence et tue les grandes initiatives qui devront attendre 2013. Puisse cette année de transition permettre à la Chine de bien réfléchir!

Beijing, le 23 Mars 2012

2012 – Article d’André Chieng: « Image de la Chine dans les milieux d’affaires, Dragon conquérant ou tigre de papier »

La première question que se posent les milieux d’affaires à propos de la Chine n’est pas très éloignée de celle du grand public : la Chine est-elle un dragon conquérant ou un tigre en papier ? Généralement ils penchent plutôt vers la première hypothèse, mais la seconde a aussi ses partisans dont le héraut est l’avocat américain d’origine chinoise, Gordon Chang, auteur du fameux The coming collapse of China, écrit en 2001. Un autre partisan de cette thèse est Hugo Restall, , qui écrivit en 2003 en tant qu’éditeur de l’Asian Wall Street Journal un article précisément intitulé Why China is a Paper Tiger. Son papier est fort intéressant, même et peut-être surtout quand on le lit presque dix ans après. En effet, l’auteur souligne quelques faiblesses de l’économie chinoise : le poids excessif des entreprises d’état développant des tendances monopolistiques, leur collusion avec le système bancaire qui les fait profiter presque exclusivement des crédits obtenus à bas coûts grâce à l’épargne considérable des Chinois et les deux conséquences mortelles ainsi provoquées : la mauvaise utilisation de cette épargne et l’éviction du secteur privé des financements bancaires, qui provoqueront en fin de compte l’effondrement de l’économie chinoise. La surprise provient de ce paradoxe : Restall mène une analyse exacte et justifiée des défauts de l’économie chinoise encore valable aujourd’hui, mais sa prédiction qui lui sert de conclusion ne s’est toujours pas réalisée !

Ce paradoxe résume en grande partie le problème rencontré par les milieux d’affaires en Chine : la difficulté d’utiliser leurs outils habituels d’analyse et de prédiction pour les appliquer à la Chine. Et cette confusion n’est pas levée par les experts.

C’est ainsi que lorsqu’ils s’interrogent sur l’avenir de l’économie chinoise, les données ne leur semblent pas favorables. La Chine a jusqu’à présent fait reposer sa croissance extraordinaire sur deux moteurs puissants : l’exportation et l’investissement. Or le premier voit son avenir s’assombrir : d’une part, la conjoncture internationale n’est pas favorable aux exportations chinoises, et d’autre part les perspectives à long terme sont sombres. En effet, l’augmentation des salaires semble devenue une donnée durable à cause de la diminution, voire de la disparition de l’armée de réserve de main d’œuvre à bas coûts que constituait la population paysanne chinoise : la Chine aurait atteint ce que les économistes appellent le point de retournement de Lewis ! Plus généralement, la pyramide des âges chinoise inquiète les économistes qui expliquent la fin du dividende démographique , c’est-à-dire de la proportion favorable entre actifs et inactifs en Chine. Désormais, le poids combiné d’une augmentation massive des seniors et de la moindre progression des classes d’âge nées sous la politique de l’enfant unique va rendre la Chine vieille avant d’être riche. Quant à l’investissement, des experts comme Nouriel Roubini ne cessent d’expliquer qu’un surinvestissement excessif dans un pays se traduit toujours par un retournement violent provoqué par les rendements décroissants d’investissements en réalité pas vraiment utiles !

A ces données objectives s’oppose une réponse subjective : l’impressionnante capacité de la classe dirigeante chinoise à adapter sans cesse sa politique économique, ce qui a permis à la Chine de connaître un taux de croissance inégalé dans le monde sur une période aussi longue et portant sur une population aussi nombreuse. Mais comment faire la synthèse entre des considérations aussi différentes ?

Sur le plan des stratégies d’entreprises, les milieux d’affaires se trouvent placés devant des dilemmes tout aussi difficiles qu’on peut illustrer en revenant à la figure du dragon. Remarquons d’abord que le dragon ne dégage pas la même image en Chine et en Occident : en Chine, si le dragon évoque incontestablement la puissance, celle-ci peut être destructrice comme celle des forces de la nature, tremblements de terre, tempêtes ou inondations mais aussi protectrice comme celle de l’Empereur dont le dragon est le symbole. Pour l’Occident préférant des notions bien tranchées et définies, le dragon est exclusivement le symbole des forces du Mal, émanation du Diable que vainquit Saint Georges armé du signe de la Croix.

Avec le dragon chinois, les milieux d’affaires occidentaux ne savent pas comment se comporter. Très vite, ils ont compris que pour s’ouvrir l’immensité de son marché, il fallait s’entendre avec la Chine. Bien loin est la politique de Palmerston s’imposant sur le marché chinois à coups de canon ! Mais celle-ci reste dans les esprits comme une faute non expiée de l’Occident qui s’attend à une revanche de la Chine et la redoute. Ce qui l’incite à pense que toute proposition d’entente est un piège. Dès les débuts de la politique d’ouverture se répandit la fable de la Poule chinoise qui propose au Cochon occidental de créer une joint-venture dont l’objet serait de vendre des omelettes au jambon !

Très vite se propagent les premières histoires de déconvenues survenues aux sociétés occidentales trop confiantes, trop naïves ou pas suffisamment attentives. En ce qui concerne la France, deux mésaventures sont restées à l’esprit des sociétés françaises : celle de Danone obligée de revendre à bas prix sa part majoritaire dans la société Wahaha et celle de Schneider Electric accusé de vol de propriété intellectuelle par un de ses concurrents chinois. Dans les deux cas, émerge l’idée d’une grande injustice tolérée si ce n’est encouragée par le système chinois par pur nationalisme. L’image de la Chine fut longtemps obscurcie par ces deux cas qui donnèrent l’impression d’un pays partisan et imprévisible. Ces deux affaires ont connu leur épilogue douloureux pour la partie française en 2009. Que s’est-il passé depuis ? Loin de ressasser leur amertume, les deux sociétés françaises ont rebondi sur le marché chinois. Danone s’y développe fortement avec l’alimentation infantile et les boissons premium. Quant à Schneider Electric, la Chine est devenue son deuxième marché mondial, derrière les Etats-Unis mais devant la France ! Ces deux sociétés montrent qu’un revers ou une déconvenue en Chine ne signent pas nécessairement un échec définitif dans ce pays.

La Chine de son côté s’efforce de donner une image rassurante de paix et de stabilité. Mais s’est-elle rendu compte que la signification de ces deux notions était différente selon qu’on s’adressait au grand public ou aux milieux d’affaires ? Même les sociétés allemandes, apparemment gâtées par la Chine n’ont pas hésité à qualifier ouvertement d’agressive l’obligation imposée aux sociétés étrangères de transférer leur technologie pour bénéficier de marchés. Quant à la stabilité, certes les milieux d’affaires apprécient la stabilité politique du pays, mais ils demandent aussi autre chose : la stabilité des politiques et des règles. Combien de sociétés étrangères se plaignent des changements de politiques économiques : un jour, l’investissement étranger est encouragé dans un domaine, le lendemain, il ne l’est plus ! Et il n’est pas rare que certaines mesures aient un effet rétroactif insupportable pour des sociétés européennes. Paix et stabilité certes, mais au sens des entreprises.

Quel symbole la Chine a-t-elle choisi pour transmettre son message au monde ? Le panda ! Or cet animal n’a rien de glorieux : comment la Chine si industrieuse, si travailleuse, si volontaire a-t-elle pu se comparer à un panda paresseux, tout juste bon à croquer des bambous du matin jusqu’au soir ? Mais le côté pacifique et touchant de l’animal a paru suffisant pour gommer ses aspects bien moins reluisants !

L’Occident a accepté ce symbolisme mais pour le détourner aussitôt. Il n’a pas fallu longtemps pour que Hollywood transforme le pacifique panda chinois en un kungfu panda, remportant un succès mondial, y compris en Chine. Or qu’est-ce qu’un kungfu panda ? Dans le vocabulaire de la rhétorique, c’est un oxymore : le rapprochement entre deux notions contradictoires ! La placidité et la lenteur du panda associées à la nervosité et la rapidité du kungfu. Quel aspect faut-il choisir ? On ne le sait. Peut-être fautil ainsi résumer l’écart entre l’image que veut se donner la Chine et celle qu’en gardent les milieux d’affaires : pacifique et stable pour l’une, contradictoire et imprévisible pour les autres.

29-30 Mai 2012 – Dialogue franco-chinois à Pékin

Une enquête croisée en France et en Chine

Entre octobre 2011 et mars 2012, la Fondation Victor Segalen et l’Association chinoise pour les échanges internationaux sur le développement urbain et rural, rattachée au Development Research Center du Conseil des Affaires d’Etat, ont mené une enquête croisée sur l’image de la Chine en France et l’image de la France en Chine, composée de plusieurs volets (sondages qualitatif et quantitatif réalisés par l’Institut Opinion Way, entretiens avec des leaders d’opinion par le Cabinet Médiation, analyse sémiologique de la presse réalisée par M. Emmanuel Lincot).

Pour télécharger les sondages qualitatif et quantitatif, cliquez ici

Pour télécharger l’analyse sémiologique, cliquez ici

Une Table ronde à Pékin

Les résultats de cette enquête ont été analysés et débattus au cours d’une table ronde organisée les 29 et 30 mai 2012 à Pékin, réunissant une quarantaine d’experts, de hauts fonctionnaires, et de représentants d’entreprises des deux pays.

Les débats se sont organisés autour de trois pôles :

1) Etat des lieux des perceptions croisées et de l’histoire des relations bilatérales

2) La fabrique de l’image d’un pays et principaux facteurs d’influence

3) Comment améliorer l’image des deux pays pour développer leur coopération – Pistes et propositions

La manifestation a été organisée en partenariat avec l’Association chinoise pour les échanges internationaux sur le développement urbain et rural du Development Research Center du Conseil des Affaires d’Etat, et s’est tenue à Yishu 8, dans les locaux de l’ancienne Université franco-chinois.

Délégation française : Valéry Giscard d’Estaing, S.E.Mme Sylvie Bermann (Ambassadeur de France en Chine), Claude Martin (Conseiller Maître à la Cour des comptes), Pierre Morel (Représentant spécial de l’UE pour l’Asie centrale et pour la crise en Géorgie), Raphaël Hadas-Lebel (Conseiller d’Etat), Xavier Patier (DILA), André Chieng (A.E.C.), Hervé Machenaud (EDF), François Quentin (Huawei France), Jacques Dumasy (écrivain, ancien Consul général à Chengdu), Hugues Cazenave (Opinion Way), Hu Xiaojun (PSA Peugeot Citroën Direction Asie), Wang Haila (Groupe Orange Pékin), Brieuc Segalen (Briq Multimédia), Marie de Hennezel (écrivain, psychologue), Bernard Poignant (Conseiller Bank of China), Nicolas Rousseaux (Médiation).

Délégation chinoise : Li Wei (Président de DRC), Sun Xiaoyu (Président de l’Association chinoise pour les échanges internationaux), Cai Fangbai (Ancien Ambassadeur de Chine en France), Cheng Tao (Ancien vice-président du CPIFA), Mme Wang Hui (Directrice de la communication de la Municipalité de Pékin), Song Jingwu (Directeur adjoint du Département de la Gestion des affaires extérieures du MAE), Hu Dong (Directeur des Affaires étrangères de la Municipalité de Pékin), Xu Bu (Directeur des Presses des langues étrangères), Tang Xujun (Directeur de l’Institut de l’information et de la communication de l’Académie des sciences sociales), Xiong Zhang (Président de l’Institut sino-français des ingénieurs), Xia Qunlin (Vice-président du Groupe Avicopter), Wu Kegang (Président du groupe viticole Yunnan Red), Chen Xin (Président de SinoMedia Holding), Zhang Ke (Directeur du site China Daily)

La Table ronde bénéficient du soutien des entreprises suivantes: Orange, PSA Peugeot Citroën, EDF, Huawei France, Groupama, Air France

13 Aout 2012 – Article d’André Chieng: « modèles et scénarii pour la Chine »

31 Aout 2012 – André Chieng au colloque de la Fondation Prospective Innovation de Raffarin au Futuroscope

Participants:

Jean-Paul BETBÈZE, Chef économiste du Crédit Agricole

Bertrand BADIE, professeur à l’IEP de Paris et

Pierre VIMONT, Secrétaire Général exécutif du service européen d’action extérieure

Alexis LAMEK, Directeur adjoint des Nations Unies au MAE

Vadim LUKOV, ambassadeur de Russie chargé du G8 et des BRICS

Pierre DEFRAIGNE, Directeur exécutif de la Fondation Madariaga-Collège de l’Europe

M. Bruno LAFONT, PDG de lafarge

Yves Saint Geours, Ambassadeur de France au Brésil

Seyfettin GURSEL, professeur à l’Université de Bacesehir

S.E. M. Cheng Tao, Vice-Président de l’INstitut des Affaires Etrangères du Peuple Chinois

Jean Baptiste MATTEI, Directeur Général de la mondialisation au MAE

Dominique MOÏSI, conseiller spécial à l’IFRI

Grégoire OLIVIER, Président Asie de PSA

Sept 2012 – Séminaire organisé par la FPI de Raffarin à Beidaihe en Chine. Thème: « transmission culturelle et modernité »

Participants:

Jean-Pierre RAFFARIN, vice-président du Sénat, Président de la Fondation pour la Prospective et l’innovation, Laure MELLERIO-SEGALEN, Présidente Déléguée de la Fondation Victor Segalen, M. QU Xing, Sylvie BERMANN, Régis DEBRAY, GUO Xiangang, Philippe BARRET, YU Hai,  Régis BURNET, XU Tiebing, CUI HONGJIAN, André CHIENG, WU Hongmiao, Henri MADELIN, Maryvonne de SAINT PULGENT, LU Jiande, Pierre MOREL, ZHAO Tingyang, Philippe RATTE, MM HUANG Ping, Daniel BOUGNOUX, CHU Xiaoquan, Brieuc SEGALEN (petit fils de Victor SEGALEN, sinologue), SHEN Zhongming, ZHAO Tingyang

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sylvie_Bermann
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gis_Debray
https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Barret
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gis_Burnet
https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Madelin
https://fr.wikipedia.org/wiki/Maryvonne_de_Saint-Pulgent
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Morel_(diplomate)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Bougnoux

16 Nov 2012 – André Chieng à l’ESSEC pour une conférence

27 Nov 2012 – Article d’André Chieng: « les surprises du XVIIIème congrès »

30 Mai 2013 – Alexandre Chieng en première page du magazine Challenges

5 Juin 2013 – André Chieng participe au 1er TIGER forum à la Toulouse School Economics

La 1ère semaine de juin sera désormais consacrée au TIGER Forum, la première édition ayant été fixée du 5 au 7 juin 2013.

Derrière l’acronyme TIGER se cachent les compétences fortes qui ont fait de TSE un des meilleurs centres de recherche en économie au monde : “Toulouse – Industry – Globalisation Environment – Regulation”.

Ce forum vise à devenir un événement économique annuel majeur, réputé pour son excellence scientifique et sa capacité à fournir les clés pour comprendre les grands enjeux de notre temps. Les plus grands économistes venus du monde entier, des universitaires et des dirigeants se réuniront pendant une semaine autour de rencontres scientifiques, de tables rondes ouvertes, de remises de prix prestigieux et d’une soirée de gala.

Le grand thème de cette première édition 2013 porte sur la croissance économique : Quelles régulations pour une nouvelle croissance ?

Trois conférences scientifiques se tiendront parallèlement sur les thématiques : économie durable, macroéconomie et finance, et économie numérique.

Par ailleurs, une conférence plénière réunira André CHIENG (Vice-Président du Comité France-Chine), Olivier BLANCHARD (Chef Economiste au Fonds Monétaire International), Jean TIROLE (Président de la Fondation Jean-Jacques Laffont – TSE) et Eric MASKIN (Economiste à Harvard).  

http://www.tiger-forum.com

30 Aout 2013 – André Chieng au séminaire de la Fondation Prospective Innovation de Raffarin au Furturoscope

« Elle [la Chine] pourrait adopter un indice de développement social où les atteintes à l’environnement et à la société seraient prises en compte : ce serait un indice de développement social« 

« Peut-on empêcher la Chine d’avoir sa propre interprétation de la démocratie, mettant l’accent sur la prise en compte des besoins du peuple plus que sur la désignation de ses dirigeants ?« 

« Il faut aussi qu’il puisse satisfaire les nouvelles revendications de la société chinoise dont on rappellera seulement les têtes de chapitre : la protection de l’environnement, la transparence, la justice, la lutte contre les inégalités,…« 

« La première période, époque de Mao, des années cinquante à la fin des années soixante-dix, est celle de Yu gong yi shan (愚公移山) ou Yugong déplace les montagnes : Yugong est un vieillard simplet dont la maison est séparée de la ville voisine par une montagne qui gêne ses déplacements. Un jour, il décide d’aller aplanir cette montagne et emmène toute sa famille avec pelles et pioches. Son voisin, le vieillard malin, se moque de lui en lui montrant la hauteur de la montagne. « Certes, dit Yugong, cette montagne est haute, mais elle ne grandit pas et en la rabotant, je la diminue. Je ne verrai sans doute pas la fin de ce travail, mais mes enfants continueront et les enfants de mes enfants. Cette montagne finira par être aplanie ». Mao qui aimait cette histoire voulait montrer que rien ne pouvait résister au travail et à la détermination du peuple chinois. »

2 Sept 2013 – André Chieng rencontre la promo Young Leader France China Foundation 2013 (Edouard Philippe, Jérôme Guedj…) au musée du Louvres

Promo 2013: David BARROUX, Rédacteur en chef Les Echos, Bruno BOUYGUES PDG GYS, Magda DANYSZ Galeriste d’art
contemporain, Matthias FEKL Député du Lot-et-Garonne, Conseiller régional de la région Aquitaine, Yannig GOURMELON
Partner Roland Berger, Jérôme GUEDJ Président du Conseil général de l’Essonne, Député de l’Essonne, Yaron HERMAN Pianiste, Sébastien HUA Chargé de mission auprès du PDG Kering, Chantal JOUANNO Ancienne Secrétaire d’Etat en charge de l’écologie
et Ancienne Ministre des Sports, Sénatrice de Paris, Edouard PHILIPPE Maire du Havre, Député de Seine-Maritime, Frédéric RAILLARD Président-Fondateur FRED & FARID group, Benoît RIBADEAU-DUMAS Vice-Président exécutif CGG, Raphaël SCHOENTGEN Président GDF SUEZ Chine, Edouard TETREAU Managing partner Mediafin, Essayiste, Mathieu VERILLAUD
Partner associé AXA Asia Regional Office,

M. André CHIENG, Président, AEC, et M. Jean-Pierre RAFFARIN, ancien Premier ministre

13 Oct 2013 – André Chieng interviewé dans Le Monde

« Les occidentaux n’ont jamais compris la fonction de la censure chinoise. C’est une porte coupe-feu qui n’a pas vocation à barrer l’incendie, mais à relantir sa progression le temps de prendre des mesures. Le seul objectif est d’éviter une révolution. »

« Ma thèse est que le monde va devoir adopter des méthodes chinoises, pas l’inverse »

5 Dec 2013 – Jean-Marc Ayrault au colloque du Comité France Chine 2013 animé par André Chieng, à Pékin

http://www.aec-china.com/fr/news.htm

Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Madame l’ambassadeur,
Messieurs les présidents,
Mesdames et Messieurs,
Je souhaite tout d’abord remercier Jean-Louis Chaussade, WAN Jifei et LI Wei de leur invitation à venir m’exprimer devant vous et à participer à ce déjeuner de clôture de votre colloque annuel.
J’en profite pour saluer l’action du Comité France-Chine, qui fait tant depuis sa création pour faciliter, susciter et accompagner le développement de nos relations d’affaires, qui sont porteuses pour nos deux pays de bénéfices mutuels.
Arrivé à Pékin depuis à peine une heure, je souhaite vous dire dans quel état d’esprit j’aborde les 5 jours que je m’apprête à passer en Chine.
La Chine est tout d’abord pour la France un partenaire majeur, notamment dans le domaine économique.
Nos relations politiques sont anciennes et trouvent leur singularité dans la décision visionnaire du Général de Gaulle d’établir des relations diplomatiques avec la Chine dès 1964. Nous en célèbrerons l’année prochaine le 50ème anniversaire.
Ce geste est à l’origine des liens indéfectibles d’amitié qui unissent nos deux pays. Dès lors que la Chine faisait le pari de l’ouverture au monde pour assurer sa prospérité future, nous sommes devenus non seulement amis, mais aussi partenaires.
Aujourd’hui, le volume annuel de nos échanges dépasse 50 milliards d’euros. La France est le deuxième fournisseur européen de la Chine. 1500 entreprises françaises y sont présentes et y emploient plus de 500.000 personnes.
Dans le même temps, les entreprises chinoises commencent à s’implanter en France. Elles sont 200 à avoir ouvert des filiales, qui emploient 9.000 salariés. Les investissements chinois en France ont été multipliés par 7 en 7 ans. C’est une excellente dynamique qui ne demande qu’à s’intensifier.
Des partenariats particulièrement forts existent entre nos entreprises, notamment dans les secteurs structurants que sont le nucléaire civil, l’aéronautique ou l’automobile.
Ils sont un atout pour la France et pour la Chine, dont les économies sont étroitement liées.
La France est au coeur de l’Union européenne, première puissance économique mondiale. La Chine, dont le développement exceptionnel est un motif de légitime fierté, est parvenue en quelques années à la deuxième place. Notre communauté de destin ne fait aucun doute. La coopération mutuellement bénéfique est donc notre choix.
La Chine n’est pas indifférente à la situation de la zone euro et elle l’a montré. Au cours de mon voyage, je rappellerai la détermination avec laquelle la France et l’Allemagne ont notamment permis la stabilisation de notre monnaie commune. J’expliquerai aussi toutes les mesures prises en faveur du retour de la croissance et de la réduction du chômage en Europe.
De même, l’Union européenne est attentive à l’évolution de la situation économique de la Chine. Son dynamisme est un élément clé de la prospérité du monde. La Chine recherche les moyens d’assurer la soutenabilité à long terme de son modèle de développement. C’est l’objectif des décisions annoncées à l’issue du 3ème Plénum.
L’interdépendance exige un surcroît de coordination internationale. Elle doit s’accroître entre la Chine et l’Europe, entre la Chine et la France. La visite de Pierre Moscovici, la semaine dernière, a été l’occasion de tenir la première session du dialogue économique et financier de haut niveau, mis en place lors de la visite du Président de la République en avril dernier. Un programme de travail pour le développement d’un grand marché off-shore du renminbi sur la place financière de Paris a été arrêté. C’est un bon présage pour le développement de nos investissements croisés.
Mesdames et Messieurs,
Les succès passés méritent d’être salués. Mais, il nous faut surtout travailler aux réussites de demain.
Vous êtes un public convaincu, puisque c’est la raison d’être du colloque annuel de votre comité que d’ouvrir de nouvelles pistes et d’enclencher de nouveaux projets.
Face à une relation économique forte, mais déséquilibrée, l’ambition est claire. C’est celle d’un rééquilibrage par le haut.
Dans cette perspective, il faut d’abord, élargir notre partenariat à de nouveaux domaines, tels que la ville durable, l’agroalimentaire, la santé ou le numérique. Les besoins de la Chine sont considérables, les compétences et savoir-faire français mondialement connus et la capacité de nos entreprises à s’engager dans la durée avérée.
Une volonté partagée de travailler ensemble existe, comme en matière de ville durable, à Wuhan, Shenyang ou Chengdu. Ces projets ne demandent qu’à s’épanouir, sous réserve que nous sachions nous mobiliser. Je salue la présence à mes côtés de Martine Aubry qui a mis toute son énergie au service du projet de ville durable à Wuhan.
Ces nouveaux partenariats ont besoin des grandes entreprises de renommée mondiale. Mais, ils doivent aussi s’appuyer sur la capacité à innover et sur le savoir-faire de nos petites et moyennes entreprises.
Ces nouveaux partenariats prospéreront, si nous travaillons sans relâche à lever les obstacles qui peuvent entraver les coopérations entre nos entreprises. La négociation d’un accord sur les investissements annoncée à l’occasion du récent sommet entre l’Union européenne et la Chine offre une perspective très intéressante pour les entreprises. Sans attendre, il convient d’avancer sur la protection de la propriété intellectuelle, l’accès aux marchés publics ou la stabilité et la prévisibilité du cadre réglementaire.
Les entreprises chinoises doivent aussi être convaincues de l’opportunité que représente pour elles le fait d’investir en France, au coeur de l’Union européenne et de la zone euro, en tirant ainsi parti de ses infrastructures, de l’excellence de sa recherche et du haut niveau de formation et de productivité globale de ses salariés.
Ces atouts, nous savons que nous devons les cultiver. Nous sommes lucides sur ce qu’impose la compétition économique internationale. Nous mesurons parfaitement en quoi nous devons adapter notre modèle économique et social.
C’est mon objectif et le cap guidant l’action de mon Gouvernement.
Il y a plus d’un an, le Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi, était adopté, assorti de 35 mesures, dont un allègement du coût du travail de 6%. Le soutien aux exportions a été renforcé, grâce à de nouvelles possibilités en matière de financement et d’accompagnement. Leur mise en oeuvre est engagée.
C’est le sens également des autres réformes que nous conduisons, dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche, en matière d’innovation ou de renforcement de notre attractivité. Le vaste chantier de remise à plat de notre système fiscal, qui doit être plus lisible et plus efficace, sera une pierre supplémentaire.
Mesdames et Messieurs,
Les perspectives qui s’offrent à nos deux pays, ainsi qu’aux entreprises que vous représentez, justifient pleinement notre mobilisation collective. C’est avec ambition et enthousiasme que j’aborde mon séjour en Chine. Je sais que chacun d’entre vous partage cet enthousiasme.
Je forme le voeu que votre engagement soit aussi productif que possible, au service de la relation bilatérale et de l’amitié franco-chinoises.
Je vous remercie.
Source http://www.ambafrance-cn.org, le 9 décembre 2013

https://www.rfi.fr/fr/emission/20131205-jean-marc-ayrault-chine-france-veut-rattraper-son-retard

Le Premier ministre français a entamé une visite de cinq jours en Chine, et cette visite est bien sûr d’abord économique : Jean-Marc Ayrault est accompagné d’une importante délégation de ministres et de patrons et il espère donner un coup de pouce aux intérêts français en Chine à la traine par rapport à l’Allemagne ou à la Grande-Bretagne.

Et ce coup de pouce, la France en a manifestement bien besoin. Il suffit d’un coup d’œil aux chiffres pour comprendre combien la France est à la peine. Si le déficit des échanges commerciaux entre Paris et Pékin s’est légèrement résorbé l’an dernier, il n’en reste pas moins abyssal. 26 milliards et demi en 2012, soit 40% du déficit global du commerce extérieur français. Paris ne s’en cache d’ailleurs pas, et l’objectif affiché du voyage de François Hollande en Chine au printemps dernier n’était d’ailleurs pas d’inverser la tendance, mais bien de rééquilibrer les échanges.

La France compense la faiblesse de ses exportations par les profits réalisés en Chine

Regardons la situation sous un autre angle : celui des investissements directs réalisés par les entreprises françaises en Chine. Dans l’aéronautique, le nucléaire civil avec la construction de deux réacteurs EPR à Taishan – projet détenu à 70% par China Guangdong Nuclear Power Company et à 30% par le groupe français EDF. Des investissements également dans l’industrie. Alstom a ouvert en septembre dernier sa plus grande usine hydroélectrique à Tianjin dans le nord-est du pays. Que dire de Schneider électrique. Des projets lancés, des investissements réalisés.

Et juste ce jeudi, cet accord sur la charcuterie française. La France est en passe d’obtenir le précieux agrément sanitaire qui lui permettra d’exporter saucissons et rillettes. Un expert des relations franco-chinoises prenait l’exemple des grands groupes du CAC 40, en posant cette question: est-ce en France qu’ils réalisent le gros de leur chiffre d’affaires ? Non c’est à l’étranger. Et ce que la France ne gagne pas dans ses relations commerciales avec la Chine, elle le compense en profit réalisé en Chine.

À l’instar de PSA Peugeot Citroën qui accuse de lourdes pertes en France, mais réalise d’énormes profits en Chine. Et ce voyage de Jean-Marc Ayrault, d’une durée assez inhabituelle, puisque la visite est de 5 jours, doit aussi conforter cette relation de partenaires avant les célébrations l’an prochain du 50e anniversaire des relations diplomatiques.

Un regard aux autres partenaires européens de la Chine ?

À l’Allemagne surtout ! C’est le partenaire privilégié, apporteur de technologies, Berlin aime à se présenter en ambassadeur de l’Europe auprès de la Chine. En cas de crise notamment comme lors de la dispute autour des panneaux photovoltaïques qui avait assombri les relations sino-européennes l’été dernier. Entre les deux pays, entre la Chine et l’Allemagne les échanges relèvent de l’habitude. Et lorsqu’une habitude est ancrée, et qu’elle est jugée bonne, pourquoi en changer ?

Quant à la Grande-Bretagne, exportatrice de services, elle aussi courtise le géant chinois. Contrairement aux autres pays européens, Londres aurait gagné des positions en Chine depuis le début de la crise, et sensiblement réduit son déficit commercial l’an dernier. David Cameron, le premier ministre britannique poursuit sur cette lancée. Il a fait la semaine dernière le voyage pour Pékin accompagné d’une délégation commerciale à l’importance inédite. La Chine y aurait été sensible.

14 Jan 2014 – Article d’André Chieng: « Que faut-il attendre du prochain plenum ? »

« XI Jinping sait bien que s’il n’arrive pas à imposer ses réformes de l’intérieur, c’est la survie du Parti Communiste qui sera en jeu. Est-il surprenant qu’il veuille mettre tout le monde au pas avant de les lancer ?« 

2014 – André Chieng au Gala anniversaire des 20 ans du Colloque économique franco-chinois du Comité France Chine et des 50 ans de relations diplomatiques entre la France et la Chine, à Pékin

24 Mars 2014 – André Chieng interviewé sur BFM Business dans le cadre de la visite de Xi Jinping en France

https://www.dailymotion.com/video/x1jix3m
https://www.dailymotion.com/video/x1jitg1

2 Avril 2014 – André Chieng invité par l’école Polytechnique

4 Avril 2014 – Article d’André Chieng: « Quelles réformes pour la Chine ? »

« XI Jinping va devoir pousser de nouvelles réformes qui ne seront pas du goût de tous. Il devra les imposer d’une main de fer. C’est là tout le paradoxe de la Chine aujourd’hui : les réformes d’inspiration libérale nécessitent une politique ultra-autoritaire ! »

21 Avril 2014 – 7ème Sommet Annuel du China Entrepreneur Club. André Chieng anime une Table Ronde spéciale « Coopération franco-chinoise : de l’envol au succès » à Nanning, Chine

Le 21 avril sera organisée une Table Ronde spéciale « Coopération franco-chinoise : de l’envol au succès », animée par WU Jianmin, ancien ambassadeur de Chine en France et Président du Green Companies Summit, et André CHIENG, Vice-Président du CFC, autour de laquelle des PDG français et chinois discuteront des opportunités de coopération dans la prochaine décennie : prises de participation croisées, développement de coopération industrielles en Chine, en France et ailleurs dans le monde.

Après le succès du Forum Economique franco-chinois organisé le 27 mars dernier à Paris, le Comité France Chine (CFC), présidé par M. Jean-Pascal TRICOIRE, également PDG de Schneider Electric, réaffirme son rôle de pont de coopération entre la Chine et la France en organisant une délégation d’entrepreneurs français menée par Fleur PELLERIN, Secrétaire d’Etat chargée du Commerce extérieur, de la promotion du Tourisme et des Français de l’étranger, à l’occasion du 7 ème Sommet Annuel du China Entrepreneur Club.

Paris, le 16 avril 2014 —- Le « Green Company Summit » est le sommet annuel du China Entrepreneur Club (CEC), l’un des clubs d’affaires chinois privé les plus influents. Il attire chaque année plus d’un millier de chefs d’entreprise, des hommes politiques de premier plan, des universitaires et des journalistes chinois et internationaux. Ce rendez-vous économique majeur adresse les défis que les entreprises doivent relever dans le développement économique durable de leur société. Le succès de la visite du China Entrepreneur Club (CEC) en France qui avait été reçu par le Président de la République française à l’Elysée en juin 2013, a confirmé la collaboration entre le CEC et le Comité France Chine (CFC). Cette année, à la lumière de la célébration du cinquantenaire de l’anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques franco-chinoises, le CFC et le CEC qui ont pour objectif commun de susciter et faciliter le développement des relations entre les hommes d’affaires, mettent à l’honneur les échanges entre entreprises françaises et chinoises. La délégation d’entreprises françaises menée par le CFC sera composée de 14 entreprises (PME, ETI et grands groupes) représentantes des secteurs clés de la relation économique bilatérale. Elle sera conduite par Fleur PELLERIN, qui effectuera en Chine sa première visite à l’étranger en tant que Secrétaire d’Etat chargée du Commerce extérieur, de la promotion du Tourisme et des Français de l’étranger, en la présence de S.E.M. Sylvie BERMANN, Ambassadeur de France en Chine, de Jean LEVIOL, Ministre conseiller pour les affaires économiques et commerciales de l’Ambassade de France en Chine et de Bruno BISSON, Consul général de France à Canton.

Durant le sommet du 20 au 22 avril, le CFC et le CEC organiseront des rencontres entre entreprises françaises et chefs d’entreprises privées chinois tels que LIU Chuanzhi (LENOVO), MA Yun (ALIBABA), GUO Guangchang (FOSUN), WANG Shi (VANKE) et MA Weihua (WING LUNG BANK). Le 21 avril sera organisée une Table Ronde spéciale « Coopération franco-chinoise : de l’envol au succès », animée par WU Jianmin, ancien ambassadeur de Chine en France et Président du Green Companies Summit, et André CHIENG, Vice-Président du CFC, autour de laquelle des PDG français et chinois discuteront des opportunités de coopération dans la prochaine décennie : prises de participation croisées, développement de coopération industrielles en Chine, en France et ailleurs dans le monde.

5 Juin 2014 – André Chieng au Comité de Direction du 2ème Tiger Forum de Toulouse School of Economics

https://twitter.com/TIGERForum2014/status/446293949502611457/photo/1

Philippe Douste-Blazy et Genevieve Fioraso intervenants au Forum Tiger 2014

https://twitter.com/TIGERForum2014/status/449207486055063552/photo/1
https://twitter.com/TIGERForum2014/media

4 Juillet 2014 – Lancement de la campagne « France Technologie : Si français, si innovant » à Pékin

La campagne « France Technologie : Si français, si innovant », l’une des nombreuses activités commémoratives du cinquantenaire des relations diplomatiques sino-françaises, a été lancée le 1er juillet à Beijing.

Parmi les personnalités du monde franco-chinois présentes à la cérémonie se trouvaient l’ambassadeur de France en Chine Mme Sylvie Bermann, le président du Comité des mécènes de France-Chine 50 M. Alain Mérieux et le président du Comité France Chine Jean-Pascal Tricoire.

La campagne « France Technologie : Si français, si innovant » vise à présenter aux partenaires des entreprises françaises en Chine les innovations techniques françaises dans différents domaines, y compris les grandes réussites industrielles françaises et les succès de demain.

Selon le Comité France Chine, à l’origine de la campagne, la France, qui possède une tradition d’excellence dans le domaine de la recherche scientifique, est aussi une terre d’innovation qui a obtenu des succès technologiques mondiaux de premier ordre dans des domaines variés. Ces succès peuvent aider les deux pays à relever les multiples défis du développement, notamment dans les domaines de la ville durable, de l’énergie et des transports.

La campagne « France technologie : Si français, si innovant » se déroulera jusqu’à la fin de l’année 2014 et comportera deux événements phares : La Fête de l’innovation et le Prix de l’innovation.

La Fête de l’innovation aura lieu du 1er au 15 novembre 2014 et invitera, sous forme de journées portes ouverte, le public chinois à découvrir les implantations chinoises d’entreprises françaises.

Pour le président du Comité France Chine Jean-Pascal Tricoire, la campagne « France technologie : Si français, si innovant » permettra non seulement de présenter le potentiel particulier de la France dans le secteur de l’innovation, mais également de tisser des liens étroits entre la Chine et la France qui, en travaillant la main dans la main, pourront créer ensemble un plus bel avenir.

29 Aout 2014 – André Chieng au colloque FPI de Raffarin, au Futuroscope

  • Caroline PUEL, journaliste et écrivain
  • Claude CHANCEL, Professeur et écrivain
  • Michel GODET, Economiste et membre de l’Académies des Technologies
  • Jean-Michel SEVERINO, Président d’Investisseur et Partenaire, Ancien Directeur général de l’Agence Française de Développement
  • Enrique BARON CRESPO, ancien ministre et ancien Président du Parlement européen
  • Jean-Paul BETBEZE, Conseiller économique de DELOITTE et Senior Advisor du CRÉDIT AGRICOLE
  • Jean-Dominique SENARD, Président-Directeur général de MICHELIN
  • Henry SAINT-BRIS, Senior Vice-Président Marketing et Relations Institutionnelles de SUEZ ENVIRONNEMENT
  • Jérôme BEDIER, Secrétaire général de CARREFOUR
  • Yves LAPIERRE, Directeur général de L’INPI
  • Alain ROUSSET, Président du Conseil régionale d’Aquitaine
  • Michèle PAPPALARDO, Fédératrice du « Mieux vivre en ville »
  • Eric FALT, Sous-Directeur général de l’UNESCO pour les Relations extérieures et l’information du public
  • Xuan LIU, Doctorante au CNAM de Paris
  • Erik GRAB, Directeur de la Prospective de MICHELIN
  • M. CHENG TAO, Ancien Ambassadeur, Ancien Vice-président de l’Institut des Affaires Etrangères du peuple chinois
  • Hubert VEDRINE, Ancien ministre des affaires étrangères
  • Jean-Pierre RAFFARIN  
  • André CHIENG, Président-directeur général de l’ASIATIQUE EUROPEENNE DE COMMERCE et Vice-président du Comité France Chine

29 Aout 2014 – André Chieng interviewé sur France 3 après le 8eme congrès France Chine au Futuroscope de Poitiers

29 Oct 2014 – André Chieng (et Aurore Chieng, sa fille ?) nommé(s) parmi les 25 personnalités françaises qui ont marqué les relations Franco Chinoises

Une liste de 50 personnes qui ont apporté une grande contribution aux relations sino-françaises a été annoncée au Centre Yishu 8 de Pékin le 28 octobre pour commémorer le 50e anniversaire de l’établissement des relations sino-françaises.

Wu Jianmin, ancien ambassadeur de Chine en France, et Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre français, ont annoncé ensemble la liste.

La liste contient les noms de 25 élites françaises et 25 chinoises qui ont réalisé de grandes réalisations dans leurs domaines spécifiques.

« Tout d’abord, je voudrais apporter une précision sur le fait que les diplomates ne sont pas inclus dans ces 50 personnes. Sinon, le nombre sera supérieur à celui indiqué », a déclaré Raffarin.

« Ces 50 personnes sont très représentatives et viennent de tous les horizons », a déclaré Wu.

Des noms connus de Chine, tels que l’expert nucléaire Zan Yunlong, l’actrice Gong Li, l’artiste Fan Zeng, l’entrepreneur Cai Mingpo, et de France, tels que l’architecte Paul Andreu, l’actrice Sophie Marceau, le créateur de mode Pierre Cardin, sont sur la liste.

Les gagnants ont été sélectionnés parmi plus de 100 candidats recommandés par les électeurs en ligne. Le processus de sélection strict a impliqué plusieurs séries de discussions avant que les gagnants finaux ne soient choisis, a déclaré Christine Cayol, fondatrice de Yishu 8 lors de la conférence de presse.

Liste complète

Nom; Carrière

Paul Andreu; Architecte, écrivain

Stéphanie Balme; Chercheur et professeur

Jacques Caen; Hématologiste, professeur de médecine, Coprésident du Conseilscientifique de la Fondationfranco-chinoise pour la science et ses applications (FFCSA)

Mingpo Cai; Président de la fondation d’entreprise Cathay Capital Private Equity

Cyril Camus; Président du directoire de Cognacs Camus

Pierre Cardin; Couturier, designer, hommed’affaires Qigang Chen Musicien

Zhu Chen; Hématologiste, vice-président de la 12e session du comité permanent du Congrès national du peuple

Anne Cheng; Sinologue et enseignante

François Cheng; Écrivain, traducteur, académicienfrançais

Xiaoquan Chu; Doyen de l’institut des langues étrangères et de littérature de l’université Fudan

Qiang Dong; Doyen de la faculté de langue et de littératurefrançaises de l’université de Pékin, directeur du Centre de recherchessur la culture française, président du jury Fulei

Marie-José D’Hoop; Éditrice, cofondatrice de la Bibliothèque chinoise aux éditions des Belles Lettres

Zeng Fan; Peintre et calligraphe

Julien Gaudfroy; Présentateur à la télévision chinoise

José Frèches Écrivain, responsable du pavillonfrançais à l’expositionuniverselle de Shanghai en 2010

Pierre Haski; Journaliste

Nubo Huang; Président du groupe d’investissementZhongkun à Pékin, poète

Dahai Jiang; Peintre

Qionger Jiang Designer, directriceartistique de la marque Shang Xia

François Jullien; Philosophe et sinologue

Daqian Li; Mathématicien, directeur de l’institutsino-français de mathématiquesappliquées de l’université Fudan, membre de l’Académie des sciences de Chine

Zhihua Li; Traducteur

Mingjiu Liu; Traducteur, président de l’Associationchinoise des études de la littératurefrançaise

Songde Ma; Expert enautomatisationinformatique, ancien vice-ministre de la Science et de la Technologie

Hervé Machenaud; Ingénieur, directeur exécutif du groupe EDF en charge de la production et de l’ingénierie

Sophie Marceau; Actrice, réalisatrice

Laure Mellerio-Segalen; Fondatrice et présidente déléguée de la Fondation Victor Segalen

Alain Mérieux; Docteurenpharmacie et entrepreneur fondateur de bioMérieux

Grégoire Olivier; Membre du directoire et directeur Asie de PSA Peugeot Citroën

Nuo Pan; Économiste, membre d’outre-mer de la 5e session annuelle du 11e comité national de la CCPPC

Jean Michel Piveteau; Directeur Asie de X-PMTransition Partners, conseiller

Michel Plasson; Chef d’orchestre, grand musicien, Chef principal de l’orchestresymphonique national de Chine

Caroline Puel; Jounaliste, auteur et enseignante

Xiaoqing Su; Secrétaire générale du Comité d’échanges franco-chinois de la Chambre de commerce et d’industrie de région Paris Ile-de-France

Buon-Huong Tan; Activiste social, adjoint au maire du 13e arrondissement de Paris

Valérie Terranova; Chargé de mission auprès du Président, la mission spécifique de superviser les années croisées Chine-France

Jean-Pascal Tricoire; Dirigeantd’entreprisefrançais, président du directoire chez Schneider Electric

Benoît Vermander; Jésuite français, sinologue et politologue, directeur de l’Institut Ricci de Taipei depuis 1996

Wang Hua / Wang Yan (Père et fils) Wang; Diplomate / Homme d’affaires, ancienprésident-directeur général de Sina

Ximin Wang; Sculpteur, professeur à la CAFA

Mingnan Wang; Chercheur, curatrice

Zhenyi Wang; Hématologiste, membre de l’Académie d’ingénierie de Chine

Lan Yan; Avocate, directrice général de la banqued’investissement Lazard China

Hongmiao Wu; Directeur du département de langue française de l’université de Wuhan

Adam Chikeung Yu; Hommed’affaires, mécène

Yunlong Zan; Expert en énergienucléaire, ancienprésident du groupe chinois de l’énergienucléaire du Guangdong

Chengcheng Zhang; Présidente du conseil de la fondationcaritativeRonghua du Shaanxi

Ruolin Zheng; Journaliste à Wenhui Po

André Chieng; Spécialiste des relations commerciales franco-chinoises

Aurore Chieng; Chef pâtissière

https://www.youtube.com/watch?v=eZ0I21HJYxE

30 Octobre 2014 – André Chieng lance le French Tech Tour China 2014 (coop Huawei)

1er Dec 2014 – « L’APEC en Chine: du non-agir et de quelques riens » par André Chieng

« L’APEC à Pekin […] ce fut un grand show: le tapis rouge lumineux ouvrant la voie au cortège des limousines, les 21 chefs d’état ou de gouvernement rassemblés devant un stade flamboyant, une ouverture digne des JO, un immense feu d’artifice… »

« En dehors de Xi, étaient présents Obama, Poutine, Abe, l’Australien Abbott, le Canadien Harper, la Coréenne Park, la Chilienne Bachelet, etc »

« Le premier cas est l’Ukraine. Voila un conflit qui ne fait que des perdants, à l’exception de la Chine qui est le seul gagant, alors même qu’elle s’en est tenue complètement à l’écart ! Et les gains de celle-ci sont considérables: après le contrat de gaz géant négocié entre la Chine et la Russie, conclu ce printemps après dix ans de négociations par une Russie, sanctionnée par l’Europe et les Etats-Unis, devant se tourner vers la Chine pour trouver des débouchés, un second contrat a été signé en marge du sommet de l’APEC tandis qu’un accord se concluait entre les deux pays pour développer en commun un avion long-porteur. »

« La grande erreur serait de confondre non-agir et passivité. Car l’efficacité du non-agir nécessite une longue préparation et une grande maîtrise: si entre Russie et Chine, il n’y avait pas eu dix ans de négociations, les contrats de gaz n’auraient pas pu se signer et si dans son approche de Hong-Kong, Pékin avait manifesté la moindre hésitation, Admiralty prenait la voie de Tian An Men »

22 Mars 2015 – Alexandre Chieng devient membre de la Chambre de Commerce et d’Industrie France Chine à Shanghai

En photo, de gauche à droite : C. PENARD, B. BILTERYST, G. SYNPRASEUTH, S. PARIENTE, N. CLEMENT, A. CHIENG, A. de BENTZMANN, C. LAURAS, C. GUIHAUME, O. DUBUIS, L.MARTIN, F. CORNU

Le 18 mars dernier se sont tenues les élections de la Chambre de Commerce et d’Industrie France Chine à Shanghai, en vue d’en renouveler son bureau. L’enjeu a suscité l’intérêt puisque la participation fut très bonne ! lepetitjournal.com/shanghai a suivi pour vous cet évènement.

Fonctionnement et enjeux de ces élections

La CCIFC rassemble sur le territoire chinois quelques 1 500 sociétés membres et plusieurs bureaux (dont Pékin, Shanghai, Canton, Shenzhen, Chengdu). Environ la moitié de ces entreprises sont basées à Shanghai. La CCIFC de Shanghai, outre une équipe de permanents dirigés par Caroline PENARD, est dotée d’un bureau d’élus, qui travaillent en entreprise et définissent les objectifs de la Chambre. Ce bureau de douze élus est renouvelé tous les deux ans par élections. Dix-huit candidats se sont présentés cette année dont sept nouveaux. « Notre souhait est de maintenir au maximum un bon équilibre des différents secteurs d’activités représentés à travers les élus, afin de servir au mieux les intérêts des membres. Services, industrie, grosses entreprises, PME, l’objectif est de favoriser au maximum les synergies. », nous explique Caroline PENARD.

Des projets variés au service des entreprises françaises

Dans une ambiance très conviviale et détendue lors de cette journée d’élections, nous avons rencontré quelques-uns des dix-huit candidats et leur avons demandé de nous présenter leurs projets pour ce nouveau mandat.

Annick de BENTZMANN, senior adviser et associée chez Acropolis Associates Group, est une figure emblématique de la CCIFC. Investie depuis de nombreuses années et Présidente d’honneur depuis deux ans, elle souhaite continuer à s’impliquer dans la vie de la Chambre avec deux priorités. La première est de poursuivre son action au sein des « réseaux Chine », afin de favoriser les contacts entre les dirigeants français et chinois. La seconde, lui tient particulièrement à c?ur puisque c’est le développement du Club « Femmes à l’international », qu’elle a lancé en 2014 et qui remporte déjà un vif succès auprès de ses membres ! « Il manquait ce réseau de femmes d’influence sur Shanghai. Son esprit est de favoriser le networking de façon très conviviale, sincère et directe. »

Olivier DUBUIS, avocat associé chez UGGC, est impliqué dans la vie de la Chambre depuis plus de dix ans. Son souhait le plus cher est que le nouveau bureau soit le plus représentatif possible du monde français des affaires. « Les anciens assurent la continuité, c’est important, mais nous avons besoin de renouveau grâce aux idées des nouveaux candidats ! ». Il a comme projets une plus intense collaboration entre la CCIFC et Business France, la création d’une société qui hébergerait certains services de la CCIFC, ainsi que le développement du passage à la technologie interactive du Web 2.0 au sein de la Chambre.

Nicolas CLEMENT, directeur exécutif Chine chez ADEN Services, est lui aussi investi depuis plusieurs années à la CCIFC. « Je suis en Chine depuis huit ans et l’essentiel de mon parcours, j’ai pu le faire grâce à la Chambre. Je souhaite donc pouvoir continuer à exprimer ma reconnaissance en étant actif dans le bureau. » S’il est, lui aussi, favorable à la continuité avec le nouveau bureau, il souhaite avant tout « renforcer les liens entre les grosses entreprises et les PME, car le partage d’expériences est crucial dans le monde des affaires« . Cela signifie de développer les groupes de travail, ouverts à tous les membres, ainsi que les différents clubs, plus sectoriels.

Alexandre CHIENG, senior vice-president au sein du groupe Edmond de ROTHSCHILD Chine, est un nouveau candidat. Pour lui, il est temps de faire savoir à la Chine que « la France est un vivier de savoir-faire et de talents ! ». Au sein du bureau de la CCIFC, il souhaite multiplier les opportunités professionnelles pour les Français et promouvoir plus fortement les expertises et marques françaises en Chine. Son projet au sein de la Chambre est d’organiser des « Journées Portes Ouvertes de la France », où tous ses acteurs économiques locaux pourraient se rencontrer et créer de nouvelles synergies. Un tel évènement se manquera pas en outre d’attirer les medias et étudiants chinois, selon lui.

Des attentes précises de la part des membres de la CCIFC

Nous avons pu poser la question de leurs attentes à quelques membres venus voter. Des groupes de travail sur des sujets plus variés sont demandés. En effet, certains secteurs ne semblent pas assez représentés ou actifs : l’automobile, l’agro-alimentaire, les ressources humaines et le e-commerce ont été cités. « Les retours sur expérience sont extrêmement intéressants pour les PME, la CCIFC doit être le relais pour décloisonner les grosses entreprises et les PME ». La diversité des secteurs représentés par le bureau est aussi une priorité. « Il y a aujourd’hui beaucoup d’élus qui viennent des services, mais pas assez de l’industrie par exemple ».

Les résultats : continuité et renouveau

A 18h, les votes sont arrêtés et le dépouillement commence. Tout d’abord, « la participation fut très bonne », nous dit Caroline PENARD, « 211 votants, soit plus de 50% de taux de participation ». Ainsi, ce n’est qu’à 20h que les résultats furent annoncés par Laurent MARTIN, Conseiller Economique au Consulat de France. Sont donc élus membres du bureau de la CCIFC, dans l’ordre : Frédérik CORNU (Bureau Veritas), Annick de BENTZMANN (Acropolis Associates Group), Olivier DUBUIS (UGGC Avocats), Philippe VERNEUIL (MICHELIN Chine), Javier GIMENO (SAINT-GOBAIN), Nicolas CLEMENT (ADEN Services), Emmanuel GROS (B&A), Christophe LAURAS (ACCOR), Stéphane PARIENTE (Carrefour Chine), Jean-Michel VALLIN (FAURECIA), Alexandre CHIENG (Groupe Edmond de Rothschild), Yann CHEN (MERSEN).

Laurent MARTIN observe une « mixité satisfaisante » au niveau de l’équilibre des sortants et nouveaux entrants, ainsi qu’entre la proportion d’« entrepreneurs qui font l’essence de Shanghai » et de « poids lourds » du tissu économique français local. On peut aussi ajouter que plusieurs nouveaux élus viennent de l’industrie, ce qui devrait satisfaire un certain nombre de membres. Mais nous remarquons tout de même que la mixité hommes/femmes n’est malheureusement pas au rendez-vous? Appel aux candidates pour les élections de 2017 !

Pour plus d’informations : www.ccifc.org/

Delphine Gourgues lepetitjournal.com/shanghai Lundi 23 mars 2015

31 Mars 2015 – « Qu’il est difficile d’être normal » par André Chieng

« Le rêve chinois: [Xi Jinping] Sa lutte contre la corruption l’amène à vouloir non pas un « état de droit », au sens occidental, mais un « état régi par la loi » où le respect de la loi remplace l’arbitraire. »

1er Juillet 2015 – Interview André Chieng par La Dépèche Du Midi

1er Juillet 2015 – André Chieng dans le China Daily pour promouvoir la collaboration franco-chinoise

2 Juillet 2015 – André Chieng au sommet économique franco-chinois organisé par le Comité France Chine

« Les échanges économiques n’ont jusqu’à présent pas été la hauteur de l’amitié franco-chinoise, a remarqué André Chieng, vice-président du CFC, pendant son discours de lancement de la soirée. Mais une révolution est à l’œuvre en Chine. La demande interne augmente et les entreprises chinoises se tournent vers l’extérieur. Cela amène des défis et des opportunités pour les entreprises françaises. Il faut qu’elles rencontrent leurs homologues chinoises pour en profiter. »

Participants: Manuel Valls Premier Ministre de l’état Français, Emmanuel Macron ministre de l’economie de l’état Français, Jean Pierre Raffarin, Li Keqiang Premier ministre du PCC, Gao Hucheng Ministre du commerce du PCC, Sybille Dubois-Fontaine Turner Directrice comité France Chine, André Chieng Vice Président comité France Chine, Philippe Forestier DG adj Affaires exterieurs Dassault Systemes, Luc Remont President Schneider Electric France, Zhang Yujing Président de la chambre de commerce pour l’Import Export des produits mécaniques et electroniques du PCC (CCCME), Marc Ivaldi professeur à l’ecole économique de Toulouse (TSE), Jean-Louis Chaussade co-président du comité France Chine et DG Suez Environnement, Olivier Brandicourt DG Sanofi, Sun Liang président groupe Shandong Hi-Speed, Bernard Charlès PDG Dassault Systèmes, Li Huidi VP China Mobile, Song Zhiping Pdt China National Building Material Group, Fabrice Brégier PDG Airbus

Intervention de Macron

https://www.youtube.com/watch?v=ooRLp4e36OM
https://toulouse.latribune.fr/entreprises/business/2015-07-02/que-viennent-chercher-les-entrepreneurs-chinois-a-toulouse.html

Commerce et numérique, industrie et ingénierie, finances et investissement, services et environnement,  cent entreprises chinoises de tous les secteurs économiques étaient réunies le 1er juillet aux Galeries Lafayette, dans le centre-ville de Toulouse. Un nombre égal de sociétés françaises étaient à leurs côtés. Objectif du Comité France-Chine (CFC) et de la Chambre de commerce chinoise pour les produits mécaniques et électriques (CCCME), les organisateurs de la soirée : susciter des rencontres entre les entrepreneurs et faire fructifier les affaires.

« Les échanges économiques n’ont jusqu’à présent pas été la hauteur de l’amitié franco-chinoise, a remarqué André Chieng, vice-président du CFC, pendant son discours de lancement de la soirée. Mais une révolution est à l’œuvre en Chine. La demande interne augmente et les entreprises chinoises se tournent vers l’extérieur. Cela amène des défis et des opportunités pour les entreprises françaises. Il faut qu’elles rencontrent leurs homologues chinoises pour en profiter. »

André Chieng

André Chieng, vice-président du Comité France-Chine © photo Rémi Benoit

Côté chinois, on est sur la même longueur d’onde. « J’espère qu’en venant ici, nous pourrons mieux connaître nos interlocuteurs », a affirmé Zhang Yujing, le président de la CCCME.

Car, vu de la Chine, et en dehors d’Airbus, Toulouse et son potentiel économique sont peu connus. En marge de son intervention, le chef de l’importante délégation économique chinoise (200 entreprises) l’a lui même reconnu.

« Je connaissais très mal Toulouse. À l’occasion du forum franco-chinois, les chefs d’entreprise de nos deux pays vont se rencontrer. Les entreprises ont la volonté de travailler ensemble mais, très souvent, elles ne se comprennent pas. Si elles pouvaient mieux se connaître et communiquer, je suis sûr qu’il y aurait beaucoup d’opportunités de travailler ensemble. »

Des échanges et du dialogue, il en faudra beaucoup pour dépasser les barrières, notamment linguistiques. Mercredi soir, malgré la présence d’interprètes, les quatre espaces thématiques prévus pour le réseautage étaient désertés au profit de la terrasse et de son panorama sur les toits toulousains. Entre les verres de vins ou d’armagnac et les amuse-bouches, les convives célébraient l’amitié franco-chinoise, mais, à de rares exceptions, séparément, les Chinois d’un côté, les Français de l’autre. Le lancement d’une plateforme d’échanges pour les chefs d’entreprises chinois et français, par la CCCME, le CFC et la Chambre de commerce de Paris, pourra, à l’avenir, faciliter les communications bilatérales.

« Nous sommes frères »

La France, Tianyi Wang la connaît déjà bien. En affaire avec le groupe Rothschild avec lequel il a créé un fonds d’investissement chinois dans l’agroalimentaire en 2014, le président du conseil d’administration de China International Industry & Commerce (CIIC) vient de signer une coopération avec un fonds d’investissement français pour 10 milliards de dollars. De plus, un projet de partenariat avec le PMU est à l’étude pour développer les courses hippiques en Chine.

Rare membre de la délégation chinoise à accepter de s’exprimer pendant cette soirée, Tianyi Wang connaît évidemment Toulouse par le prisme d’Airbus. « Elle est célèbre en Chine grâce à cela », confirme-t-il.

« Toulouse dispose à mes yeux d’un double avantage : un important personnel qualifié dans l’aéronautique et les technologies, ainsi qu’un environnement très protégé. »

C’est d’ailleurs ce qui a frappé l’homme d’affaires dès son arrivée ce mercredi. « Je suis allé courir une heure le long du canal. C’est formidable, s’est-il réjoui. Tout est très propre et écologique. C’est mieux qu’à Pékin et c’est ce qui attire les entreprises chinoises ici. »

Tianyi Wang

Tianyi Wang, le président du conseil d’administration de CIIC, le 1er juillet à Toulouse © photo Rémi Benoit

Si certains à Toulouse s’inquiètent de l’intérêt chinois pour leur Ville rose, Tianyi Wang se veut rassurant. Et pragmatique.

« Nos deux cultures sont très proches. Nous accordons de l’importance au bien-être de la société, aux services et à la culture. La Chine et la France ont une longue histoire. Nous sommes une grande famille. Les Toulousains ne doivent pas avoir peur.

Nous sommes aujourd’hui dans un village planétaire et dans une économie mondialisée. C’est la réalité. La Chine est un marché de plus d’un milliard d’habitants pour les entreprises françaises. Cela fait beaucoup de clients à qui vendre vos produits.

Les investissements chinois bénéficieront au tissu local. Beaucoup de villes rêvent d’avoir de tels investisseurs. Accueillez-nous les bras ouverts. Nous sommes frères. »

France Chine

La soirée s’est terminée vers 22 h mercredi soir © photo Rémi Benoit

Après la soirée consacrée au réseautage, les entreprises françaises et chinoises ont participé ce jeudi 2 juillet au forum économique qui s’est déroulé au Conseil régional de Midi-Pyrénées.

Gael Cérez

Eté 2015 – Déclaration d’Alexandre Chieng dans le journal Connexions de la CCI France Chine

« On a des pépites françaises qui méritent de collaborer avec des sociétés chinoises »

https://issuu.com/ccifc/docs/connexions74web
https://issuu.com/ccifc/docs/connexions74web

20 Juillet 2015 – André Chieng nommé jury du concours « VALEO INNOVATION CHALLENGE »

Le jury sera constitué de personnalités éminentes du monde scientifique, ainsi que de
membres du groupe Valeo.
– Monsieur Jacques ASCHENBROICH, Directeur Général du groupe Valeo.
– Monsieur Bruno BONNELL, un multi-entrepreneur spécialisé dans l’industrie du
numérique et de la robotique. Il a créé les entreprises : Infogrames/Atari, Infonie,
Game One, Ivolution, Robopolis, Awabot,etc .
– Monsieur André CHIENG, Président d’Asiatique Européenne de Commerce et viceprésident du Comité France Chine, Conseiller du Commerce Extérieur de la France
en Chine.
– Monsieur Yotam COHEN, cofondateur de Wibbitz, start up ayant développé une
application qui permet de transformer automatiquement tout article ou publication
écrite en petite vidéo récapitulative, Directeur du Département Recherche et
Développement.
– Monsieur Guillaume DEVAUCHELLE, Directeur de l’Innovation et du
Développement Scientifique du groupe Valeo.
– Professeur Docteur-Ingénieur Welf-Guntram DROSSEL, Directeur de l’Institut
Fraunhofer des machines-outils et techniques de formage à Dresde (Allemagne),
avec une expertise en adaptronique et acoustique.
– Monsieur Gérard FELDZER, Président du Comité Régional du Tourisme de la
région Ile de France, Membre de la Commission Transports et Mobilités, Consultant
et Chroniqueur, ancien Commandant de Bord d’Air France, ancien Président du
Musée de l’Air et de l’Espace.

– Madame Claudie HAIGNERE : Après avoir été Présidente d’Universcience de 2010
à 2015, Claudie Haigneré a réintégré l’Agence Spatiale Européenne où elle est en
charge de la recherche européenne et la recherche spatiale ; première femme
française à avoir volé à bord de la Station Spatiale Internationale, ancienne Ministre
Déléguée à la Recherche et aux Nouvelles Technologies et ancienne Ministre
Déléguée aux Affaires Européennes.
– Monsieur Hans-Peter KUNZE, ancien Directeur Délégué Commerce et
Développement du groupe Valeo. Il est membre du Conseil de Surveillance du
groupe Schnellecke Logistics et membre du Conseil stratégique de l’UTAC CERAM.
– Monsieur Christophe PERILLAT, Directeur des Opérations du groupe Valeo.
– Monsieur Jacques ROUGERIE, Architecte futuriste et océanographe français,
spécialiste de l’habitat sous-marin.
– Monsieur Cédric VILLANI, médaillé Fields 2010, Directeur de l’Institut HenriPoincaré et Professeur à l’université Claude Bernard Lyon 1.


Le « Valeo Innovation Challenge », concours mondial destiné aux élèves ingénieurs du monde entier, propose aux étudiants de devenir acteurs de l’innovation automobile en imaginant l’équipement qui rendra, entre aujourd’hui et 2030, la voiture plus intelligente et plus intuitive. L’équipe distinguée grande gagnante se verra remettre la somme de 100 000 €, tandis que les deux équipes suivantes recevront 10 000 € chacune. Chacune des 20 équipes en lice aujourd’hui a réalisé un prototype fonctionnel de leur projet, grâce aux 5 000 € attribués par Valeo. Douze pays de quatre continents sont représentés par les équipes participantes : l’Allemagne, la Chine, l’Egypte, les Etats-Unis, l’Espagne, la Grande-Bretagne, l’Inde, la Malaisie, l’Ouzbékistan, la Pologne, la Russie et la Turquie. Les six équipes finalistes seront sélectionnées le 1er septembre 2015. Elles viendront présenter leur projet à Paris devant le jury, puis les trois équipes gagnantes seront récompensées le mardi 29 septembre 2015. L’innovation est une priorité pour Valeo, le Groupe y dédie près de 11% de son chiffre d’affaires première monte. L’essentiel de sa R&D est consacrée à la conception de technologies liées à la réduction des émissions de CO2 des véhicules et à la conduite intuitive. Parmi les premiers déposants de brevets en France, Valeo compte près de 11 000 chercheurs à travers 50 centres de Recherche et de Développement dans le monde. Valeo a développé de nombreux produits et technologies innovants, qui ont représentés en 2014 35% de ses prises de commandes.

Valeo a également reçu la certification « Top Employer » dans 22 pays dans le monde pour
l’année 2015.

13 Aout 2015 – Comme chaque année Andre Chieng fera la conclusion du séminaire « Chine » du Futuroscope

14 Sept 2015 – André Chieng reçoit une délégation de la Fondation Charles De Gaulle en Chine pour aborder « les énergies renouvelables et les nouvelles routes de la soie »

André Chieng analyse ce déploiement de force [défilé militaire du 3 septembre du PCC] comme un message que la Chine adresse au monde : la Chine n’acceptera plus l’humiliation subie durant le « siècle de la honte »

https://www.charles-de-gaulle.org/wp-content/uploads/2018/11/Rapport-final-%E2%80%93-Annexes.pdf

Le China Entrepreneur Club (CEC) a été créé en 2006 par 31 des chefs d’entreprise, économistes et même diplomates parmi les plus influents de la République populaire de Chine (dont Jack Ma en tant que membre d’Honneur)

3 Nov 2015 – André Chieng au Sommet franco-chinois économie et climat organisé par le Comité France Chine, à Pékin

Nicolas Hulot

JJ Annaud

26 Nov 2015 – Alexandre Chieng à une table ronde sur les investissements chinois en France

5 Avril 2016 – Alexandre Chieng a pour mission de favoriser les investissements chinois en France et d’organiser les « journées de la France » en Chine

12 Avril 2016 – André Chiang à la conférence « Afrique Chine France, pour un trio gagnant », à Pékin

2 Sept 2016 – André Chieng au 10ème colloque de Raffarin au Futuroscope

4 Sept 2016 – Kick off de la mission #accelerateurETI en #Chine hier avec André CHIENG, la #Frenchtech#Beijing et @Cathayinnov

30 Nov 2016 – Alexandre Chieng intervient au French Open Days au Antai College de Shanghai

8 Dec 2016 – André Chieng au 21ème colloque économique Franco Chinois à Pékin

Entreprises présentes: SUEZ, IDINVEST, SCHNEIDER ELECTRIC, DASSAULT SYSTEMES, MICHELIN, L’OREAL, SODEXO, THALES,

Thierry Marx

Raffarin

Muriel Penicaud

Jean Pascal Tricoire

14 Mai 2017 – André Chieng sur France Info: « coup d’envoi de la Route de la soie du 21e siècle, l’ambitieux projet de Xi Jinping« 

La Chine a ouvert, dimanche 14 mai, le forum international des Routes de la soie, son grand rendez-vous diplomatique de l’année. 

29 chefs d’État et de gouvernement, invités par Pékin, vont lancer officiellement le projet Obor, « One Belt and One Road » (« Une ceinture, une route »), censé relier la Chine à l’Europeen matière de commerce et de géostratégie. C’est l’un des grands projets du président chinois Xi Jinping.

1 000 milliards de dollars d’investissements

Dimanche, Xi Jinping a évoqué l’esprit de Marco Polo qui a parcouru l’ancienne route commerciale. Il y a 2 000 ans, l’antique Route de la soie acheminait à dos de chameau des produits de l’empire du Milieu vers l’Europe à travers l’Asie centrale. Le projet de Xi est beaucoup plus ambitieux. Pour Xinhua, l’agence de presse officielle chinoise, il s’agit de revenir « au centre de la scène mondiale ».

Pour cette Routes de soie des temps modernes, il va falloir construire des ports, des routes, des aéroports. Un gigantesque programme d’investissements en infrastructures de « 5 trillards de dollars » (soit 1 000 milliards de dollars) sur 5 ans, explique Alexandre Chieng, le vice-président de la chambre de commerce et d’industrie française en Chine. 

Deux Routes, 63 pays

Il y a, en réalité, deux Routes de la soie. « ‘La »silkroad’ va du Kazakhstan à l’Iran en passant par la Turquie et remonte vers la Russie pour terminer vers l’Allemagne et la Hollande. La route du sud, qui est essentiellement une route maritime, passe par le Viêt Nam, la Malaisie, l’Indonésie, l’Inde, le Sri Lanka et rejoint le continent est-africain pour remonter vers la Grèce et l’Italie », décrit Alexandre Chieng qui rappelle que ces routes englobent plus de 63 pays et parle d’une « véritable vision » du président Xi.

Les sinoseptiques s’inquiètent de ce projet tentaculaires. La plupart des dirigeants occidentaux sont absents. La France, elle, est representée par Jean-Pierre Raffarin, le très sinophile ancien Premier ministre et actuel président de la commission des Affaires étrangères du Sénat.

16 mai 2017 – Alexandre Chieng: les nouvelles routes de la soie sont « un gigantesque programme d’investissements en infrastructures de « 5 trillards de dollars » (soit 1 000 milliards de dollars) sur 5 ans »

25 Aout 2017 – André Chieng conclut la réunion annuelle de la FPI aux côtés de JP Raffarin

30 Oct 2017 – André Chieng cité comme relais de l’influence chinoise en France par le JDD

Une visite au laboratoire Biomérieux à Lyon, un débat avec Laurent Alexandre sur l’intelligence artificielle, une réception dans le nouveau QG de Kering et, last but not least, une rencontre à l’Élysée avec Emmanuel Macron. Les quarante « Young Leaders » français et chinois de moins de 45 ans de la France China Foundation (FCF) n’ont pas chômé, du 13 au 16 octobre. Créée en 2013 sur le modèle de la French-American Foundation, et parrainée par deux amis patentés de la Chine, les anciens ministres Jean-Pierre Raffarin et Laurent Fabius, et côté chinois, par les trois plus grands entrepreneurs du Net, dont Jack Ma (Alibaba), la FCF œuvre à casser les préjugés avec les valeurs montantes des deux nations : des artistes, chercheurs, entrepreneurs et des politiques – dont Emmanuel Macron et Édouard Philippe, tous deux anciens Young Leaders – mis en réseau sur WeChat. Futurs ambassadeurs, ouvreurs de porte acculturés, lobbyistes? « L’amitié n’est pas un concept galvaudé en Chine », assure Cyril Benoît. L’ancien Young Leader a créé il y a sept ans une banque d’affaires qui a vendu le négociant bordelais Diva au groupe d’État chinois Bright Foods.

Machenaud, ministre de l’Energie bis

Doyen des réseaux d’amitié, le comité France-Chine fondé depuis près de quarante ans, rassemble 85 entreprises actives en France et en Chine, dont les deux tiers sont cotées au CAC 40. Il est coprésidé par Jean-Pascal Tricoire, PDG de Schneider Electric qui dirige son groupe depuis à Hongkong. Autre figure patronale sinophile : Hervé Machenaud. L’ancien numéro 2 d’EDF a longtemps été considéré comme le ministre de l’Énergie bis dans l’empire du Milieu, où il vit depuis plus de dix ans.

Dans la finance, Jean Lemierre, président du conseil d’administration de BNP Paribas fait partie du cercle très fermé des conseillers de la China Investment Corporation, le fonds souverain chinois. Mingpo Cai est aussi devenu un homme clé des relations franco-chinoises. Son fonds Cathay Capital gère 500 millions d’euros destinés aux entreprises de taille moyenne des deux pays. En outre, il a recruté l’an passé l’ancien patron du Trésor, Bruno Bézard.

La communauté des conseils compte aussi ses amis de la Chine. Champions de l’intermédiation, André Chieng et sa société AEC conseillent les grands groupes désireux de s’y installer. Tout comme André Loesekrug-Pietri, patron du fonds A Capital, à l’origine de l’accord entre le Club Med et le conglomérat Fosun. Passé au privé à l’été, le socialiste Jean-Marie Le Guen, monétise désormais les contacts noués quand il était vice-président du groupe d’amitié France-Chine au Parlement pour le courtier d’assurance Siaci Saint Honoré. Harold Parisot, lui, a fondé le China Business Club en 2012 pour créer le plus de passerelles possible avec la clientèle chinoise et développer son business dans l’immobilier de prestige en France.

11 Dec 2017 – André Chieng en conférence au théâtre de l’Ecole Alsacienne de Paris

Conférence obligatoire pour les élèves de Terminale.

12 Dec 2017 – André Chieng à la soirée pourpre du Comité France Chine

Jean-Pascal Tricoire, PDG Schneider Electric: « les grands prix de l’innovation c’est la meilleure illustration de ce que la coopération franco chinoise peut réaliser dans le domaine de la créativité et l’invention de nouvelles solutions aux problèmes du monde »

Cédric Vilani: « Ce soir on parle de coopération internationale entre deux grands pays de science que sont la France et la chine, et on parle d’innovation qui est fait de vouloir changer le monde avec tous les outils à sa disposition »

https://www.youtube.com/watch?v=mwllnrIslBw

Invité d’honneur: GUO Guangchang, Président de FOSUN

Complément

31 Aout 2018 – André Chieng au Colloque FPI du Futuroscope

Delenda est Carthago ! Carthage doit être détruite !

C’est ainsi nous dit-on que Caton l’Ancien terminait tous ses discours devant le Sénat romain. On peut se demander si Donald Trump n’a pas repris à son compte cette formule en la dirigeant vers la Chine. En tout cas, on s’aperçoit, après cette journée consacrée normalement à la Chine et l’Asie qu’on ne peut éviter d’introduire un troisième acteur : les Etats-Unis.

Est-ce étonnant ?

L’Asie est une expression géographique mais n’a aucune unité. Ce n’est pas seulement une question rhétorique. Si culturellement, Chine et Japon étaient proches, ce dernier a commencé son occidentalisation avec l’ère Meiji en 1868 à tel point qu’on peut se demander si le Japon ne serait pas le point le plus occidental de l’Amérique et non le plus oriental d’Asie ! L’Inde et la Chine ont toujours été séparées par la barrière de l’Himalaya. Celle-ci n’a pas empêché le bouddhisme indien de pénétrer en Chine, mais pendant des siècles, les échanges n’ont pas franchi les limites de la religion.

D’autres pays s’interrogent : la Russie se sent culturellement européenne mais l’Europe veut-elle de la Russie ? A-t-elle d’autre choix que de se rapprocher de l’Asie et de la Chine ? Poutine et Xi multiplient les signes extérieurs d’amitié, mais sont-ils vraiment complices ? Et que dire de l’Australie ? Irrésistiblement aspirée par le dynamisme économique de l’Asie, elle se voit néanmoins bien dans le rôle de shérif adjoint des Etats-Unis dans la région. La seule organisation d’intégration asiatique qui ait vu le jour est l’ASEAN mais depuis sa fondation en 1967, bien qu’elle soit passée de cinq à dix membres, la coopération entre ses membres a du mal à dépasser le stade d’une zone de libre-échange.

La grande puissance asiatique est la Chine si on s’en tient aux données économiques : son PIB représente presque trois fois celui du Japon, cinq fois celui de l’Inde et huit fois celui de la Russie. Mais un regroupement des pays asiatiques autour de la Chine n’est pas imminent. Une animosité d’un siècle l’oppose au Japon et la question pakistanaise constitue un frein puissant au rapprochement sino-indien. Quant aux pays d’Asie du Sud-Est, plusieurs ont des contentieux territoriaux ou maritimes avec la Chine.

Cette fracturation de l’Asie rend aisée une implication américaine, mais que veulent vraiment les Etats-Unis ?

On a tendance à penser que l’arrivée au pouvoir de Donald Trump a brouillé les cartes. Son acharnement à défaire l’œuvre de son prédécesseur et à s’opposer à tout le monde est certes impressionnant, mais certaines politiques qu’on lui reproche avaient démarré avant lui.

L’extraterritorialité des lois américaines existait avant Trump : BNP Paribas l’a chèrement payée pour l’apprendre. La politique de contenir la Chine aussi, mais elle se faisait autrement.

Barack Obama était sans doute plus subtil, mais pas moins déterminé. Il mettait rarement les Etats-Unis en avant, mais il faisait agir d’autres pays. Dans les disputes concernant la Mer de Chine du Sud, officiellement les Etats-Unis étaient neutres, mais en sous-main ils encourageaient le président philippin de l’époque à s’opposer à la Chine, tout comme ils soutenaient le Japon dans la dispute sur les îles Diaoyu. Mais la stratégie d’Obama la plus aboutie consistait à encercler la Chine par un vaste accord multilatéral dont celle-ci était exclue : le Trans Pacific Partnership ou TPP.

La Chine de son côté ne restait pas inactive. Depuis longtemps, elle s’est jointe aux organismes internationaux : l’ONU, l’OMS, le CIO, l’APEC, le FMI et bien sûr l’OMC.  Mais elle ne se sent pas toujours à l’aise dans des institutions créées alors qu’elle n’était qu’une puissance secondaire: il n’y a qu’à voir les difficultés qu’elle rencontre au FMI pour que celui-ci lui donne une place correspondant à son poids dans le monde. Ainsi elle n’a jamais cherché à rejoindre le G7 et préfère siéger au G20.

Elle est allée plus loin : elle a créé ou contribué à créer plusieurs institutions internationales dont elle suit les réunions avec assiduité. Toutes comprennent des pays asiatiques, mais aucune ne se limite à l’Asie.

Il y eut le dialogue Europe-Asie ou ASEM créé en 1996. L’Organisation de coopération de Shanghai ou OCS fut créée en 2001à l’origine pour des raisons de sécurité avec la Russie et quatre pays d’Asie Centrale. Son périmètre s’est depuis largement élargi tout comme ses domaines d’action. C’est aussi en 2001 qu’apparut le concept de BRICS, né d’une boutade de banquier. A la surprise générale, cette réunion hétéroclite de  pays en transition prend corps dans le contexte international. Les réunions n’en sont pas inutiles ! Rappelons-nous qu’un face-à-face opposa pendant des mois les armées chinoises et indiennes sur le plateau du Doklam en 2017. La situation ne se détendit que parce que la réunion des BRICS de 2017 devant se tenir dans la ville chinoise de Xiamen, il fallait résoudre le problème avant le voyage du Premier Ministre indien en Chine.

La Chine cherche aussi à se rapprocher d’organisations existantes si elles ne lui sont pas hostiles. C’est ainsi qu’ont été instaurés les réunions dites ASEAN +3 et plus récemment, en 2012, les sommets 16 + 1 où les 16 sont les pays d’Europe centrale et orientale et le 1 est bien sûr la Chine. Cependant, les initiatives les plus importantes sont les plus récentes.

L’une fut la création de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures ou AIIB en 2014. Structurée à l’exemple de la Banque Mondiale et du FMI mais sans qu’un pays seul ne puisse imposer ses décisions, l’AIIB fut le grand succès diplomatique de la Chine de 2014 : alors que les Etats-Unis décourageaient leurs alliés d’en faire partie, de nombreux pays, européens notamment décidèrent de la rejoindre, à l’exception notable du Japon.

Autant l’AIIB est claire dans son institution, ses objectifs et sa gouvernance, autant la seconde initiative chinoise l’est peu. Appelé Belt and Road Initiative par les Chinois, rebaptisé Nouvelles Routes de la Soie par les Français, ce projet a été lancé par XI Jinping et depuis lors orchestré par la Chine, sans être institutionnalisé, ni même vraiment défini. Xi Jinping ne fait que reprendre une vieille tradition. Rappelons-nous que dans la pensée chinoise, la notion essentielle de dao donnant son nom au Taoïsme de même que le ren cher à Confucius, n’ont jamais été explicitement définis. Il en est de même de Belt & Road, de même que le Rêve chinois. Ce sont des notions évolutives, vivantes, destinées à s’adapter au fil du temps et des circonstances. Cette tradition chinoise n’est pas habituelle dans le monde occidental. Nouveau plan Marshall à l’échelle mondiale pour certains, tentative d’asservir le monde à une lex sinica pour d’autres, les Nouvelles Routes de la Soie sont accueillies de façon mitigée par l’Occident.

Toutes ces tentatives chinoises de créer des instances internationales ont un point commun : aucune d’entre elles n’a été acceptée par les Etats-Unis, quel qu’en fût le président. Est-ce à dire que Trump ne fait que continuer une politique déjà tracée par ses prédécesseurs ?

On constate une constante majeure de la politique américaine depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale : son refus d’être dépassée par un autre pays quel qu’il soit. Il y eut la Guerre froide qui opposa Etats-Unis et Union Soviétique, dans une rivalité idéologique et militaire, puis, dans les années 80, une rivalité économique avec le Japon. Aujourd’hui, la Chine est le seul pays qui puisse rivaliser avec les Etats-Unis, dans tous les compartiments de la puissance. L’économie chinoise, en valeur absolue, va dépasser l’économie américaine d’ici quelques années. D’après les calculs des économistes, cela pourrait se produire en 2024, à la fin du second possible mandat de Donald Trump. N’est-ce pas ce qui le pousse à se montrer si déterminé à freiner les progrès de l’économie chinoise ? Ne nous trompons pas en effet : cette guerre qui s’engage entre les deux pays n’est en rien une guerre commerciale. Son enjeu est bien plus vaste : il est de déterminer quelle sera la première puissance économique mondiale et technologique dans un avenir proche.

Mais si Trump poursuit le même objectif que ses prédécesseurs, il le fait très différemment.  Alors que ces derniers ont toujours cherché à appuyer la politique internationale américaine sur un socle légal ou au moins idéologique permettant de rassembler peu ou prou la communauté internationale, Trump est le premier président des Etats-Unis à n’en avoir cure. Son parti pris affiché de porter l’égoïsme au rang de vertu cardinale est assurément populaire auprès de ses électeurs, beaucoup moins auprès de ses voisins et alliés.

On voit donc émerger un face-à-face entre deux puissances, l’une qui cherche à s’attirer la sympathie du monde mais rencontre d’énormes difficultés, l’autre qui se sent si forte qu’elle ne se préoccupe plus d’être aimée. Oderint dum metuant ! qu’ils me haïssent pourvu qu’ils me craignent. Trump pourrait reprendre cette devise qui fut celle de Caligula !

Et l’Europe dans cette confrontation ?

Incapable de s’unir, affaiblie par le Brexit, militairement insuffisamment puissante, elle n’en demeure pas moins la première puissance économique et commerciale mondiale. Vilipendée par l’Amérique et courtisée par la Chine, car la première estime ne pas en avoir besoin alors que la seconde recherche son appui dans son différend avec la première, saura-t-elle utiliser ses atouts ? Entre l’Amérique, sa fille, comme disait le Général de Gaulle et la Chine avec qui l’unissent des liens d’anciennes civilisations, l’Europe pourrait retrouver un rôle historique en préservant un équilibre qui assurerait la paix dans le monde. C’est ce qu’on peut lui souhaiter de mieux.

16-17 Sept 2018 – André Chieng participe au China Development Forum à Pékin

Autres participants Français:

Pascal Soriot, Directeur General AstraZeneca

Thierry de La Tour d’Artaise, PDG Groupe SEB

Laurent Guyot, PDG de Thales en Chine

Denis Depoux, directeur général Monde de Roland Berger

Special   Guests
Robert ZoellickChairman of AllianceBernstein   Holding LP; Senior Counselor, Brunswick Group; Former President, World Bank   Group; Former US Trade Representative; Former US Deputy Secretary of State
Robert RubinCo-Chair Emeritus, Council on   Foreign Relations, USA; Former Treasury Secretary, USA
Stanley FischerFormer Vice Chairman of the US   Federal Reserve
William CohenChairman & CEO, The Cohen   Group; Former Secretary of Defense, USA
Business Circle
Toshiaki HigashiharaDirector, Representative   Executive Officer, President & CEO, Hitachi, Ltd.
Bill McDermottCEO of SAP SE
Pascal SoriotCEO of AstraZeneca plc
Raymond W. McDaniel Jr.President and CEO of Moody’s   Corporation
Ernie ThrasherCEO, Xcoal Energy &   Resources
Thierry de La Tour d’ArtaiseChairman and CEO, Groupe SEB
Kurt M. CampbellChairman & CEO, The Asia   Group;  Former Assistant Secretary of   State for East Asian and Pacific Affairs, USA
Nicolas   PeterVice Chairman & CFO, BMW   Group
Donald KanakChairman of Eastspring   Investments; Chairman of Prudence Foundation Ltd.
Hugo ShongGlobal Chairman of IDG Capital
Fred HuChairman, Primavera Capital   Group
Yasuyo YamazakiChairman & CEO, Kuni Umi   Asset Management Co.Ltd.; Chairperson of the BOD, Sun-based Economy
Robert M. FriedlandFounder and Chairman, Ivanhoe   Capital Corporation
Paul   DyckVice President of Global   Government Affairs, Walmart
ZHANG XinshengExecutive Vice President of   Shell Group & Executive Chairman of Shell Companies in China
David LiaoGroup General Manager, HSBC   Group; President and Chief Executive Officer, HSBC Bank (China) Company   Limited
Gregory R. PearsonSenior Vice President, Intel   Corporation
George XuCEO of Airbus China
David C. MankeVice President, International   Government Relations, United Technologies
Malone   MaChief Representative for China,   National Union Life and Limb Insurance Company
YOSHIOKA   NarumitsuHead of East Asia Division of   Sumitomo Mitsui Banking Corporation & Chairman of SMBC China
Alex   WangVP of Orange Global Procurement   & Supply chain; CEO of Orange Sourcing Consulting (OSC)
Jayne   PlunkettRegional President Asia &   Member of Group Executive Committee, Swiss Re Group
David HsuExecutive Director, Jardine   Matheson Ltd. 
Albert Jerry CristoforoExecutive Vice President and   Chief Technology Officer, State Street Corporation
Tim SmithVice President, Maersk; Regional   Head of Asia, APM Terminals
ZHU WeiGlobal Senior VP & Greater China Chairman, Accenture
Seiji ImaiSenior Managing Executive   Officer, Mizuho Financial Group, Inc.
Andy HoMember of the Executive   Committee & CEO Greater China,
    Royal Philips
Jürgen SchmitzCEO, ERGO China; Member, the   Management Committee, ERGO International AG
CHEN RanfengSenior Vice President   and Chairman in China, Carnival Corporation & plc.
Toshiyasu IiyamaSenior Corporate Managing   Director; Executive Chairman, Asia (ex-Japan); Nomura Securities Co., Ltd.
Demetrios MarantisSenior Vice President, Head of   Global Government Relations, Visa
Andre Van Den BergHead of Group CEO Office, Anglo   American
Boris FengGlobal Vice President &   Managing Director of greater China, UL
LING HaiCo-President of Asia Pacific,   Mastercard
Taran   KheraHead of Asia Pacific, Bloomberg   LP
ZHAO BinSenior Vice President, Qualcomm
Claas-Jürgen KlasenPresident, Asia Pacific North,   Evonik Industries AG
Sara DaiRegional President Asia Pacific,   Regional Leadership Affairs, Novozymes (China) Investment Co., Ltd.
ZHENG QunyiSVP of Herbalife Nutrition &   Chairman of Herbalife Nutrition China 
Fabrice BoyerCEO China & East Asia,   Altran Group
Mark BoutrosEVP and Global Strategist,   Omnicom Group
Jennie LiVice President of Emerson &   General Manager for China
YANG XiaopingChairman & President, BP   China 
CHENG PeijunChief Representative, Allianz SE   Beijing Representative Office
Bruno WEILLChief Representative BNP Paribas   Group for China
Tatiana RositoPetrobras China Chief   Representative & General Manager for Business Development in Asia
Jerry WuSK China CEO
ZHAN HongyuPresident, Tata Group in China
REN BinyanChina Managing Director, Rio   Tinto
Sergio EspeschitPresident, Vale China
Stephen ShaferPresident, 3M Greater China Area  
   
Yago Vera CuarteroGreater China President, Inditex
WANG YanPresident, Bridgewater China
Ciqiang LUGeneral Manager, Greater China,   National Australia Bank
Laurent GuyotPresident & CEO of Thales in   China
Sean ShanPresident, Takeda Greater China;   Chairman, Takeda (China) Investment Co. Ltd.
Titus   DiuDirector and Chief   Representative, John Swire & Sons China
WANG JunChina President, Oerlikon Group
Jerry   ZhangChief Executive Officer,   Standard Chartered Bank (China) Limited
Yvonne   ZhouPartner and Managing Director,   Global leader of Urbanization & Real Estate, BCG
Denis   DepouxCEO of Greater China, Senior   Partner, Roland Berger Strategy Consultants
Frank   LynChina & Hongkong Markets   Leader, PwC
WANG TianbingSMD, Head of Blackstone Real   Estate China
Ralph   LutesExecutive Director & General   Manager, Teck China 
Li   YigengChief Representative, MIH   (Beijing) Consulting Co. Ltd
Colm   RaffertyVice President of Asia Pacific   & Chairman of China, Vermeer
Daniel B. Wright President and CEO,   GreenPoint 
Rafiq   DossaniDirector, Center for Asia   Pacific Policy, RAND Corporation
Surender   SharmaCountry Manager-China,   Coromandel International Limited
Tim PanSenior Outreach Director of   Microsoft Research Asia 
Scholars & Organizations
Pieter   BottelierSenior Adjunct Professor, School   of Advanced International Studies, Johns Hopkins University
André   CHIENGVice-President of the France   China Committee
Mark C.   Elliott Vice Provost for International   Affairs, Mark Schwartz Professor of Chinese and Inner Asian History, Harvard   University
Niall   FergusonSenior Fellow, Hoover   Institution, Stanford University
Thorsten   GiehlerGIZ China Country Director
Dame   Wendy HallProfessor of Computer Science,   University of Southampton
Deepali   KhannaManaging Director, Asia, the   Rockefeller Foundation
Nicholas   LardyAnthony M. Solomon Senior   Fellow, Peterson Institute for International Economics
LI   ChengDirector, John L. Thornton China   Center; Senior Fellow, Foreign Policy, the Brookings Institution
Branko   MilanovicProfessor, Graduate Center,   CUNY 
Stephen   A. OrlinsPresident, National Committee on   United States-China Relations
Douglas   PaalVice President for Studies,   Carnegie Endowment for International Peace
Joshua   Cooper RamoCo-CEO & Vice Chairman,   Kissinger Associates, Inc.
Madhav   SharmaHead-Greater China & Chief   Representative Confederation of Indian Industry
Roger   WangChairman, Committee of 100;   Chairman of Golden Eagle International Group
Shang-jin   WeiN.T. Wang Professor of Chinese   Business and Economy, Graduate School of Business, Columbia University
William   ZaritChairman, the American Chamber   of Commerce in the People’s Republic of China
Le-Yin   ZhangProfessor of Urban Economic   Development, UCL

26 Nov 2018 – André Chieng au 4ème « Silk Road Forum« , organisé à Paris

Participants Français: JP Raffarin (ex 1er ministre), Brice Lalonde (ministre de l’environnement), André Chieng, Jean Lemierre (BNP Paribas), Pascal Sourisse (Thalès), Patrick Klugman (Député maire de Paris)

4 Dec 2018 – Soirée Pourpre du Comité France Chine

Jean Lemierre – Président de BNP Paribas: « cette soirée [pourpre] du comité France chine est importante, c’est une soirée d’abord d’amitié entre des entrepreneurs français les entrepreneurs chinois, c’est une soirée de contact, de discussion, un peu collectives mais aussi individuelles. On va échanger sur nos opportunités, parfois nos difficultés, ça fait partie de des choses dont nous devons parler donc c’est une très belle soirée.

Compléments

Sibyle Veil

https://www.youtube.com/watch?v=KCt-4wNTKbA

Interview de Sybille Dubois Fontainre Turner, directrice générale du Comité France Chine

8 Dec 2018 – André Chieng, Raffarin et Jean Lemierre au « Silk Road Forum » à Paris

6 Mars 2019 – André Chieng à un dinner gala de la Fondation Prospective Innovation

André Chieng, pdg d’Asiatique Européenne de Commerce, a quant à lui livré une analyse culturelle de la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis contre la Chine. Pour lui, le fait même que Donald Trump n’ait pas augmenté les droits de douane sur les importations chinoises constitue une première victoire de la Chine.

Intervenants/présents:

Jean-Paul AGON, PDG de l’Oreal

ZHAI Jun, Ambassadeur de Chine en France

Didier GUILLAUME, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation

Jean-Pierre RAFFARIN Président de la Fondation
Henri GISCARD d’ESTAING Président-Directeur Général du Club Med
Christophe LECOURTIER Directeur Général de Business France
André CHIENG Président-Directeur Général de l’Asiatique Européenne de Commerce

25 Mars 2019 – André Chieng sur BFM à l’occasion de la visite de Xi Jinping en France

https://www.dailymotion.com/video/x74sbs6
https://www.dailymotion.com/video/x74sfnr

1er Juillet 2019 – Réunions des membres du Comité France Chine en Chine

30 Aout 2019 – André Chieng au colloque de la FPI au Futuroscope

Participants:

Jean-Pierre RAFFARIN, Ancien Premier ministre, Membre honoraire du Parlement, Président de la Fondation Prospective et Innovation

Alain ROUSSET, Président du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine

Anne-Marie IDRAC, ancienne Ministre, ancienne Présidente de la SNCF

Denis SIMONNEAU, Délégué général aux Relations Institutionnelles de L’OREAL

Carole COUVERT, Vice-Présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), Ancienne Présidente de la Confédération CFE-CGC

Pierre VIMONT, Ambassadeur de France, ancien SGAEE

Pascal BONIFACE, Président de l’IRIS

Nicolas CHAPUIS, Ambassadeur de l’Union Européenne en Chine

Karim DAHOU, Administrateur principal, OCDE

Renaud GIRARD, Grand reporter au Figaro

Irina BOKOVA, Ancienne Directrice générale de l’UNESCO

Cheikh Tidiane GADIO, Président de l’Institut Panafricain de Stratégies, Député, Ancien Ministre des Affaires étrangères du Sénégal

Philippe LI, Avocat chez Kim & Chang, Séoul

Sylvie BERMANN, Ambassadeur de France en Russie

Jean BIZET, Président de la Commission des Affaires européennes du Sénat

KONG Quan, Vice-Président du Comité des Affaires étrangères de la CCPPC, Ancien Ambassadeur de Chine en France

André CHIENG, Président Directeur général de l’Asiatique Européenne de Commerce (AEC) et Vice-Président du Comité France-Chine

16 Sept 2019 – Alexandre Chieng (CCI France Chine) reçoit Tony Parker à Pékin

Alexandre Chieng

6 Oct 2019 – Alexandre Chieng à la 3ème édition de l’Executive Experience à Pékin

12 Nov 2019 – André Chieng nous parle de la relation sino-américaine à la conférence SCOR (réassureur)

https://www.scor.com/en/expert-views/sino-american-relationship-how-it-will-affect-us-all

Nous entrons dans une nouvelle réalité. De nouveaux risques nous menacent, de nouvelles technologies émergent et se développent. Par rapport à la révolution industrielle, tout se passe beaucoup plus vite – et plus globalement.

La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine en est un bon exemple. La relation sino-américaine est devenue une sorte de trou noir dans la géopolitique actuelle. Personne ne sait vraiment de quoi il est fait et en même temps, il avale tout ce avec quoi il entre en contact. Cela a un impact sur tout, de l’ordre international à l’évolution des technologies futures.

Comment une guerre commerciale peut-elle avoir un tel impact ? Pour commencer, ce n’est pas simplement une guerre commerciale – si c’était le cas, elle aurait été résolue immédiatement.

Le professeur de Harvard Graham Allison a étudié la guerre entre Sparte et Athènes au 5ème siècle avant JC. A cette époque, Sparte était la puissance dominante en Grèce et quand Athènes a commencé à menacer cette domination, la guerre est devenue inévitable.

La similitude avec la situation mondiale actuelle est évidente. La suprématie américaine, qui prévaut depuis la Seconde Guerre mondiale, est désormais menacée par la Chine. Alors, la guerre est-elle inévitable ? Si nous suivons la logique d’Allison, la réponse est oui – mais ce n’est pas mon point de vue.

Dans le cas de la guerre sino-américaine, les deux dirigeants ont lu Allison et aucun ne veut une guerre totale. Avec la guerre commerciale, les États-Unis ont lancé une sorte de procuration – mais la guerre commerciale n’est que faiblement liée au commerce.

Les États-Unis ont utilisé le déséquilibre commercial pour justifier toutes sortes de mesures contre la Chine, les plus importantes d’entre elles visant à empêcher l’émergence de la Chine sur deux grands champs de bataille : la technologie et l’influence mondiale. Le premier est illustré par les attaques américaines contre Huawei ; le second, par son opposition à l’initiative Belt and Road, que les Américains considèrent aujourd’hui comme le principal vecteur d’influence chinoise dans le monde.

La stratégie du président Trump est claire. Il commence par prendre des mesures qui inciteront son adversaire à en prendre d’autres encore plus drastiques. Puis il finit par crier victoire, même si la victoire n’est pas aussi éclatante qu’il le prétend.

Le président Trump a beaucoup plus parlé de la guerre commerciale que les Chinois. Cela rend la Chine très passive, comme si elle était incapable de prendre des initiatives. D’un point de vue occidental, cela signifie, en fin de compte, la défaite.Image

Est-ce vraiment le cas ?

Enfant, on me racontait souvent la célèbre histoire chinoise des Trois Royaumes. Il relate une guerre célèbre à la fin du IIe siècle de notre ère. A cette époque, le plus puissant des trois royaumes était l’état de Wei. Les deux autres royaumes – Wu et Shu – étaient alliés contre Wei. L’armée Wei était sur la rive nord du fleuve et les alliés sur la rive sud. Mais les forces alliées avaient un problème : elles manquaient d’armes, notamment de flèches.

Le grand stratège Shu, Zhuge Liang, a déclaré qu’il fournirait les flèches nécessaires en trois jours. Le premier jour, il était très détendu, se promenant au bord de la rivière, récitant des poèmes et chantant. Le deuxième jour était sensiblement le même. Le troisième jour, un épais brouillard s’est répandu sur la rivière. Zhuge Liang a immédiatement ordonné qu’une flotte de bateaux soit chargée de personnages fabriqués à partir de balles de paille. Il a fait retentir les tambours de guerre et a envoyé les bateaux en amont. Croyant qu’ils étaient attaqués, le commandant des forces Wei ordonna à ses soldats d’attaquer les bateaux. Après avoir été arrosés de flèches, les bateaux se sont retirés, incitant le commandant à déclarer la victoire. En aval, Zhuge Liang est satisfait : il récupère les flèches des balles de foin, rassemblant ainsi les armes nécessaires pour vaincre l’adversaire.

Cette histoire résume plusieurs éléments d’une stratégie gagnante, selon les Chinois :

1. Retournez les armes de l’ennemi contre lui.

2. Que l’ennemi pense qu’il a remporté une grande victoire alors qu’en réalité c’est l’inverse.

3. Choisissez le bon moment.Image

Pourquoi le stratège a-t-il demandé trois jours ? Il avait besoin d’un facteur de succès très important : le brouillard. Bien que le brouillard soit courant dans ces régions, Zhuge Liang ne savait pas exactement quand il apparaîtrait. Mais sans cela, l’ennemi se serait rendu compte que les bateaux transportaient des bottes de paille et non des soldats.

Si nous appliquons cela à la guerre commerciale sino-américaine actuelle :

1. Les armes sont les tarifs. Les États-Unis ont plus d’armes parce qu’ils importent chaque année pour 500 milliards de dollars de marchandises de Chine, alors que la Chine n’importe que 150 milliards de dollars des États-Unis. La croissance chinoise repose fortement sur les exportations et parce que la prospérité économique chinoise est la seule source de légitimité du Parti communiste chinois, il est contraint de se plier aux exigences américaines. Mais ces armes peuvent être retournées contre leurs auteurs. Des études montrent que ce sont en fait les Américains qui paient la plupart des droits de douane, soit sur les importations chinoises directement, soit sur les biens comparativement plus chers qu’ils sont obligés d’importer d’autres pays. En réalité, très peu de produits ont été délocalisés aux États-Unis et le déséquilibre commercial dans ce pays, loin de diminuer, s’est en fait accru.

2. Trump pense avoir gagné car jusqu’à présent, le consommateur américain n’a pas ressenti l’impact de la hausse des prix. Il a placé les tarifs sur les produits importés par l’industrie américaine et le coût réel a été absorbé dans la chaîne de production. Mais très bientôt, les tarifs affecteront directement le consommateur, comme le montre le fait que Trump a dû reporter certains tarifs pour ne pas gâcher le Noël américain.

3. À mon avis, le moment est le facteur le plus crucial. Bien que l’économie américaine semble florissante, la plupart des économistes prédisent que le pays est à la veille d’une récession. Personne ne peut dire exactement quand cela se produira, mais quand cela se produira, le moment sera critique. Cela rendra l’effet positif d’un accord commercial plus avantageux que le dénigrement de la Chine – qui est désormais très populaire non seulement auprès de Trump, mais dans tous les secteurs de la société américaine. Le seul endroit où ce n’est pas vrai à Wall Street : sur le marché mondial, les baisses se produisent lorsque les deux géants s’affrontent ; chaque fois que les relations se détendent, le marché devient haussier. Est-il insensé de penser qu’un moment viendra où les avantages de la relance économique fournie par un accord entre les États-Unis et la Chine l’emporteront sur le dénigrement de la Chine ? C’est le moment que la Chine attend, et je pense que les chances sont favorables à ce que cela se produise.Image

Néanmoins, ne croyez pas que je sois optimiste quant à la fin de la guerre entre les deux pays. Ce n’est pas du tout le cas. Les fondements de cette guerre sont trop profonds et trop sévères pour lui permettre de disparaître instantanément. Les exigences de Trump vont bien au-delà de la balance commerciale, au cœur même du système économique et politique chinois. Dans le même temps, les États-Unis peuvent utiliser de nombreuses autres armes contre la Chine : couper l’accès à la technologie américaine au nom de la sécurité nationale, utiliser la situation explosive dans la mer de Chine méridionale, semer le trouble à Hong Kong, pour n’en citer que quelques-unes. Un véritable traité de paix est très loin car les États-Unis n’accepteront pas d’être vaincus par la Chine et la Chine n’acceptera pas d’être dominée par les États-Unis.

Il faut s’habituer à l’idée que la guerre sino-américaine va être très, très longue et multidimensionnelle. Nous ne pouvons qu’espérer qu’elle se limitera au monde de la diplomatie et ne dégénérera pas en affrontement militaire.

Le grand stratège prussien Clausewitz a dit : « La guerre est une continuation de la politique par d’autres moyens. Peut-être devrions-nous modifier cela pour dire : « La diplomatie est une continuation de la guerre par d’autres moyens.

2 Dec 2019 – André Chieng célèbre les 55 ans de relations diplomatiques entre la France et la Chine, à Pékin

OUVERTURE

Nous remercions  Monsieur Christophe LAURAS , Président de la CCI FRANCE CHINE et son Excellence  Monsieur Laurent BILI , Ambassadeur de France en Chine pour leurs vibrants discours d’ouverture. 

Un merci particulier à nos 2 MC de la soirée,  Mme Fang  D’ANTERROCHES  et  Mme  Caroline PENARD,  mais aussi à  M.  Jean-Marc FENET,  Ministre Conseiller aux Affaires économiques à l’Ambassade de France,  M.  Thibaut FABRE , Business France Directeur Chine et les membres du Conseil d’Administration de la CCI FRANCE CHINE pour leur présence.

ORCHESTRE SYMPHONIQUE

L’Orchestre symphonique de Pékin « Accent » est l’un des plus célèbres de Chine. Dirigé par  M. Chai Liang , l’orchestre s’est fait l’honneur d’ouvrir les festivités de ce Gala.

BALLET NATIONAL

La CCI FRANCE CHINE a été honorée par la présence de  Madame Xu Yan  et  Monsieur LI Wentao , danseurs étoiles du Ballet National de Chine qui ont interprété deux actes des célèbres ballets : « Le Lac des Cygnes » & « Lever la Lanterne Rouge ».

PRIX – 55 ANS DE RELATIONS DIPLOMATIQUES

La CCI FRANCE CHINE était heureuse de célébrer le 55ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la Chine en récompensant 10 personnalités qui contribuent à renforcer les liens entre nos deux pays.

  • M. CHEN Zhu , Vice-président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale de la République populaire de Chine, Président de la WRSA
  • M. Jean-Pierre RAFFARIN , Premier ministre de la République française (2002 à 2005)
  • M. ZHAO JinJun , Ambassadeur de Chine en France (2003-2008)
  • Mr. MA She , Ancien Directeur Adjoint du Département Europe du Ministère du Commerce
  • M. GUO Guangchang , Président du FOSUN
  • Mr. Henri GISCARD D’ESTAING, President of Club Med
  • Mme LI Lucia , Présidente de la Beijing Trade Association in Services
  • Mr. André CHIENG, Vice-President of Comité France Chine     
  • Mrs. Annick DE BENTZMANN, CCI FRANCE CHINE Honorary Presidente
  • Mme. WU Min Xi,  directeur de la culture et de l’art CINQUINI

LANCEMENT DU COMEX X

Le Comex X, « Directoire Parallèle » de la CCI FRANCE CHINE, réunissant 8 jeunes professionnels de moins de 35 ans issus de ses entreprises membres, a été officiellement lancé au cours de la soirée.

Félicitations aux nouveaux Membres du Comex X : Thibault ALCORANI (Créative Union), Clément BARRAU (Crédit Agricole CIB), Anne-Sophie GAUVIN (Pramex International), Zola HONG (Altavia-CC), Jiabin LI (Choose Paris Region), Jizhou PENG (Pierre Fabre), Matthieu ROCHETTE-SCHNEIDER (centdegrés) & Yueyao WANG (PVCP China Real Estate Brokerage).

TIRAGE AU SORT

Tant de merveilleux cadeaux offerts par Air France, Puy du Fou, PVP, Crédit Agricole CIB, Peugeot, Maison LENER, Accor, Catherine de France, Baron Philippe de Rothschild – Mouton Cadet, Chando et Nespresso.

16 Dec 2019 – Soirée Pourpre du Comité France Chine

Agnès Pannier-Runacher

Michel Mortier, Directeur général délégué à l’innovation au CNRS: « Le CNRS préside ces grands prix de l’innovation. Il s’agit finalement de mettre en valeur des initiatives réellement franco-chinoises, dans lesquelles il y a une composante et française et chinoise, que ce soit un partage sur la recherche et le développement, ou que ce soit vraiment une complémentarité sur chacun des trois aspects. Et nous le décernons sur des produits innovants, des initiatives, donc avec différents aspects, différentes manières d’innover »

19 Dec 2019 – Forum sur les Nouvelles routes de la soie à Marseilles organisé par les CCE

Vidéo de cloture du Forum – (André Chieng à partir de la 28ème minute)

Le jeudi 19 décembre, les conseillers du commerce extérieur de la France (CCE) étaient réunis à Marseille pour donner leur vision des Nouvelles routes de la Soie. 350 chefs d’entreprises venus du monde entier ont porté un éclairage sur les opportunités et risques du projet chinois « Belt & Road Initiative » (BRI, aussi labellisé « OBOR ») annoncé dès 2013 par Xi Jinping.

Réaction, après participation, d’Olivier Cadic

7 Fev 2020 – André Chieng sur BFM Business

7 Avril 2020 – Article d’André Chieng pour la Fondation Prospective Innovation de Raffarin

Tandis que le Covid-19 progresse dans le monde, la polémique enfle sur le statut de la Chine à l’issue de la crise. Sera-t-elle une étoile déchue ? le Parti communiste chinois déjà éprouvé en 2019 par la guerre commerciale avec les Etats-Unis, une révolte inattendue des étudiants à Hong-Kong et une croissance affaiblie connaitra-til son moment Tchernobyl ? Ou émergera-t-elle en nouveau leader mondial, ayant mieux contenu l’épidémie que les Etats-Unis et ayant apporté son aide en masques, respirateurs et autres appareils au reste du monde à rebours de l’égoïsme américain? On sent bien que la vraie confrontation se produira après la crise. Le juge de paix en sera la situation économique de chacun. Quelle sera celle de la Chine ? La question se pose maintenant qu’elle est en train de sortir progressivement de son confinement.

Faisons une constatation en forme de paradoxe : la Chine est d’abord forte de ses faiblesses !

On l’a assez critiquée pour le poids de ses sociétés d’Etat (encore 40% du PIB) : inefficaces, obèses, elles ont réalisé des profits volés à l’économie du pays disent les experts. Il n’empêche qu’en cette période de crise, elles n’ont pas licencié, jouant le rôle d’amortisseur social. La Chine a encore une structure économique arriérée : un secteur primaire agricole employant 26% de la main d’œuvre, un secondaire (28%) et tertiaire (45%). Mais cette crise sans précédent affecte surtout le tertiaire dont le poids est moins important en Chine que dans les autres pays. Le monde rural, comptant encore environ la moitié de la population, n’a pas été touché par l’épidémie. Cette structure archaïque du PIB chinois a ainsi paradoxalement en partie protégé le pays du choc de la crise. Mieux encore, une des grandes faiblesses de la Chine était la pauvreté de son réseau de distribution traditionnelle qui a eu pour conséquence l’essor du e-commerce (Alibaba, JD.com, Tencent,…). La Chine est l’un des pays au monde où le e-commerce est le plus développé et où, par conséquent, le confinement actuel a le moins pénalisé la distribution.

Un des grands problèmes de la Chine est encore sa protection sociale trop faible : retraites, assurance-maladie, … sont insuffisantes. La conséquence macroéconomique, dénoncée depuis des lustres par la Banque Mondiale, en est l’excès d’épargne privée car le Chinois moyen doit prévoir les coups durs quand il le peut. Mais là encore, en période de crise, son comportement de fourmi est un avantage !

Il ne faut pas tomber dans l’excès inverse et conclure que la Chine sortira indemne de la crise : le choc est violent, les entreprises petites et moyennes vont souffrir, le chômage augmente parmi les travailleurs du secteur privé qui est aussi le plus dynamique. Même si le marché intérieur chinois recèle un grand potentiel de développement, les entreprises exportatrices se trouvent confrontées à la chute des marchés mondiaux et l’exportation, bien que sa part dans le PIB chinois ait diminué, en représente encore environ 20%. Le grand souci du gouvernement est de leur venir en aide. Cependant, les amortisseurs de l’économie chinoise que nous avons rappelés lui permettent de n’être pas au bord du précipice. La Chine pourrait concentrer son aide sur les PME méritantes, celles susceptibles de rebondir après la crise. Elle peut accélérer sa mutation technologique. Elle peut éviter de répéter l’erreur du plan de relance massif de 2009 (plus de 600 milliards de USD) qui a certes soutenu la conjoncture mais a durablement endetté le pays. Elle peut rééquilibrer la structure de son économie, misant plus sur la consommation intérieure que sur les investissements dispendieux et parvenir à une croissance saine. Le gouvernement chinois se trouve confronté à des choix parfois cornéliens, sans oublier qu’à terme il faudra bien corriger les défauts rappelés. Il ne sera pas facile de faire toujours les bons, mais au moins il en a la possibilité. Par les temps qui courent, c’est déjà un luxe.

André CHIENG

16 Avril 2020 – André Chieng participe aux Jeudi de FPI: Economie chinoise, de la contamination au rétablissement

Intervenants :

Serge DEGALLAIX (Modérateur), Directeur général de FPI, Ancien Ambassadeur

Jean Pierre RAFFARIN, Ancien Premier ministre, Président de FPI

Jean Paul BETBEZE, Economiste Président-Fondateur de Betbeze Conseil SAS

André CHIENG, Président Directeur général de l’AEC, Vice-Président du comité France-Chine

Thierry de la TOUR D’ARTAISE, Président Directeur Général du Groupe SEB

27 Aout 2020 – André Chieng au colloque FPI du Futuroscope

24 Sept 2020 – Comité France Chine: Quelles perspectives en Chine en cette rentrée 2020 ?

16 Oct 2020 – André Chieng en webinaire pour promouvoir le livre de JP Betbeze « Etats-Unis, Europe, Chine : quelle mondialisation ? »

https://www.youtube.com/embed/dNExr0rHdZM

18 Nov 2020 – Réunion d’analyse du 5e Plénum du PCC

3 Nov 2020 – FPI. André CHIENG donne le point de vue chinois sur les élections US

Les Chinois auraient préféré que Trump gagne face à Biden selon André Chieng…

Ce webinaire a réuni :

– Jean-Pierre RAFFARIN, ancien Premier ministre, Président de la Fondation Prospective et Innovation

– Hubert VEDRINE, ancien Ministre des Affaires Etrangères

– Kanwal SIBAL, ancien Secrétaire aux Affaires étrangères de la République de l’Inde, ancien Ambassadeur de l’Inde en France

– Alexandre ORLOV, ancien Ambassadeur de la Fédération de Russie en France

– André CHIENG, Président de l’Asiatique Européenne de Commerce (AEC)

– Jean-Claude BEAUJOUR, Avocat au barreau de Paris, Vice-Président de France-Amériques

3 Nov 2020 – FPI. André CHIENG sur l’image de la Chine en Europe et le RCEP

24 Nov 2020 – « La confrontation Etats-Unis Chine après Trump : que doit faire l’Europe ? » par André Chieng dans la revue de la CCE France Chine

Editorial

La confrontation Etats-Unis Chine après Trump : que doit faire l’Europe ?

Que la Chine ait reconnu tardivement la victoire de Joe Biden, par la voix impersonnelle du porte-parole du ministère des Affaires Etrangères, a fait penser que la Chine aurait préféré la victoire de Donald Trump. Cela peut paraître paradoxal vu que Trump lui-même s’était auto-déclaré le pire ennemi de la Chine et qu’il a accusé cette dernière de tout faire pour favoriser la victoire de son rival. En voici l’explication couramment avancée : les deux candidats ont affiché résolument leur opposition à la Chine, mais pour cette dernière, la brutalité de Trump, prompt à se faire des ennemis partout, était préférable à l’empathie de Biden bien plus susceptible de rassembler les alliés de l’Amérique dans une croisade antichinoise.

Et si Trump avait gagné ?

Lors de cette élection, les Chinois sont passés par trois phases. D’abord, dans la période pré-électorale, ils ont craint que dans son imprévisibilité et son mépris des règles de la politique internationale, Trump ne déclenche une crise grave en voulant se donner une image de force. Qu’auraient-ils fait si par exemple Trump avait décidé de se rendre à Taïwan ? Qu’il n’ait commis aucun acte irréparable de ce type a soulagé les Chinois ! Ensuite, les Chinois auraient sans doute préféré la victoire de Trump, mas pour des raisons peut-être différentes de celles avancées plus haut. En effet, ils pensent qu’une part des attaques antichinoises trumpiennes s’explique par des raisons électoralistes. S’il avait été élu, il aurait modifié sa politique envers la Chine : la conduite de Trump montre que ce dernier n’est pas vraiment un tueur contrairement à ce qu’on pense. Ainsi, avant Huawei, il aurait pu tuer ZTE. Il ne l’a pas fait, se contentant d’une lourde amende et d’un contrôle strict de la gouvernance de ZTE. Tuer les champions chinois de la technologie toucherait les champions américains qui sont leurs fournisseurs. Mieux vaut les maintenir en vie, sous contrôle. L’obligation de demander des licences à l’administration américaine pour vendre aux sociétés high tech chinoises, s’étendant aux groupes étrangers, donne aux Etats-Unis une liste exhaustive de qui vend quoi à la Chine. Un vaste marchandage était dès lors possible, les Etats-Unis contrôlant les progrès de la Chine tout en poussant celle-ci à substituer des fournisseurs américains à ceux d’autres pays. Or, cette négociation aurait pu aboutir car pour les Chinois, plus que pour d’autres peuples, tant qu’on n’est pas mort, on peut toujours espérer un retournement de situation. La Longue Marche elle-même n’est-elle pas une défaite des troupes communistes qui fut aussi l’amorce de leur victoire finale de 1949 ? La victoire de Biden redistribue les cartes. Les Chinois sont donc maintenant dans l’expectative, avec une seule certitude : l’hostilité américaine envers la Chine ne disparaîtra pas tout simplement parce que les EtatsUnis ne tolèrent pas qu’un autre pays puisse les dépasser, que ce soit l’Union Soviétique, le Japon ou la Chine ! Mais Biden présente un avantage : il est bien plus prévisible que Trump !

Stratégie chinoise

Comment les Chinois se sont-ils préparés au résultat de cette élection ? En 2016, ils avaient été pris par surprise : aucun think-tank chinois n’avait ne serait-ce qu’étudié l’éventualité d’une victoire de Trump. En 2020, ils se devaient d’être prêts à n’importe quelle éventualité. Pour comprendre leur stratégie, il n’est pas inutile de relire un essai, parmi les plus célèbres écrits par Mao : De la contradiction (1937) Dans ce texte, Mao affirme d’abord l’unité des contraires. Le monde est fait de contradictions, mais il faut savoir distinguer la contradiction principale des autres. Dans notre cas, la contradiction principale est la rivalité Chine-Etats-Unis. Puis dans la contradiction principale, il faut distinguer entre les aspects principaux de la contradiction et les autres. Là, ce sont les faiblesses de la Chine qui sont en jeu. Et elles sont importantes. D’abord, les foyers de désordre possibles en Chine dont pourraient profiter les Etats-Unis. Ils sont repérés depuis longtemps et bien connus : le Tibet, le Xinjiang, Hong-Kong et Taïwan. C’est ce qui explique les mesures prises par la Chine envers le Xinjiang et Hong-Kong. La Chine ne pouvait pas tolérer que ces deux endroits deviennent des foyers d’oppositions qui pourraient être actionnés aisément par les Etats-Unis. Le prix à payer est lourd. La Chine voit sa popularité dans le monde s’effondrer à des niveaux historiquement bas, mais elle considère qu’elle n’a pas le choix : il lui faut traiter l’aspect principal de la contradiction. Ensuite, il faut faire face à la faiblesse technologique. Au cours de ces dernières semaines, Xi Jinping a multiplié les discours : lors du plénum du Comité Central fin octobre, mais auparavant, à Shenzhen pour célébrer le 40ème anniversaire de la zone économique puis après, à Pudong, pour en célébrer le 30ème anniversaire. De nombreux messages ont été diffusés : sur la nouvelle politique économique, appelée circulation duale, sur l’objectif d’aisance modeste, sur l’éradication de la pauvreté, sur la préservation de la culture chinoise, … Mais un thème est omniprésent : l’innovation.

L’innovation est devenue une clef de voûte de la stratégie chinoise car elle se situe au croisement de deux impératifs absolus :

– Un géostratégique : assurer autant que possible l’autonomie technologique de la Chine

– Un économique : comme l’ont répété la Banque Mondiale et le DRC (Development and Research Center), la Chine fait face aujourd’hui au piège du revenu moyen dans lequel sont tombés tant de pays émergents pourtant bien partis ! Et les quelques pays ayant échappé à ce piège, notamment les dragons asiatiques, l’ont fait en améliorant sans cesse la productivité totale des facteurs … Grâce à l’innovation.

Une chance pour l’Europe

D’aucuns s’inquiètent : la Chine ne serait-elle pas en train d’évincer les sociétés étrangères du marché chinois ? L’objectif d’autonomie, ouvertement recherché, n’en est-il pas le signe le plus visible ? La circulation duale, mettant au premier plan un cycle économique autocentré, n’en est-elle pas une illustration de plus ? A cette inquiétude, Xi Jinping a tenu à répondre lui-même : la politique d’ouverture de la Chine sera poursuivie ; dans le concept de circulation duale, certes la circulation primaire sera domestique mais la dualité, impliquant l’extérieur et inscrite dans l’intitulé de cette politique, sera maintenue, … Mais peut-on faire confiance en ce qu’il dit ? Ne cherche-t-il pas à apaiser l’étranger en émettant des promesses qu’il ne tiendra pas ? C’est ce que les Etats-Unis répètent à l’envi, mais il ne faut pas se tromper : ce combat mené par les Etats-Unis pour conserver la suprématie mondiale n’est pas celui de l’Europe dont l’intérêt est d’être capable de choisir à chaque moment ce qui lui convient le mieux. L’obsession de la Chine pour l’innovation constitue la meilleure chance pour l’Europe. On a beaucoup accusé la Chine d’avoir assis son spectaculaire développement sur les transferts de technologie forcés, voire sur leur vol. C’est exagérer la naïveté des sociétés occidentales qui en auraient été victimes : les transferts de technologie étrangère ont réellement aidé la Chine à rattraper son retard, mais dans leur écrasante majorité, il ne s’agissait pas des technologies les plus nouvelles ! Regardons maintenant quelques chiffres : la Chine investit en R&D l’équivalent de 2,2% de son PIB en 2019, ce qui est tout à fait honorable. Mais la plus grande partie se dirige vers le développement bien plus que vers la recherche. La proportion consacrée à la recherche n’est que de 5 à 6% du total, contre 18% aux Etats-Unis et 25% en France ! (Chiffres chinois). A cela se rajoute une autre constatation : les grandes sociétés d’Etat chinoises sont puissantes, mais peu innovantes. L’innovation est le fait de sociétés privées et de sociétés étrangères. Plus que d’investissements encore, l’innovation nécessite de penser différemment. Les dirigeants chinois le savent et c’est favorable à l’Europe. La confrontation technologique Etats-Unis Chine perdurera. Tout le monde en est convaincu. Le gouvernement américain se donne le droit d’empêcher toute coopération technologique avec la Chine au point de bannir les étudiants chinois des universités américaines. La Chine a besoin d’autres partenaires et l’Europe est le candidat idéal. La complémentarité entre les deux est évidente : l’Europe a besoin du marché chinois et la Chine a besoin de la coopération technologique avec l’Europe. Cela ne signifie pas un alignement des positions de l’Europe avec la Chine. Le RCEP signé le 15 novembre dernier entre 15 pays d’Asie et d’Océanie, comprenant des pays aux idéologies et intérêts contradictoires comme la Chine, le Japon et l’Australie ouvre une voie nouvelle vers un monde où le en même temps Macronien rencontre l’unité des contraires de Mao.

André Chieng, CCE Chine (LA CHINE HORS LES MURS / 38 24.11.2020)

28 Fev 2021 – Alexandre Chieng candidat pour les primaires de la CCI France Chine

https://www.ccifc.org/fileadmin/chine/user_upload/2-Shanghai/Events/Event_Docs/ELECTIONS-PRIMAIRES-BUREAU-DE-SHANGHAI_2021.pdf
https://www.youtube.com/watch?v=2bt_gV5zDgk

24 Mars 2021 – Webinaire Comité France Chine sur le 14ème plan quinquennal après les deux Assemblées (lianghui)

Le rendez-vous annuel le plus attendu en Chine s’est ouvert les 4 et 5 mars 2021 à Pékin. Les « Deux Assemblées » (lianghui) désignent les réunions plénières annuelles de l’Assemblée populaire nationale et du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (représentants de la société : hommes d’affaires, intellectuels, artistes etc…), réunissant pas moins de 5 000 délégués.

Après un report historique en 2020 en raison de la pandémie Covid-19, la session de 2021 se déroule dans de meilleures conditions avec une pleine reprise économique et une jugulation efficace de la crise sanitaire.

Le Premier ministre LI Kequiang présentera à cette occasion son rapport d’activité et dévoilera les grandes lignes de la stratégie et la vision de la Chine en 2021, alors qu’une nouvelle administration américaine vient de prendre place à la Maison blanche. La validation du 14ème plan quinquennal est grandement attendue.

Depuis le 5ème Plénum du 19ème Comité central du Parti en octobre 2020 qui présentait ce plan (2021-2025) en parallèle d’un plan inédit « Vision 2035 », la Chine a confirmé son souhait d’œuvrer plus intensément pour son indépendance technologique grâce à la stimulation de son innovation, dans un contexte de rivalité avec les Etats-Unis. Garantir une croissance de qualité, répondant aux enjeux environnementaux, est le défi majeur que le pays s’emploie à relever. La notion de « circulation duale », la question de la gestion des marges de la Chine (Hong Kong, Taiwan, mer de Chine) ou le sujet de l’éradication de la pauvreté en Chine devraient se placer également au cœur des échanges.

Afin de décrypter décrypter pour vous les points fondamentaux évoqués lors de ce rendez-vous majeur, nous vous proposons de nous retrouver le 24 mars pour une réunion spéciale autour de :

  • François CHIMITS, Economiste, modèle de développement et enjeux de concurrence internationale, Mercator Institute for China Studies (MERICS), et
  • André CHIENG, Président de l’AEC et Vice-président du COMITE FRANCE CHINE

Nous en profiterons pour faire un état des lieux de la cartographie politique chinoise et des dernières nominations, grâce à notre outil le « Répertoire des dirigeants chinois », mis à jour toutes les semaines par notre équipe.

PROGRAMME

9h00 – 10h00 : Interventions :

  • Présentation du nouveau site du Comité France Chine par Sybille DUBOIS-FONTAINE TURNER
  • Vers une économie socialiste de marché : derrière les contradictions, une ambitieuse cohérence par François CHIMITS
  • Deux clés pour comprendre la politique de XI Jinping par André CHIENG

10h00-10h30 : Questions & Réponses

Date : Le 24/03/2021

Lieu : Paris
L’adresse exacte vous sera indiquée lors de la réservation

Les réservations en ligne ne sont pas disponibles pour cet événement.

Décryptage de la Réunion des Deux Assemblées (Lianghui) – 24/03/2021

Le rendez-vous annuel le plus attendu en Chine s’est ouvert les 4 et 5 mars 2021 à Pékin. Les « Deux Assemblées » (lianghui) désignent les réunions plénières annuelles de l’Assemblée populaire nationale et du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (représentants de la société : hommes d’affaires, intellectuels, artistes etc…), réunissant pas moins de 5 000 délégués.

Après un report historique en 2020 en raison de la pandémie Covid-19, la session de 2021 se déroule dans de meilleures conditions avec une pleine reprise économique et une jugulation efficace de la crise sanitaire.

Le Premier ministre LI Kequiang présentera à cette occasion son rapport d’activité et dévoilera les grandes lignes de la stratégie et la vision de la Chine en 2021, alors qu’une nouvelle administration américaine vient de prendre place à la Maison blanche. La validation du 14ème plan quinquennal est grandement attendue.

Depuis le 5ème Plénum du 19ème Comité central du Parti en octobre 2020 qui présentait ce plan (2021-2025) en parallèle d’un plan inédit « Vision 2035 », la Chine a confirmé son souhait d’œuvrer plus intensément pour son indépendance technologique grâce à la stimulation de son innovation, dans un contexte de rivalité avec les Etats-Unis. Garantir une croissance de qualité, répondant aux enjeux environnementaux, est le défi majeur que le pays s’emploie à relever. La notion de « circulation duale », la question de la gestion des marges de la Chine (Hong Kong, Taiwan, mer de Chine) ou le sujet de l’éradication de la pauvreté en Chine devraient se placer également au cœur des échanges.

Afin de décrypter décrypter pour vous les points fondamentaux évoqués lors de ce rendez-vous majeur, nous vous proposons de nous retrouver le 24 mars pour une réunion spéciale autour de :

  • François CHIMITS, Economiste, modèle de développement et enjeux de concurrence internationale, Mercator Institute for China Studies (MERICS), et
  • André CHIENG, Président de l’AEC et Vice-président du COMITE FRANCE CHINE

Nous en profiterons pour faire un état des lieux de la cartographie politique chinoise et des dernières nominations, grâce à notre outil le « Répertoire des dirigeants chinois », mis à jour toutes les semaines par notre équipe.

10 Mai 2021 – André Chieng participe à la 1ère Exposition internationale des produits de consommation de Chine et accorde une interview à Radio Chine internationale

La première Exposition internationale des produits de consommation de Chine s’est tenue du 7 au 10 mai dans la province insulaire de Hainan. Cet événement a attiré plus de 1500 entreprises chinoises et étrangèrers et plus de 2600 marques de 70 pays et régions, y compris 99 marques françaises, selon les informations publiées par les organisateurs.

Quelles sont les particularités de cet événement ? Qu’est-ce qui caractérise les consommateurs chinois d’aujourdhui et quels sont les tendances de consommation en Chine ? Dans l’actuel contexte caractérisé par la progression de la pandémie, quel rôle cet événement peut-t-il jouer dans la reprise de l’économie mondiale ? … Ce sont les questions auxquelles tente de répondre M. André Chieng, vice-président du Comité France-Chine (CFC) et Président de l’Asiatique Européenne de Commerce.

Le CFC a été créé en 1979 à l’initiative de la communauté d’affaires française, avec le soutien des autorités française et chinoise, dans le but de favoriser les échanges économiques et commerciaux entre les deux pays. Il valorise l’offre multisectorielle de ses membres et les coopérations franco-chinoises porteuses de produits et services à la pointe de l’innovation qui répondent aux défis mondiaux de demain.

19 Mai 2021 – André Chieng interviewé sur CGTN: « l’ascension de la Chine profite au monde entier »

20 Mai 2021 – Conférence FPI: « Chine et Etats-Unis : entente impossible ? »

Intervenants: Jean-Pierre RAFFARIN, Ancien Premier ministre et Président de la Fondation Prospective et Innovation, Michel BARNIER, Négociateur européen pour le Brexit (2016-2020) et ancien ministre, Sylvie BERMANN, Présidente du conseil d’administration de l’IHEDN, Ambassadeur de France André CHIENG, Président de l’Asiatique Européenne de Commerce, Vice-Président du Comité France-Chine, Hall GARDNER, Professeur à l’American University of Paris

21 Mai 2021 – les membres du bureau de la CCI France Chine visitent le collège Antai de Shanghai

Le 21 mai, une délégation de six représentants de CCI France Chine conduite par M. Christophe Lauras, Président de CCI France Chine et Vice-Président du Groupe Accor de France ainsi que M. Alexandre Chieng, Vice-Président de CCI France Chine, ainsi que comme M. Nicolas Milonas et M. Mathieu Rochette Schneider, les membres du bureau de la CCI France Chine ont visité le collège Antai. Le professeur Chen Fangruo, doyen de l’Antai College a rencontré les invités, accompagné de M. Wang Haihui, directeur exécutif du département de coopération internationale de l’Antai College.

M. Lauras a d’abord présenté la situation de base de la CCI France Chine. La CCI France Chine, créée en 1992, compte environ 2 000 entreprises membres en Chine, qui représentent pleinement les marques et les industries à atouts français, y compris les industries du luxe, de la pharmacie, de l’énergie, de l’aérospatiale et autres. À l’heure actuelle, CCI France Chine a établi des bureaux à Pékin, Shanghai, Guangzhou, Shenzhen, Chengdu, Kunming et dans d’autres grandes villes de Chine, engagées à promouvoir et à approfondir les échanges commerciaux et commerciaux entre la Chine et la France.

Le professeur Chen Fangruo a présenté l’histoire et le statu quo de l’Antai College of Economics and Management aux invités et a élaboré la stratégie de développement de « l’intégration transfrontalière des connaissances et de la pratique ». Le Collège s’est engagé à construire un mode innovant de combinaison étroite de théorie et de pratique, et à former un cercle vertueux entre la pratique, l’apprentissage et l’enseignement. Dans ce processus, on espère que des relations de coopération à plusieurs niveaux seront établies avec des entreprises françaises en Chine pour promouvoir conjointement le développement international de la recherche industrielle et de l’enseignement pratique.

Le professeur Chen Fangruo a déclaré que le Collège a établi de bonnes relations d’échange et de coopération avec de nombreux collèges et universités français bien connus, tels que l’ESCP Business School et l’ESSEC Business School en France. La Chine et la France sont deux pays qui attachent de l’importance à l’éducation, et il y a encore beaucoup de place pour la collaboration dans l’enseignement pratique. Plus tard, les deux parties ont mené des discussions approfondies sur le marché de consommation chinois et le développement de l’enseignement supérieur, etc.

1er Juin 2021 – André Chieng intervient à LaRef Monde organisée par le MEDEF

Ulysse Gosset, éditorialiste BFM TV, consternant…

« est ce que les chinois cachent les cas [Covid]? honnêtement je ne le crois pas » 

« elle [laChine] a réussi effectivement à lutter contre cette pandémie par une combinaison de systèmes, par des systèmes de dépistage, de traçage, de surveillance »

« vous avez la mise en place, avec une grande efficacité, d’un certain nombre de systèmes qui sont relativement rustiques donc, mais effectivement ça marche »

« Vous n’êtes pas sans savoir que monsieur Bernard Arnault est la troisième fortune mondiale. Bon, s’il n’y avait pas les chinois, il ne serait jamais arrivé à ce stade »

« On voit que la chine est un pays communiste, ce qui est extrêmement vrai, on voit que la chine tient beaucoup à l’importance des sociétés d’état, ce qui est extrêmement vrai aussi, mais on aurait tort de penser que l’économie chinoise repose uniquement sur les sociétés d’état »

« donc le parti communiste chinois est trop intelligent, si vous me permettez l’expression, pour reposer uniquement sur des sociétés d’état, parce que le parti communiste chinois sait très bien que ce qui est absolument essentiel en ce moment c’est l’innovation, et l’innovation ce n’est pas le fait de société d’état, c’est le fait des sociétés privées »

https://laref.org/larefthema/larefmonde21/intervenants.php

Intervenants LaREF: André Chieng Président d’AEC et vice-président du comité France-Chine, Arnaud Danjean Député européen, vice-président du groupe PPE, Henri de Castries Président de l’Institut Montaigne, ancien PDG d’Axa, Christophe Depeux Entrepreneur, membre du conseil d’administration de Syntec Numérique, Ulysse Gosset Journaliste, éditorialiste à BFM TV, Enrico Letta Secrétaire du parti démocratique d’Italie, ancien président du Conseil italien, membre du Comité Renaissance du Medef, Jean-David Levitte Ambassadeur de France, ancien conseiller diplomatique du Président de la République, Jean-Yves Le Drian Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Emilie Mouren-Renouard Membre du comité exécutif du groupe Air Liquide, en charge de l’Innovation, du Digital & IT, de la Propriété intellectuelle, ainsi que de l’activité Marchés globaux et Technologies, Laurence Nardon Chercheur, responsable du programme Amérique du Nord de l’Ifri, David O’Sullivan Ambassadeur de l’Union Européenne auprès des Etats-Unis de 2014 à 2019, Alexandre Orlov Ancien ambassadeur de la Fédération de Russie en France, Denis Redonnet Directeur général adjoint de la direction générale pour le Commerce de la Commission européenne, Odile Renaud-Basso Présidente de la BERD, Geoffroy Roux de Bézieux Président du Medef, Pascale Sourisse Directeur général du Développement international de Thales, Bernard Spitz CEO de BSConseil et président de la commission Europe et International du Medef, Joëlle Toledano Professeur émérite en économie, Hubert Védrine Ancien ministre des Affaires étrangères

12 Juillet 2021 – André Chieng en visioconférence pour la FPI de Raffarin: « Les Etats-Unis et l’aide internationale : question de géopolitique »

Intervenants : Tertius ZONGO, Ancien Premier ministre du Burkina Faso, Directeur de la Chaire Sahel de la Fondation pour les Etudes et Recherches sur le Développement International (FERDI), Clémence LANDERS, Policy Fellow au Center for Global Development, Patrick GUILLAUMONT, Président de la Fondation pour les Etudes et Recherches sur le Développement International (FERDI), André CHIENG, Président de l’Asiatique Européenne de Commerce, Vice-Président du Comité France-Chine, Laurent WAGNER, Chargé de recherche à la Fondation pour les Etudes et Recherches sur le Développement International (FERDI)

12 Aout 2021 – André Chieng sur BFM TV: Pékin va durcir la réglementation de vastes pans de son économie

27 Aout 2021 – André Chieng en visio pour le colloque de la FPI de Raffarin au Futuroscope

« Pour ceux d’entre nous qui sont nés dans les années 50, les choses étaient simples. Deux idéologies avaient émergé du cataclysme de la guerre: la démocratie capitaliste et le communisme marxiste. Toutes deux avaient leur logique, leur cohérence, leurs théoriciens, leurs partisans. »

« [les chinois] ils se sont demandé comment un pays moderne pouvait encore tolérer des tueries d’écoliers, comment un pays si évolué a pu porter au pouvoir un président comme Donald Trump, ou encore comment une administration formée de gens compétents a pu retomber dans l’erreur de s’embourber en afghanistan alors qu’elle avait encore en mémoire un exemple tout frais de l’échec soviétique. La Covid a été comme ailleurs un accélérateur et un révélateur, elle a montré le meilleur et le pire de l’Amérique. La mise au point et l’industrialisation en moins d’un an des vaccins Pfizer Moderna ont montré une fois de plus la supériorité de la recherche et de l’industrie de pointe des américains. Mais comment se fait il alors que dans ce même pays, on compte plus de 600 000 morts de l’épidémie? »

« L’Europe est bien obligée de recourir à des méthodes plus contraignantes pour lutter contre le virus et ses variants, on n’ose pas se poser la question ouvertement, le Pass sanitaire Français n’est il pas un premier pas vers le code QR sanitaire chinois qui a fait merveille »

« les frontières qui paraissaient nettes entre les méthodes chinoises et occidentales commencent à se rapprocher. Iront elles jusqu’à se regrouper »

« Alors devant toutes ces considérations, ne serait-il pas judicieux pour les pays émergents de changer de modèle et d’adopter le modèle chinois de développement? La chine ne demande que cela. […] En fait ce n’est pas possible, car la Chine n’a pas de modèle.« 

Intervenants: Jean-Pierre RAFFARIN, ancien Premier ministre et Président de la Fondation Prospective et Innovation, Alain PICHON, Président du Conseil Départemental de la Vienne, Bruno LE MAIRE, Ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Jean-Paul BETBEZE, Économiste, Président de Betbeze Conseil, David BAVEREZ, Managing Director de Ayres Capital et auteur du livre « Chine-Europe : le grand tournant », Richard BIELLE, Président Directeur général du Groupe CFAO, Akiko SUWA-EISENMANN, Directrice de recherche à l’INRAE, Professeur à l’Ecole d’Economie de Paris, Edouard PHILIPPE, ancien Premier ministre et Maire du Havre, Professeur Kishore MAHBUBANI, Diplomate singapourien et auteur du livre « Le jour où la Chine va gagner : la fin de la suprématie américaine », Sylvie BERMANN, Présidente du conseil d’administration de l’IHEDN, Ambassadeur de France, Pascal BONIFACE, Fondateur et Directeur de l’IRIS, Danielle DUBRAC, Présidente de la CCI 93 et Conseillère au CESE, Bertrand BADIE, Professeur émérite des universités à Science Po Paris, André CHIENG, Président Directeur général de l’Asiatique Européenne de Commerce (AEC) et Vice-Président du Comité France-Chine

https://www.youtube.com/watch?v=TdEylRStITA

Sept 2021 – André Chieng cité dans le rapport de l’IRSEM « les opérations d’influence chinoises »

4 Nov 2021 – André Chieng à la CIIE de Shanghai pour un exposé sur les opportunités de coopérations franco-chinoises

La France à la CIIE

L’ambassadeur s’est rendu le 6 novembre au Pavillon France agroalimentaire, l’un des éléments-clé de la présence de la France à cette édition de la CIIE. Organisé par Business France et soutenu par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, le pavillon placé sous la bannière collective « Taste France » accueillait 10 entreprises françaises implantées en Chine et 2 collectifs régionaux.

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L’ambassadeur s’est entretenu avec chacun des exposants, puis a participé à la conférence de presse du pavillon France au cours de laquelle il a mis en avant l’excellence française des filières agricoles et agroalimentaires. Tout au long de la CIIE, des dégustations de vins & spiritueux, des démonstrations de produits gourmets, des sessions de live-streaming ont été organisés sur le pavillon France pour valoriser la diversité du patrimoine culinaire français, le savoir-faire de nos entreprises et les terroirs français.

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L’ambassadeur et sa délégation ont également visité « l’espace France » du pavillon international organisé par le groupe chinois Greenland, mettant en avant 15 marques françaises du secteur de l’art de vivre.

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Plusieurs rendez-vous économiques en marge de la Foire

L’intense activité économique et commerciale liée à la Foire a été l’occasion de tenir plusieurs événements, devenus des rendez-vous annuels en marge de la CIIE.

Séminaire du club Ville Durable

Le 2ème séminaire du French Eco City Club (FECC – Club Ville durable), organisé par l’Ambassade de France en Chine, de concert avec les entreprises-membres du FECC, a été consacré cette année aux « solutions pour une ville décarbonée ».

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Ouvert par le ministre conseiller pour les affaires économiques, M. Jean-Marc Fenet, et le directeur de la zone nationale de hautes technologies de Wuxi, M. Cui Rongguo, le séminaire a donné lieu à des exposés sur les enjeux et opportunités de la neutralité carbone à Shanghai, par le professeur Li Fengting de l’université de Tongji, sur les enjeux climatiques, la planification et la conception urbaine par la chercheuse Georgina André de l’entreprise Arte Charpentier ainsi que sur les opportunités de coopérations franco-chinoises par André Chieng, vice-président du comité France-Chine. Ces interventions ont été suivies par deux tables rondes sur les thèmes « une ville sobre en énergie et respectueuse de l’ environnement » ainsi que sur « une ville attractive, résiliente et intelligente », au cours desquelles des responsables des entreprises EDF, AREP, Keolis, Tiancheng environment, Arte Charpentier, Aden Group, Siveco Group, Schneider Electric, Terao, Veolia et Dassault Systèmes sont intervenus.

Dans son discours de clôture, l’ambassadeur de France en Chine, M. Laurent Bili, a souligné l’urgence d’actions concrètes dans la lutte contre le réchauffement climatique, en particulier dans le domaine de la décarbonation de la ville.

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De nombreuses entreprises françaises et chinoises ainsi que des décideurs publics ont pu se rencontrer et échanger sur ces thématiques à l’occasion du séminaire. L’expertise française dans le domaine de l’environnement, de l’urbanisme et de l’énergie est particulièrement appréciée en Chine, où les coopérations sino-françaises contribuent à la transition chinoise vers une économie bas carbone.

Séminaire Choose France

Placé sous la bannière « Choose France », ce séminaire de promotion des investissements placé sous la thématique du plan « France 2030 » a réuni une cinquantaine de chefs d’entreprises et de décideurs chinois dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie française à Shanghai, le vendredi 5 novembre 2021, en marge de la China International Import Expo (CIIE 2021).

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Cet événement dédié à l’attractivité de la France a permis de souligner la diversité, les atouts et les filières d’excellence des régions françaises représentées : Hauts-de-France, Ile-de-France et Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.

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L’ambassadeur de France en Chine, M. Laurent Bili, a ouvert ce séminaire et six grandes entreprises chinoises ont pu témoigner des raisons de leur investissement en France autour de tables rondes consacrées aux enjeux logistiques actuels et aux nouvelles mobilités, deux secteurs éminemment stratégiques pour nos deux pays.

Soirée Taste France

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Le 5 novembre, l’ambassadeur de France en Chine avait participé à la soirée « Taste France » organisée à la Villa Basset, la veille du lancement du pavillon France agroalimentaire de la CIIE. Cette soirée a réuni une centaine d’importateurs-distributeurs et personnalités de la communauté d’affaires agroalimentaire. Lors de son allocution, l’ambassadeur a rappelé les grandes valeurs de la gastronomie française : l’excellence, la responsabilité, le plaisir, l’authenticité et l’innovation.

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5 Nov 2021 – André Chieng accorde une interview à Radio Chine Internationale

La 4e CIIE s’ouvre le 4 novembre à Shanghai. Nous avons interviewé André Chieng, vice-Président du comité France-Chine et Président d’AEC. Il a observé cette exposition depuis quatre ans consécutifs et on écoute ses attentes de la 4e CIIE.

25 Nov 2021 – Réunion Comité France Chine: orientations politiques et économiques en Chine suite au dernier plenum du Congrès du PCC ?

Dans le cadre de la présentation annuelle du Répertoire des Dirigeants chinois, outil de suivi de l’évolution politique et administrative chinoise développé en ligne par le Comité France Chine pour ses membres, nous organisons une réunion spécifique sur sur les nouvelles orientations politiques et économiques en Chine, alors que se termine le 6ème plenum du XIXème Congrés du PCC.

A un an du XXème Congrès du PCC, le Président XI Jinping prépare l’après 2022. Les contours de la future équipe dirigeante et des grandes orientations politiques et économiques à venir commencent à apparaître. Il est important pour les entreprises françaises en Chine d’en comprendre les enjeux afin d’adapter au mieux leurs stratégies.

Pierre HASKI, Journaliste et chroniqueur Géopolitique à France Inter, André CHIENG, Président de Asiatique Européenne du Commerce et Vice-président du CFC et Sybille DUBOIS-FONTAINE, Directeur général du CFC, interviendront pour nous aider à décrypter cette actualité et ses impacts sur la relation d’affaires franco-chinoise et répondront à vos questions dans un second temps.

PROGRAMME

9h00 – 9h55 : Interventions
9h55 – 10h30 : Questions & Réponses

Le programme détaillé vous sera adressé avec la confirmation d’inscription.

Date : Le 25/11/2021

Lieu : Paris
L’adresse exacte vous sera indiquée lors de la réservation

26 Nov 2021 – André Chieng en débat pour la FPI: Quels jugements du monde sur la COP26 ?

29 Nov 2021 – « le 6ème plénum, une lecture de la Résolution« , par André Chieng dans la revue CCE France Chine

Le 6ème plénum du 19e Comité Central du PCC qui s’est tenu du 8 au 11 novembre n’a décidément pas bonne presse. Ce n’est guère étonnant dans un contexte international marqué par une sinophobie sans précédent, mais la plupart des commentateurs ont écrit leur critique sans en avoir lu le principal document, la Résolution adoptée le 11, qui n’a eu que deux précédents dans l’histoire du Parti, en 1945 et en 1981. En effet, le texte de cette Résolution n’a été rendu public qu’une semaine après la clôture du plénum, alors que les médias internationaux étaient déjà passés à d’autres sujets.

 C’est pourquoi il convient de se pencher sur ce texte pour essayer d’en tirer la substantifique moëlle.

L’architecture de cette Résolution s’articule autour de trois blocs principaux : une explication sur l’histoire de la Chine, surtout celle de ces cent dernières années, une analyse des succès et des échecs que le Parti et la Chine ont connus et un exposé des tâches qui attendent le Parti et le pays dans les années à venir.

Le bilan historique que dresse la Résolution n’est pas sans surprises. Après un exposé classique de l’histoire depuis la Chine semi-féodale semi-coloniale jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, elle glorifie le génie de Mao qui, après avoir pris le pouvoir lors de la réunion de Zunyi (1935), a adapté le marxisme-léninisme à la réalité chinoise avec la stratégie d’encercler les villes par les campagnes. C’est la victoire définitive de Mao sur les tenants d’une stratégie inspirée par les Soviétiques que prononce la Résolution de 1945. Après l’instauration de la République Populaire de Chine, et après les réformes politiques et économiques mises en œuvre, le Parti se rend compte que la contradiction principale est passée de l’opposition entre classe ouvrière et bourgeoisie au décalage entre l’aspiration populaire au développement rapide de l’économie et de la culture et l’impossibilité de la satisfaire immédiatement. Le Parti met en œuvre une politique de développement des forces productives. Malheureusement, les directives du 8e Congrès n’ont pas été suivies, avec le lancement du Grand Bond en avant, la création des communes populaires, les outrances de la lutte antidroitière, et enfin le lancement de la Révolution culturelle, tous mouvements qualifiés d’erreurs qui ont permis à la clique de Lin Biao et de Jiang Qing de commettre leurs crimes. La Révolution culturelle est elle-même qualifiée de désastre. Jamais auparavant, ces mouvements n’ont été aussi clairement dénoncés par le Parti et la responsabilité de Mao ainsi reconnue.

Sous l’impulsion de Deng Xiaoping, un virage stratégique est pris vers la réforme et l’ouverture, justifiant la seconde Résolution. Le Parti met catégoriquement fin à l’axe de la lutte des classes et recentre l’effort sur le développement économique. La contradiction principale est celle existant entre les besoins matériels et culturels croissants de la population et le retard de la production sociale. C’est le socialisme aux couleurs de la Chine que promeut Deng et qui a guidé le pays au cours de ces quarante dernières années ! L’objectif fixé par Deng – l’avènement d’une société d’aisance modeste – a pu être atteint lors du premier centenaire (celui du Parti). Un premier chapitre se ferme alors et un nouveau s’ouvre.

Il ne faut pas croire que le chemin qui commence dans cette nouvelle ère soit facile. De nombreuses difficultés se présentent, nécessitant de nouveaux traitements. Le développement économique doit être centré sur la qualité plutôt que la quantité, il doit être durable et corriger les déséquilibres qui se sont creusés dans l’écologie et la société. Son moteur principal doit être l’innovation. Le 5e plénum a défini les trois grandes batailles les plus pressantes : la prévention et la résorption des risques majeurs (notamment les risques financiers liés à un endettement excessif), l’élimination ciblée de la pauvreté et la lutte contre la pollution environnementale. La politique de réforme et d’ouverture doit être maintenue, mais après les succès les plus faciles de la réforme, celle-ci est entrée dans une zone d’eaux profondes. La Résolution donne une liste de treize chantiers à attaquer qui commencent par le maintien de la direction du Parti et l’application d’une discipline rigoureuse en son sein. Ils englobent le développement économique, l’approfondissement de la réforme et de l’ouverture, l’édification politique, la gouvernance de l’Etat en vertu de la loi, la culture, la société, la civilisation écologique, la défense nationale, la sécurité nationale, le principe un pays deux systèmes incluant la réunification de la patrie et les relations internationales.

Dans les circonstances présentes, la contradiction principale se situe entre l’aspiration croissante de la population à une vie meilleure et un développement déséquilibré et insuffisant. Pour résoudre les immenses difficultés qui se présentent à la Chine, Xi définit un objectif : la réjuvénation de la nation chinoise et pour y arriver, une pensée : le socialisme à la chinoise pour une nouvelle ère.

La première conséquence concrète de cette Résolution est celle que tout le monde attendait : il faut que dans cette conjoncture compliquée l’auteur de cette pensée soit maintenu au pouvoir. Beaucoup s’en tiennent là. Pourtant, il y a d’autres informations à glaner, qui jettent une lumière sur l’avenir. Ainsi, à ceux qui considèrent que le Parti, n’ayant pas de légitimité démocratique pour se maintenir au pouvoir, a un besoin absolu de croissance économique au risque de détruire l’environnement, la Résolution répond que la croissance quantitative du PIB n’est plus la priorité et que les objectifs quantitatifs doivent céder le pas aux critères qualitatifs. Parmi ceux-ci, la protection de l’environnement figure au premier plan et fait même partie des trois grands combats prioritaires déjà définis par le précédent plénum. A ceux qui craignent un repli de la Chine sur elle-même, la Résolution dit clairement : l’ouverture mène au progrès et la fermeture conduit à la régression.

Mais il y a plus. Quel est l’apport théorique de Xi Jinping, qu’est-ce qui fait le cœur de sa pensée ? C’est son attachement à la Chine, mais qu’est-ce qui fait la Chine ? C’est sa culture. Par ailleurs, Xi est communiste. Or tout le « narratif » de l’histoire récente de la Chine est fait pour démontrer que c’est le Parti Communiste qui a sauvé la Chine et que lui seul pouvait le faire. L’apport théorique de Xi repose donc sur sa réussite à concilier la pensée chinoise la plus classique avec la doctrine communiste, quitte à tordre cette dernière. Quelle est la leçon des deux précédentes Résolutions ? C’est que dans les deux cas, Mao par sa stratégie d’encerclement des villes par les campagnes et Deng par son adaptation des principes du marxisme à la réalité économique du pays aboutissant au socialisme à la chinoise ont dû leur succès à la sinisation de principes qui n’étaient pas nés en Chine. C’est une constante dans l’histoire de la Chine. On se rappelle ainsi que le bouddhisme initial, sous sa version dite du Petit Véhicule, a raté son entrée en Chine et qu’il n’a pu s’y développer qu’en s’adaptant à la culture chinoise sous sa version du Grand Véhicule. A contrario, l’échec des jésuites d’adapter le catholicisme à la Chine, tentative provoquant la fameuse Querelle des Rites et le rejet de cette stratégie par la papauté, a ôté toute chance au catholicisme de devenir la religion chinoise dominante.

Une des caractéristiques essentielles de la pensée chinoise, qui la différencie de la pensée occidentale, est la recherche de la voie moyenne. Alors que l’Occident recherche le Vrai, le Bien et – l’ayant trouvé ou cru trouver – cherche à le maximiser (il ne peut y avoir « trop » de démocratie), la Chine pense que tout excès est néfaste (Confucius : dépasser ne vaut pas mieux que ne pas atteindre). Suivre la Voie, c’est maintenir partout et toujours un équilibre (de Shun, l’empereur mythique considéré par les Chinois comme le parangon des vertus, Confucius disait : il considérait les extrêmes et choisissait le milieu pour s’en servir à l’égard du peuple). Si on utilise cet éclairage, les décisions récentes de la Chine prennent un autre relief. La lutte des classes était nécessaire au début de la Révolution mais s’y attacher sans relâche comme l’a fait Mao était une erreur et la pousser à son extrême comme la Bande des Quatre fut un crime. L’allocation des ressources doit être confiée au marché, mais la régulation doit en être assurée par l’Etat. Il faut permettre à certains de s’enrichir mais il faut éviter les trop grands déséquilibres de richesse, car l’harmonie de la société suppose la prospérité commune. Les sociétés d’Etat sont les piliers de l’économie socialiste mais on ne peut se passer des entreprises privées, etc. Pour interpréter la politique chinoise, il faudra non seulement étudier les écrits de Marx mais aussi le Zhong Yong, l’un des quatre grands classiques chinois (avec les Entretiens de Confucius, le Mencius, la Grande Etude) que François Jullien a traduit en lui adjoignant ce soustitre : la régulation à usage ordinaire.

André CHIENG, CCE Beijing

30 Nov 2021 – Interview d’Alexandre Chieng : « En 2025, la Chine représentera la moitié du marché mondial du luxe »

Diplômé de la Chaire LVMHAlexandre Chieng (E05) a récemment été nommé président exécutif et co-Chief Growth Officer de Fosun Fashion, l’un des plus grands groupes de luxe chinois. Il nous dévoile sa stratégie et les perspectives d’un marché au potentiel unique au monde. 

ESSEC Alumni : Pourquoi avoir décidé de faire carrière en Chine après avoir grandi en France ?

Alexandre Chieng : La transition s’est faite naturellement, à la faveur de trois opportunités qui ne se refusaient pas. Tout d’abord un double diplôme avec la Peking University, l’une des meilleures universités chinoises, puis un VIE en corporate finance chez BNP Paribas à Shanghai, enfin une offre d’emploi chez Loewe China au sein de LVMH.

EA : Quelles sont les principales caractéristiques du marché du luxe chinois ?

A. Chieng : En 2025, la Chine représentera à elle seule plus de la moitié du marché mondial du luxe. Une belle perspective, qui induit de nombreux bouleversements : l’avènement d’une clientèle de plus en plus jeune, informée et exigeante avec un fort pouvoir d’achat ; l’attachement identitaire croissant aux marques et esthétiques chinoises ; l’émergence d’une confection 3.0 avec des investissements considérables dans les technologies, les nouveaux matériaux et la R&D. Ces évolutions constituent des défis de taille pour les marques de luxe internationales, qui vont devoir non seulement proposer de nouveaux produits et services, mais aussi réinventer l’expérience client pour toucher la nouvelle génération.

EA : Quels sont les atouts de Fosun Fashion sur ce marché ?

A. Chieng : Fosun Fashion est la filiale luxe de Fosun, l’un des plus grands conglomérats privés chinois, présent dans 20 pays avec plus de 71 000 employés dans le monde et plus de 100 milliards d’euros d’actifs sous gestion. Le groupe compte parmi les pionniers chinois des acquisitions transfrontalières : en France, il a notamment mis la main sur le Club Med, Saint-Hubert, Paref et bien sûr Lanvin.

EA : Certains présentent Fosun Fashion comme le futur LVMH chinois, notamment du fait de sa stratégie d’acquisition de marques…

A. Chieng : De fait, nous nous sommes constitué en quelques années un portefeuille de marques emblématiques avec Lanvin donc, mais aussi Wolford, St. John, Caruso et Sergio Rossi. Nous avons d’autres similarités avec le groupe LVMH : un attachement à l’héritage, une stratégie sur le long terme, une implantation étendue à l’internationale ainsi qu’une présence dans la joaillerie, les cosmétiques, les vins et spiritueux, et la distribution sélective.

EA : Est-ce à dire que la Chine ne peut se positionner dans le luxe qu’en s’associant à des acteurs historiques et étrangers ? 

A. Chieng : Il existe des marques de luxe chinoises reconnues et appréciées localement – par exemple les liqueurs Maotai. Mais elles peinent encore à s’imposer en dehors des frontières nationales. Nous croyons cependant à leur potentiel chez Fosun Fashion, et pensons même que la tendance va s’accélérer avec le développement du « hard power » et du « soft power » chinois.

EA : Quand Fosun Fashion fait l’acquisition de maisons européennes, quel est l’impact sur l’identité et la stratégie de ces marques ? 

A. Chieng : Le succès de Fosun Fashion repose sur la combinaison entre l’héritage culturel de ses marques et le dynamisme du marché chinois. Afin de préserver cette double dynamique, que nous appelons « Dual Engine », nous avons mis en place une structure de leadership dédoublée. Prenons l’exemple de Lanvin : deux directeurs généraux adjoints co-pilotent ensemble la maison. Le premier, basé en France, a pour mission de faire rayonner Lanvin dans son pays d’origine, tout en respectant son héritage et ses valeurs. La deuxième, basée en Chine, exerce au plus proche de son actionnaire principal, le groupe Fosun, et maîtrise parfaitement les spécificités locales et les rouages d’un marché en pleine expansion. C’est grâce à ce tandem que Lanvin connaît en Chine une croissance à trois chiffres. Cette formule, nous l’appliquons à l’ensemble de notre portefeuille. 

Propos recueillis par Louis Armengaud Wurmser (E10), responsable des contenus ESSEC Alumni 

5 Avril 2022 – Réunion Comité France Chine: Enjeux économiques et énergétiques de la Chine à l’heure des deux Assemblées (Lianghui)

26 Aout 2022 – André Chieng au colloque FPI de Raffarin au Futuroscope

Participants: Alain PICHONPrésident du Conseil Départemental de la Vienne, André CHIENG, Président Directeur général de l’Asiatique Européenne de Commerce (AEC) et Vice-Président du Comité France-Chine, Jean-Pierre RAFFARINAncien Premier ministre, Membre honoraire du Parlement, Président de la Fondation Prospective et Innovation, Rachel KHAN (Grand Témoin ), Juriste essayiste et éditorialiste, Tertius ZONGO (en video)Ancien Premier ministre du Burkina Faso, Senior Fellow et Directeur de la Chaire Sahel à la FERDI, Fabienne KELLER, Députée européenne et Questeure du Parlement européen, Jean-Louis BOURLANGESDéputé, Président de la Commission des Affaires Etrangères, Jean-Marie GUEHENNO, ancien diplomate, Professeur à l’Université de Colombia, auteur de « Le Premier XXIème siècle» , Jean-Paul BETBEZE, Économiste, Président de Betbeze Conseil sur « La Tectonique des économies continentales », Denis RANQUEPrésident de l’Académie des Technologies, ancien Président de Thales, Patrick BRANDMAIER, Directeur Général de la Chambre Franco-Allemande de Commerce et d’Industrie, Catherine LUBOCHINSKYProfesseur à l’Université Paris 2, Membre du Cercle des Economistes, Sumeet ANAND, Président de la chambre de commerce et d’industrie CCI France-Inde/IFCCI, Fondateur, IndSight Growth Partners, Vera SONGWE (en video), Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique, János MARTONYIAncien Ministre des Affaires étrangères de Hongrie, Joachim BITTERLICH, ancien ambassadeur, ancien conseiller diplomatique du Chancelier Helmut Kohl, Pascal BONIFACEDirecteur de l’IRIS 

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